Puisqu' A.R. Rahman est à l'honneur en Inde après son Golden Globe pour la musique de Slumdog Millionaire, c'est le moment de vous montrer l'une des premières compositions qui l'ont fait connaître du grand public en Inde.
Rahman est né en 1966 à Madras (devenue Chennai) dans une famille de musiciens, il s'est intéressé dès 4 ans à la musique, et après la mort de son père, il devint support de famille et accompagna de par le monde plusieurs formations, dont celle du joueur de tabla Zakir Hussein. Ayant fait des études musicales à Oxford, il devient petit à petit la parfaite fusion entre les musiques indienne et occidentale. Après une crise de mysticisme, il se convertit au soufisme qui a influencé plusieurs de ses compositions, et non des moindres (je vous montrerai ça une autre fois).
C'est en 1992 qu'il compose la musique du film Roja (Rose). La chanson Choti si Aasha (Un petit vœu) chantée en hindi par une chanteuse tamoule vaut par la fraîcheur de sa musique qui introduit le personnage féminin du film, dont le destin va basculer. Comme de nombreux films tamouls, cette chanson est tournée en extérieur et montre la vie dans les campagnes du Tamil Nadu. (Désolée pour la fin de la chanson, je n'ai pas trouvé mieux.)
Réalisateur : Mani Ratnam
Héroïne : Madhoo
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteuse : Minmini
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !
samedi 31 janvier 2009
mercredi 28 janvier 2009
Retour d'Inde : the end
Dix jours que nous sommes rentrés. Fatigués, mais heureux que notre voyage nous ait apporté tant de joies que nous avons pu partager avec vous grâce à ce blog qui est un outil formidable où François et moi nous complétons à merveille.
Maintenant, je vais reprendre le cours normal du blog où vous retrouverez les célèbres rubriques "La photo de la semaine" et "La chanson de film". Je pense à une nouveauté...
En attendant, voici LES photos de cette semaine. Une fois n'est pas coutume, ce sont des photos de nous deux !
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En attendant, voici LES photos de cette semaine. Une fois n'est pas coutume, ce sont des photos de nous deux !
Retour d'Inde : le dilemme de Bablu
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Le vie de Bablu est bouleversée : après s'être séparée de sa fille Alka qui s'est mariée en juillet dernier, le voici privé de son gagne-pain, son taxi qu'il louait tous les jours à son "boss". Depuis quelques semaines, la municipalité de Bombay a décidé de ne plus renouveler les licences des taxis de plus de 25 ans. Puisque sa vieille Fiat noir et jaune entre dans cette catégorie, Bablu a recours au système D pour travailler : s'associer avec un autre chauffeur ayant une licence et emprunter son taxi pendant les jours de repos du licencié, partager un taxi entre jour et nuit. La véritable solution serait qu'il achète son propre taxi : la ville a négocié des prix avec les constructeurs et il semblerait que le moins cher soit le Wagon R de chez Maruti, mais le prix est hors de portée du maigre porte-monnaie de Bablu. Alors, il pense peut-être racheter une autre Fiat plus récente. Lorsque nous l'avons quitté en lui promettant notre aide, celle qui provient de l'expo Guru Dutt, il ne savait toujours pas quoi faire : "Je vais réfléchir et je vais vous écrire", avait-il dit. Attendons la lettre de Bablu.
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mardi 27 janvier 2009
Retour d'Inde : flâneries (4/4)
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Retour d'Inde : flâneries (3/4)
Kanchipuram est surtout connue des Indiens pour ses magnifiques saris de mariage tissés au fil d'or. Autour de cet artisanat traditionnel s'est développé un commerce pour touristes dont la pression est lourde. Mieux vaut se réfugier dans le temple Kailashanata, le plus ancien de la ville et déambuler avec les Indiens qui viennent prier leur dieu préféré ou accrocher un lit ou un berceau miniatures à l'arbre à vœux pour voir naître un héritier mâle.
C'est le livre Un pèlerinage en Inde su Sud : Tiruvannamalai chez Albin Michel Jeunesse qui nous amène là-bas. C'est un bourg de province aux hôtels et aux boutiques rustiques plus habitués aux pèlerins indiens qu'aux touristes occidentaux. Le temple offre cependant quelques belles perspectives autour de son tranquille bassin.
Madurai est une étape inévitable au Tamil Nadu. L'immense temple de Meenakshi est maintenant entouré d'une large artère piétonnière, sans doute pour des raisons de sécurité. Actuellement, tous les gopurams des temples sont en rénovation, cachés sous une couche de palmes poussiéreuses. La vue depuis le toit-terrasse de notre hôtel n'en est pas moins imposante. La ville ne change pas : toujours des cyclo-pousse qui se font houspiller par plus gros qu'eux, toujours des murs recouverts d'affiches de films, toujours une circulation trépidante dans le centre-ville.
Le palais de Tirumalai Nayak est en cours de restauration, mais on peut pénétrer dans la cour du XIXe siècle. Ses impressionnantes colonnes ont servi de cadre à une scène des films Bombay et Guru de Mani Ratnam.
Madurai est une étape inévitable au Tamil Nadu. L'immense temple de Meenakshi est maintenant entouré d'une large artère piétonnière, sans doute pour des raisons de sécurité. Actuellement, tous les gopurams des temples sont en rénovation, cachés sous une couche de palmes poussiéreuses. La vue depuis le toit-terrasse de notre hôtel n'en est pas moins imposante. La ville ne change pas : toujours des cyclo-pousse qui se font houspiller par plus gros qu'eux, toujours des murs recouverts d'affiches de films, toujours une circulation trépidante dans le centre-ville.
Le palais de Tirumalai Nayak est en cours de restauration, mais on peut pénétrer dans la cour du XIXe siècle. Ses impressionnantes colonnes ont servi de cadre à une scène des films Bombay et Guru de Mani Ratnam.
lundi 26 janvier 2009
Retour d'Inde : les flâneries (2/4)
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Retour d'Inde : les flâneries (1/4)
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Nous sommes toujours attirés par l'imposante gare de VT et son architecture victorienne de la fin du XIXe siècle. Ses illuminations nocturnes sont très spectaculaires.
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Moi, je n'ai rien vu (le cimetière est interdit aux femmes), mais le gardien à promené François entre les tombes où reposent d'autres personnalités du cinéma indien comme Naushad, grand compositeur classique dont les chansons sont gravées dans l'inconscient collectif indien, et les actrices Nargis, Madhubala et Parveen Babi.
Tous les 24 décembre et surtout les 31 juillet (jours de la naissance et de la mort de Mohd. Rafi), le cimetière est assailli par des milliers de fans qui viennent se recueillir sur sa tombe, habituellement délaissée et peu fleurie. Sur la photo, qui date de mi-janvier 2009, il reste quelques fleurs du 24 décembre 2008.
dimanche 25 janvier 2009
Retour d'Inde : les sorties et les spectacles (3/3)
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Un film que l'on peut voir en famille, facteur très important pour le box-office.
Pour terminer, le plus terrifiant et le plus fascinant des trois films vus, Ghajini (remake en hindi de son propre film en tamoul de 2005, par A.R. Murugadoss, 2008) que vous allons voir pour l'acteur Aamir Khan, le plus accompli des acteurs de Bombay. Et nous n'avons pas été déçus par la performance d'Aamir dans un rôle tendre au début, puis très violent par la suite. Je crois n'avoir jamais vu de film aussi cruel et inhumain par moments. Malgré sa dureté, et sans doute grâce à Aamir, ce film bat tous les records d'affluence dès le premier week-end, moment crucial à la suite duquel le nombre d'entrées à tendance à baisser. La fascination du mal sur l'écran géant du cinéma Eros.
Retour d'Inde : les sorties et les spectacles (2/3)
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L'école fut fondée en 1936 par Rukmini Devi qui remit le bharatha natyam à l'ordre du jour en dansant sur scène (alors qu'il se dansait auparavant dans les temples).
samedi 24 janvier 2009
Retour d'Inde : les sorties et les spectacles (1/3)
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Retour d'Inde : l'exposition Raj Kapoor (3/3)
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Après nous être présentés au gardien, qui appelle un supérieur, nous sommes finalement introduits (par le secrétaire de Randhir Kapoor ?) dans une salle d'attente où une immense armoire vitrée renferme la multitude de récompenses reçues par Raj Kapoor en Inde et dans de nombreux pays étrangers. Impressionnant.
Puis le secrétaire (?) nous emmène jusqu'au bureau de Randhir Kapoor qui nous demande de nous asseoir. La pièce est très grande et décorée de nombreuses photos des membres de la dynastie Kapoor qui sont devenus acteurs, dont un grand portait de Raj ainsi qu'une peinture en noir et blanc le représentant. Sur un énorme écran plat allumé, passe un programme de télévision.
Un peu distrait, il nous écoute exposer notre projet et nous conseille de réaliser le catalogue avec Nasreen Munni Kabir qui travaille actuellement à la traduction des dialogues d'Awaara, l'un des films les plus populaires de Raj Kapoor. Il nous offre de s'adresser à lui pour le copyright ou tout autre problème d'ordre technique.
Nous quittons son bureau mi-figue mi-raisin, un peu déçus de n'avoir senti chez lui ni intérêt, ni sympathie pour le projet. Mais puisqu'il n'a pas dit non...
vendredi 23 janvier 2009
Retour d'Inde : l'exposition Raj Kapoor (2/3)
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M. Mukhi est un petit homme raffiné dans la soixantaine, à la fine moustache grise. Il tient une échoppe de timbres anciens sur D.N. Road, une artère très fréquentée, non loin de la gare de VT (Victoria Terminus). Nous l'avons connu en mai dernier alors que l'idée nous était venue de rassembler des timbres ayant trait au cinéma indien. En l'espace de trois heures, il nous avait préparé une quarantaine de timbres à l'effigie d'acteurs, chanteurs, écrivains, réalisateurs. LE timbre de Guru Dutt allait faire partie de l'exposition que nous allions lui consacrer. Quelques visiteurs avaient été intéressés par ce timbre, mais nous n'en avions qu'un seul.
Aussi retournons-nous chez M. Mukhi avec l'intention d'acquérir, si possible, une planche de timbres de Raj Kapoor, une de Guru Dutt et tout ce qu'il pourra nous fournir en plus d'un exemplaire. Il nous dégote aussi quelques enveloppes premier jour. Stimulé par notre enthousiasme, il nous propose des documents tout à fait différents, qui ne sont pas encore en sa possession : des copies des visas de censure de films des années 50 et 60. Il devrait nous en adresser des photos par e-mail. A suivre.
Retour d'Inde : l'exposition Raj Kapoor (1/3)
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Arif loue avec son frère aîné Aziz un minuscule local de Chor Bazaar, qui déborde d'affiches, de magazines et de quantité de documents sur le cinéma. Malgré l'exiguïté du lieu où il ne reste de la place que pour 2 personnes debout, la 3e ayant un pied dans le corridor, il arrive à déplier les posters et à les classer en deux tas, ceux que nous retenons, et ceux que nous recalons. A chaque visite, on nous sert la traditionnelle boisson de bienvenue (souvent au courant de la transaction). Tchai, cola indien ou autre.
Puis nous rencontrons Wahid et Zahid, 2 frère eux aussi, qui ont rangé chez eux les affiches qu'ils nous destinent. On y va à moto en zigzaguant sur la très encombrée et très bruyante Mohamed Ali Road. Je suis restée zen, mais très accrochée aux épaules de Zahid. Une fois dans l'appartement, nous nous asseyons sur un tapis et choisissons parmi les pièces qui nous sont montrées. Un tas Oui, un tas Non. Tchai ?
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jeudi 22 janvier 2009
Retour d'Inde : peintures murales du Tamil Nadu
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Les peintres sont recrutés par les partis pour exécuter des portraits ou peindre des slogans sur les murs. Parfois, on en voit un "préparer le terrain" en passant une couche de peinture blanche sur un mur pour délimiter sa surface, et en inscrivant le nom du parti auquel il est destiné. L'exécution de l'œuvre est rapide (3 jours environ) et les peintres n'ont aucune notion de la valeur artistique de leurs réalisations. Nous, on aime beaucoup.
Les deux dernières peintures, non terminées, ornent des murs à Madurai.
mercredi 21 janvier 2009
Retour d'Inde : rencontres et retrouvailles (4/4)
mardi 20 janvier 2009
Retour d'Inde : rencontres et retrouvailles (3/4)
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lundi 19 janvier 2009
Retour d'Inde : rencontres et retrouvailles (2/4)
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A Chennai, nous visitons pour la 3e fois les studios AVM dont l'entrée est libre et où il se passe toujours quelque chose. Alors que François entame une conversation avec des menuisiers qui préparent un décor, un homme s'approche de lui et lui tend une photo de lui (l'homme) que François avait prise il y a 3 ans et que nous lui avions envoyée. Il la garde en permanence avec ses papiers importants enveloppés dans du plastique. Il faut toujours envoyer les photos, l'impact est plus important qu'on le croit et les retrouvailles plus chaleureuses.
dimanche 18 janvier 2009
Retour d'Inde : rencontres et retrouvailles (1/4)
Le lendemain, nous voici donc sur le trottoir et la chaussée de Komtha Street transformés en lieu de réception pour une cinquantaine de personnes, voisines ou membres de la famille. Les enfants sont excités en attendant le gâteau d'anniversaire que Bablu doit apporter. Saku, la maman des petits, a sorti son plus beau sari, et tout le monde est sur son 31. Les femmes plus âgées, dont la mère de Bablu, sont assises sur une natte à même le sol, des groupes d'âges différents se forment çà et là, les enfants viennent tous nous voir. En tant qu'invités, nous bénéficions d'un traitement de faveur : deux chaises en plastique empruntées dans les bureaux voisins.
A l'arrivée de Bablu, Prem et Pritam se précipitent sous la bâche, où se trouve maintenant le gâteau. Mais pas de gâteau sans une pooja (courte cérémonie auspicieuse hindoue) qui fut bientôt faite par les femmes présentes, dont moi !, qui apposèrent un rond de pâte rouge et des grains de riz sur le front des petits garçons impatients. Ils purent enfin souffler les bougies et découper le gâteau qui fut partagé entre toutes les personnes présentes.
Pour nous, ce n'est pas terminé : on nous installe une table de bric et de broc, pour nous servir un dîner classique de riz, curry de légumes, et chapatis (fines galettes de blé). Même lorsqu'ils vivent dans la rue, les Indiens ont beaucoup de considération pour les invités. La petite Ashwini, l'une des fillettes de Bablu était toute frétillante en venant m'offrir un sac en imitation croco. Elle vérifiait si je l'avais chaque fois que nous repassions les voir. Soirée inoubliable.
samedi 17 janvier 2009
Rahman Mania : Rangeela (1995)
Ce film aux multiples récompenses est le fruit de Ram Gopal Varma (dit Ramu), réalisateur d'Andra Pradesh (Sud de l'Inde) bien à part dans le paysage de Bombay. Evitant la langue de bois, il lance ses vérités, quitte à cracher dans la soupe. On lui reconnaît cependant de nombreuses qualités, en particulier une filmographie très léchée comme dans la chanson nocturne qui suit.
Rangeela (Coloré) est l'histoire d'un chef de bande, joué par Aamir Khan, amoureux d'une bimbette (Urmila Matondkar, excellente danseuse) qui veut devenir actrice de cinéma.
Musique : A.R. Rahman ; ce dernier s'est vu remettre cette semaine un Golden Globe Award aux Etats-Unis pour la musique de Slumdog Millionnaire, un film anglais tiré d'un roman indien.
Chanteur : Udit Narayan (le papa du jeune présentateur de Saregamapa, Aditya)
Rangeela (Coloré) est l'histoire d'un chef de bande, joué par Aamir Khan, amoureux d'une bimbette (Urmila Matondkar, excellente danseuse) qui veut devenir actrice de cinéma.
Musique : A.R. Rahman ; ce dernier s'est vu remettre cette semaine un Golden Globe Award aux Etats-Unis pour la musique de Slumdog Millionnaire, un film anglais tiré d'un roman indien.
Chanteur : Udit Narayan (le papa du jeune présentateur de Saregamapa, Aditya)
samedi 10 janvier 2009
Chanson de film - Shree 420 (1955)
Réalisé, interprété et produit par Raj Kapoor, Shree 420 (Monsieur 420) met en relief les difficultés de l'Inde après la partition en 1947. Les moins favorisés vont chercher du travail dans des villes déjà surpeuplées, ce qui est le cas du héros, joué par Raj Kapoor, qui vit de petits jobs et d'arnaques (classées sous le n° 420 dans le code pénal indien). Il tombe amoureux du personnage interprété par Nargis (actrice favorite de Raj Kapoor) et assiste à son cours d'une façon très chaplinesque.
Musique : Shankar (1922-1987) et Jaikishan (1929-1971)
Chanteurs : Lata Mangeshkar (sœur aînée d'Asha Bhosle), et Mukesh (1923-1976)
Musique : Shankar (1922-1987) et Jaikishan (1929-1971)
Chanteurs : Lata Mangeshkar (sœur aînée d'Asha Bhosle), et Mukesh (1923-1976)
samedi 3 janvier 2009
Chanson de film - Namak Halaal (1982)
Namak Halaal (Loyal), réalisé en 1982, est resté très cher au cœur des Indiens, car il est interprété par Amitabh Bachchan au sommet de sa gloire. La chanson en duo que voici est l'une des plus suggestives dans le genre pluvial : Amitabh et Smita Patil (morte à 31 ans) exécutent une danse d'amour sous une pluie battante, devant un décor qui ressemble à Marine Drive à Bombay.
Musique : Bappi Lahiri
Chanteurs : Kishore (1929-1987) et Asha (des habitués du blog)
Musique : Bappi Lahiri
Chanteurs : Kishore (1929-1987) et Asha (des habitués du blog)
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