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Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !
dimanche 30 novembre 2008
Photo de la semaine - RK Studios à Chembur
Après le twist de Shammi-Elvis, voici une création de son frère aîné, Raj Kapoor : les RK Studios. Raj était le fils de Prithviraj Kapoor, fameux acteur de théâtre, du muet puis du parlant.
Doué et ambitieux, Raj réalisa son premier film Aag (Feu) en 1948 dans ses propres studios, qu'il venait de créer à l'âge de 24 ans.
L'entrée porte toujours son logo original inspiré du film Barsaat (Pluie, 1949), où Raj tient un violon d'un côté, et l'actrice Nargis, sa partenaire préférée, de l'autre côté.
A l'intérieur du bâtiment se cache un véritable sanctuaire où sont rassemblés des costumes des films des RK Studios. Les couloirs sont couverts d'affiches de films réalisés ou produits par Raj Kapoor.
Après sa mort en 1988, c'est son fils aîné Randhir qui reprit la direction des studios qui semblent maintenant en sommeil. Il y installa cependant l'air conditionné il y a quelques années (ce qui n'est pas négligeable quand il fait si chaud et humide). Un jeu télévisé hebdomadaire, Das ka Dum, présenté par l'acteur Salman Khan, y fut enregistré cette année.
samedi 29 novembre 2008
Chanson de film - Teesri Manzil (1966)
Teesri Manzil (Troisième Etage, Vijay Anand), met en scène Asha Parekh et Shammi (frère de Raj et de Shashi Kapoor) dans un rôle qu'il affectionne : celui du rocker qui s'est fait la banane d'Elvis, qui danse comme Elvis, et qui s'appelle Rocky. Le compositeur RD Burman, grand amateur et imitateur de musique occidentale, s'est appuyé ici sur les voix d'Asha Bhosle (qu'il épousera en 1980) et de Mohammad Rafi dont le champ d'action s'étendait de la douceur du ghazal (chant d'amour) aux rythmes pop américains.
Aaja aaja (Viens, viens) est l'exemple type de la chanson de boîte de nuit dans les années 1960, agrémentée par la gestuelle très personnelle de Shammi Kapoor.
Aaja aaja (Viens, viens) est l'exemple type de la chanson de boîte de nuit dans les années 1960, agrémentée par la gestuelle très personnelle de Shammi Kapoor.
vendredi 28 novembre 2008
Alarmel Valli aux Abbesses

jeudi 27 novembre 2008
Attentats à Bombay

J'allume NDTV où les images passent en boucle : ça brûle, ça crie, ça pleure. Ratan Tata, propriétaire du groupe des Taj Hotels, est interviewé, ça brûle, ça crie, ça pleure... Des touristes sont pris en otages, ça brûle, ça crie, ça pleure. C'est insupportable et incroyable. Je préfère éteindre, prendre du recul puisque les médias ne le prennent pas, ce recul.
J'appelle Babloo qui a dormi chez son copain Vilas, c'est plus sûr que le trottoir. Avec sa femme Saku, il regarde les événements à la télévision. Mauvais jour pour les chauffeurs de taxi.
J'envoie des e-mails à nos amis de Bombay. Nasreen m'apprend qu'elle est à Londres, pétrifiée devant sa télévision. Ce soir, François et moi sentons comme un malaise ; nous avons beaucoup de peine, d'autant que ces attentats se déplacent depuis six mois d'une ville à l'autre tuant des innocents dans l'ensemble de l'Inde.
mercredi 26 novembre 2008
Le téléphone indien

Je dégote un numéro, le même, sur deux sites différents, puisqu'ils copient les uns sur les autres. J'essaie d'appeler, je tombe sur une voix qui me parle en hindi et en anglais pour me dire que le numéro ne peut être joint (pour le moment ?). Je ne sais toujours pas si le numéro est bon.
Idée : j'envoie un e-mail à Atul, cinéaste à Bombay, lui demandant de me dépanner ; il me précise que les studios n'ont ni site, ni e-mail, et qu'il va essayer de trouver le téléphone par l'intermédiaire d'une amie cinéaste qui doit tourner début décembre avec Ranbir Kapoor, le charmant neveu de Randhir Kapoor (ça va, vous suivez ? C'est Ranbir sur la photo.) Elle tâchera de lui demander le téléphone de son oncle !
Mais c'est le téléphone arabe ça, non ?
dimanche 23 novembre 2008
Photo de la semaine - Lucknow
Actuelle capitale de l'Etat d'Uttar Pradesh, Lucknow fut aussi la principale ville de l'Awadh après Faizabad, sa voisine (voir Umrao Jaan, 22 novembre). Elle connut les fastes des nawabs, grands amateurs de danse et de musique, au style de vie extravagant et raffiné qui firent d'elle un important centre culturel au XIXe siècle. Aujourd'hui, il subsiste de nombreux monuments de ce royaume musulman qui échappa à la mainmise des Britanniques jusqu'en 1857. Ainsi, le Grand Imambara (lieu de réunion), construit pour donner du travail à la population, qui comprend une porte monumentale, des jardins, une imposante mosquée (à gauche), d'immenses salles de réception entourées de galeries pour les femmes, un puits et un ensemble de galeries et de terrasses d'où la photo a été prise.
samedi 22 novembre 2008
Chanson de film - Umrao Jaan (1981)
Le film Umrao Jaan (Muzaffar Ali) se situe à Faizabad, dans la région musulmane de l'Awadh, au XIXe siècle. Il raconte la vie d'une courtisane renommée pour sa culture et sa beauté. Le fils du nawab était amoureux d'elle, mais en Inde, une courtisane n'échappe pas à sa destinée : elle reste courtisane et célibataire, gardant pour elle sa mauvaise réputation.
La chanson nous plonge dans l'atmosphère feutrée des maisons où les hommes venaient boire, fumer et se distraire sous l'œil vigilant de la maîtresse des lieux.
Ce film fut récompensé en Inde pour sa musique (Khayyam) et sa réalisation. L'actrice Rekha reçut aussi un prix pour ce rôle qui fut l'un des plus importants de sa carrière. La chanson est chantée par Asha Bhosle.
Dans ce morceau, Umrao Jaan met en garde son prétendant, lui répétant que des centaines d'hommes dans la ville ont déjà été enivrés par ses yeux.
La chanson nous plonge dans l'atmosphère feutrée des maisons où les hommes venaient boire, fumer et se distraire sous l'œil vigilant de la maîtresse des lieux.
Ce film fut récompensé en Inde pour sa musique (Khayyam) et sa réalisation. L'actrice Rekha reçut aussi un prix pour ce rôle qui fut l'un des plus importants de sa carrière. La chanson est chantée par Asha Bhosle.
Dans ce morceau, Umrao Jaan met en garde son prétendant, lui répétant que des centaines d'hommes dans la ville ont déjà été enivrés par ses yeux.
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