Cet été, JJ fait dans l'exotique !
Je viens de lire
un joli petit bouquin sur les comptoirs français.
En fait c'est la ré-édition d'un reportage sorti en 2003
d'abord chez Valeurs Actuelles en plusieurs épisodes.
C'est assez délicieux et on y apprend surtout l'incurie
de la France qui outre s'être accrochée à ses comptoirs en période de décolonisation,
n'a, après coup, pas voulu ou su y préserver un héritage culturel ; au point de
supprimer par exemple, à Yanaon, une
subvention annuelle de 3000 roupies (oui, oui : 60 €) pour aider un poste
d'enseignant de français.
On y apprend aussi l'étrange statut de ces comptoirs, qui
sont un Union Territory administré par Pondichéry et dépendant directement de
Delhi, sauf Chandernagor qui avait choisi dès 1949 par référendum, d'intégrer
l'Union Indienne.
Curieusement c'est cette dernière ville qui met le le
plus de moyens à sauvegarder l'héritage culturel français et qui a de loin le
plus d'étudiants dans notre belle langue.
Une des rares négociations du gouvernement français de
l'époque avait été de garantir un statut fiscal avantageux à ses
ressortissants, ce qui expliquait la présence de nombreux retraités
indo-français (mais l'avantage a disparu peu à peu).
On y rencontre une galerie de personnages qui essaient
(essayaient, nous sommes en 2003) de préserver un bout de francophonie et de
culture sans beaucoup d'aides officielles.
Savoureux, et comme dit un ancien ambassadeur en Inde, le
voyageur peut "en assumer l'héritage, sans nostalgie ni arrogance."
Mais sans doute pas sans émotion...
Dans les Comptoirs de l'Inde - Mahé, Pondichéry, Karikal, Yanaon, Chandernagor, de Jean-Claude Perrier
Editions Imperiali Tartaro, collection Carnets de voyages, 102 pages, 21 €
Pour compléter ce billet, retrouvez quelques aquarelles d'un autre ouvrage sur les comptoirs français de l'Inde sur le blog
L'info du jour
A Bombay, près de 26000 taxis et rickshaws dorment sur un terrain vague faute de licence valable.
Sous la pression des syndicats, la municipalité va donner de nouvelles licences en observant les quotas suivants : 10% pour les femmes, 15% pour les anciens chauffeurs, 3% pour les handicapés !, 20% pour les ouvriers, le restant étant considéré comme "catégorie générale".
Pour compléter ce billet, retrouvez quelques aquarelles d'un autre ouvrage sur les comptoirs français de l'Inde sur le blog
L'info du jour
A Bombay, près de 26000 taxis et rickshaws dorment sur un terrain vague faute de licence valable.
Sous la pression des syndicats, la municipalité va donner de nouvelles licences en observant les quotas suivants : 10% pour les femmes, 15% pour les anciens chauffeurs, 3% pour les handicapés !, 20% pour les ouvriers, le restant étant considéré comme "catégorie générale".
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