Poème d'Amir Khusrau (d'après Wikipedia) |
Son article est plus complet que le mien !
Etant béotienne en la matière, je me bornerai donc à des points qui excluent toute connaissance de l'ourdou et des règles de la musique hindoustanie (ragas), car on peut aimer écouter des ghazals, simplement pour leur musique, pour le son des paroles et pour le chanteur.
Le ghazal est originellement une forme de poème romantique qui apparaît en Perse au Xe siècle (la musique n'est arrivée que plus tard).
Comme tout poème, il obéit à des règles très strictes de composition (rimes, nombre de strophes, de pieds...)
Son thème est l'amour inaccessible et la douleur qui s'ensuit. Fortement influencés par les mystiques soufis, ces poèmes expriment souvent l'amour d'Allah.
Le nom du poète est intégré dans le dernier vers, comme une signature.
Sa compréhension était initialement réservée à une élite intellectuelle.
Mais les temps ont bien changé, vous le verrez plus loin.
Ce genre littéraire, qui arrive en Inde avec les invasions mogholes du XIIe siècle, va toucher non seulement le Nord, mais aussi le Sud, quand les Moghols y imposent leur loi.
Comme tout poème, il obéit à des règles très strictes de composition (rimes, nombre de strophes, de pieds...)
Son thème est l'amour inaccessible et la douleur qui s'ensuit. Fortement influencés par les mystiques soufis, ces poèmes expriment souvent l'amour d'Allah.
Le nom du poète est intégré dans le dernier vers, comme une signature.
Sa compréhension était initialement réservée à une élite intellectuelle.
Mais les temps ont bien changé, vous le verrez plus loin.
Ce genre littéraire, qui arrive en Inde avec les invasions mogholes du XIIe siècle, va toucher non seulement le Nord, mais aussi le Sud, quand les Moghols y imposent leur loi.
Les XVIIIe et XIXe siècles marquent la période florissante du ghazal, dont les principaux centres sont alors Delhi et Lucknow.
Le poète Mirza Ghalib |
Un film lui a été consacré, Mirza Ghalib, réalisé par Sohrab Modi en 1954, avec Bharat Bushan, Suraya et Nigar Sultana, et une série télé avec Naseeruddin Shah. Rien que pour la musique d'intro et la belle voix parlée de Naseer.
Il existe des poètes ourdous contemporains, qui ont œuvré ou œuvrent encore, entre autres pour le cinéma, tels Kaifi Azmi (1919-2002, père de Shabana Azmi), Sahir Ludhianvi (1921-1980), qui a écrit les paroles de nombreuses chansons des années 1950 à 1970), Gulzar (1936-) ou Javed Akhtar.
Avec le cinéma, les poèmes évoluent en même temps que la musique : mélodique dans les années 1950-1960, ils intègrent les rythmes populaires à partir des années 1970, pour devenir accessibles à un plus grand nombre, grâce au chanteur de play-back Talat Mahmood, entre autres.
Sur scène, le chanteur de ghazal, qui s'identifie au poète, se sert souvent d'expressions corporelles comme les mimiques du visage et les gestes des bras, tout en utilisant son harmonium dont la pompe est actionnée à la main. Généralement, les grands chanteurs comme Ghulam Ali et Jagjit Singh ont eux-mêmes composé leur musique sur les poèmes anciens.
Les dignes représentants de cet art chanté, qui se situe à divers niveaux, se trouvent toujours au Pakistan et en Inde.
Parmi eux, citons les Pakistanais Ghulam Ali et Mehdi Hassan ; ce dernier ne chante plus, mais on trouve ses CD (à Paris, en tout cas).
Les chanteurs indiens de ghazals sont, au nord, Jagjit Singh et Pankaj Udhas. Au sud, c'est surtout Hariharan (aussi chanteur de play-back) à la voix enchanteresse, mais à la vidéo de mauvaise qualité !
N'oublions pas quelques chanteuses de ghazal du Pakistan : Iqbal Bano (1935-2009), Farida Khanum (1935-) et Abida Parveen (1954-).
Tous les chanteurs et chanteuses nommés ci-dessus comptent de nombreux ghazals sur YouTube.
Enfin, il existe une radio spécialisée sur Internet : Ghazal Radio qui passe des ghazals 24 heures sur 24. Seul hic, je n'ai pas réussi à trouver les noms des chanteurs que l'on entend. Mais vous devez être plus malins que moi !
P.S. du 10 février : la radio a amélioré sa présentation, les titres et les chanteurs sont maintenant précisés !
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