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jeudi 12 mars 2009

Ciné-club : panorama du cinéma indien

Cette nouvelle rubrique, qui s'adresse aussi bien aux novices qu'aux habitués de cinéma indien est destinée à donner des idées de films à voir ou à revoir. Des années 50 à nos jours, du Bengale au Tamil Nadu, tous les films dont je vous parlerai ont marqué le cinéma indien et m'ont plu, même s'ils n'ont pas toujours été auréolés de prix. Ils sont tous disponibles en DVD en France, sauf indication contraire.

Pour commencer, un rapide tour d'horizon sur l'historique du cinéma indien.
C’est en 1896 que les frères Lumière projettent leurs premiers courts métrages à l’hôtel Watson de Bombay, donnant le coup d’envoi à la projection d’une vague de courts métrages importés et adaptés au public indien, tels Panorama Of Indian Scenes, A Train At Bombay Station...
Parallèlement, des cinéastes indiens commencent aussi à réaliser des courts métrages qu'ils projettent dans les salons de familles fortunées.

La production cinématographique de longs métrages populaires commence en 1912 grâce au père du cinéma indien, Dadasaheb Phalke. Les thèmes sont alors essentiellement puisés dans les grandes épopées comme le Mahabharata et le Ramayana auxquels le grand public est accoutumé. Ce n’est que vers les années 1930 qu’apparaissent les sujets de société, presque en même temps que le cinéma parlant, après 1 300 films muets.
C’est l’avènement du parlant qui favorise l’introduction de chansons et de ballets dans les films. Aujourd’hui encore, la tradition de la musique de film reste vivace et sert d’élément de marketing en sortant quelques semaines avant le film.

Les années 1940 sont une période de transition entre l’apparition du parlant et l’explosion de la décennie suivante. C’est dans ces années qu’apparaît le thème des séparations et des retrouvailles familiales, qui continuera d’être exploité jusqu’aujourd’hui (Khabi Khushi Khabie Gham). La famille étant le centre du monde pour un Indien, ces films ont toujours connu plus de succès que les autres.

Les années 1950 sont particulièrement brillantes pour le cinéma indien. Cette période, qui suit l’indépendance et la partition et qui porte le nom d’âge d’Or, est pleine d’espoirs et de souffrances qui s'expriment sur les écrans ; elle voit naître ses premiers classiques populaires, tels Mother India, Shree 420 ou Naya Daur, et les grands interprètes qui marqueront les générations suivantes (Nargis, Raj Kapoor, Dilip Kumar, pour ne citer qu'eux).

Dans les années 1960, la couleur fait son apparition. Cette période est marquée par des costumes et des décors dont les coloris sont parfois tape-à-l’œil, mais on peut penser que la pellicule n’était pas encore à la hauteur des souhaits du directeur artistique ! Les films en noir et blanc des années 1960 nous livrent quelques œuvres superbement prenantes comme Kagaaz ke Phool, Bandini ou Sahib Bibi aur Ghulam.

Les années 1970, marquées dans le monde par la guerre du Vietnam et en Inde par l’état d’urgence, sont des années « rebelles » : la sexualité y fait de timides apparitions, alors que la violence, en la personne de l’acteur Amitabh Bachchan particulièrement, devient un élément naturel et constant de nombreux films. Il s’agit sans doute aussi d’une contre-réaction au romanesque des années précédentes, dominées par Rajesh Khanna. C'est aussi dans cette décennie que le cinéma d'art et d'essai fait son apparition grâce, en particulier, au réalisateur Shyam Benegal.

Dans les années 1980, le cinéma stagne, concurrencé par la télévision couleur, les magnétoscopes et les vidéos piratées. Les films se font moins esthétiques, la qualité musicale baisse, la décennie connaît peu de grands films mais beaucoup de divertissements faciles.

Les années 1990, qui sont des années de libération économique, donnent naissance à un cinéma plus tourné vers les préoccupations matérialistes, et moins vers l'homme du commun. Le marché des NRI (les Indiens de la diaspora) devient plus important et les réalisateurs commencent à tourner des films pour eux, en les prenant comme héros (DDLJ, Pardes).

Dans les années 2000, on assiste à une diversification des thèmes et à l'émergence d'un nouveau type de cinéaste ou acteur à casquettes multiples : Aamir Khan, acteur, produit et réalise ; Farah Khan, d'abord chorégraphe, réalise ; Vishal Bhardwaj, compositeur, réalise ; Farhan Akhtar, réalisateur, est devenu acteur et chanteur. Tous avec succès ! Ce qui nous promet de beaux jours. A très bientôt pour la suite...

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