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Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

mercredi 31 août 2011

Rahman mania : Hindustani (1996)

Un des visages de Kamal dans le film
Ce film très patriotique, tamoul à l'origine (il s'appelle alors Indian), puis doublé en hindi où il prend le nom de Hindustani, raconte l'histoire d'un combattant qui lutte pour la liberté sous les Anglais, puis contre la corruption après l'indépendance. Kamal Haasan, qui aime les rôles où il change d'apparence s'est payé la part du lion avec un Filmfare et un National Award.
Réalisateur : S. Shankar
Héros : Kamal Haasan
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Swarnalata (cette chanson), Kavita, Hariharan

 

mardi 30 août 2011

Ciné-club : Nargis (1929-1981)

Dans Mother India en 1957
L'icône du cinéma hindi n'a pas eu une enfance facile. Née en 1929 d'une mère tawaif (courtisane, danseuse) musulmane de Allahabad et d'un père hindou brahmane, sa vie aurait pu être toute tracée dans la même voie.
Mais sa mère la pousse vers le cinéma, qui commence à se développer, et c'est à 5 ans que la petite Nargis fait ses premiers pas dans un film. Sa carrière débute vraiment en 1942 dans Tamanna (Phani Majumdar).
S'ensuit une série de films où elle apprend le métier, puis un grand tournant en 1948 quand elle joue pour la première fois dans un film réalisé par Raj Kapoor (c'est d'ailleurs son premier film de réalisateur à lui aussi). 
Dès lors commence une collaboration qui sort des limites de la vie professionnelle. Le couple Nargis-Kapoor va tourner ensemble une dizaine de films dont les plus symboliques du cinéma hindi des années 50 et 60.
Son autre partenaire de prédilection est Dilip Kumar avec lequel elle jouera aussi quelque dix films.
Après sa rupture sentimentale avec Raj Kapoor, qui était marié, elle tourne le film qui va faire d'elle le symbole de tout un peuple, Mother India (Mehboob Khan, 1957).

Son mariage avec Sunil Dutt, l'un de ses partenaires de
Mother India, va bien sûr l'éloigner des écrans, d'autant que les enfants (dont le futur acteur Sanjay Dutt) ne se sont pas fait attendre. Elle tourne cependant encore quelques films jusqu'en 1967, forme une troupe de théâtre avec son mari, devient députée mais est emportée par un cancer du pancréas en 1981.

Andaz (1949). Social
Une jeune femme moderne et riche confie la gestion de son héritage à un homme qui l'a sauvée d'un accident d'équitation. Il s'éprend d'elle sans savoir qu'elle est déjà fiancée à un jeune homme qui va bientôt revenir en Inde.
A travers la vie d'une femme libérée et les drames qu'elle va engendrer, le réalisateur présente les dangers de la modernité dans une Inde indépendante depuis peu.
Une distribution exceptionnelle pour un film qui dénonce les valeurs occidentales.
Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Nargis
Héros : Dilip Kumar, Raj Kapoor
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi, Mukesh
Notre avis : 3/5

Awaara
(1951). Social
Un jeune délinquant, fils non reconnu d'un juge, tombe amoureux de la fille de ce juge. 
L'amour est réciproque et la vérité triomphera dans un procès où la jeune fille, devenue avocate, le défendra pour tentative de meurtre sur le juge.
Ce film considéré comme le chef-d'œuvre de Raj Kapoor développe les notions d'inné et d'acquis et les rapports père-fils dans des circonstances exceptionnelles. Raj Kapoor a d'ailleurs choisi son propre père pour interpréter le juge-père dans le film...
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïne : Nargis
Héros : Raj Kapoor, Prithviraj Kapoor
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteurs : Lata, Shamshad Begum, Manna, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 4/5

Shree 420 (1955). Social
Un jeune homme va chercher du travail à Bombay. Attiré par l'argent, il tombe dans les griffes d'un truand malgré l'amour que lui voue une jeune fille modeste et honnête qui finira par le ramener dans le droit chemin.
Une histoire simple à la portée de tous les publics de l'époque, avec une morale et des chansons devenues des classiques, c'est la recette de ce film culte qui rassemble le couple Raj Kapoor-Nargis qui faisait courir les foules.
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïnes : Nargis, Nadira, Lalita Pawar
Héros : Raj Kapoor, Nemo
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteurs : Lata, Manna, Mukesh
Notre avis : 4/5

Mother India (1957). Mère Courage
La doyenne d'un village se remémore sa vie dans son village, depuis son mariage jusqu'au jour où elle doit accomplir son funeste devoir.
Cette fresque, qui reste le film indien le plus symbolique et le plus patriotique, est interprété par l'actrice Nargis qui le porte sur ses épaules. Peut ne pas plaire pour cause de complaisance dans le malheur.
Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Nargis
Héros : Raaj Kumar, Sunil Dutt (qui épousera Nargis), Rajendra Kumar
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Et aussi : Aag (Raj Kapoor, 1948), Barsaat (Raj Kapoor, 1949), Babul (S.U. Sunny, 1950), Deedar (Nitin Bose, 1951), Aah (Raja Nawathe, 1953)

lundi 29 août 2011

Voilà le programme de Guimet !


Comme chaque année, le musée Guimet nous gâte avec L'Eté indien à partir du 7 septembre en nous faisant connaître des œuvres de plus en plus souvent en dehors des sentiers battus.
Voici le programme de L'Eté indien et de toutes les autres activités.

dimanche 28 août 2011

Saregamapa Lil Champs 2011 (12)

La chanteuse Usha Uthup
Tiens ! Alka n'est pas là, et c'est la chanteuse Usha Uthup qui la remplace sur son siège de Mahaguru.
Avec une carrière commencée avec Hare Rama Hare Krishna en version anglaise (Dev Anand, 1971), Usha Uthup s'est frayé un chemin en chantant d'abord dans les cabarets (imaginez la tête des parents, une famille brahmane de Madras).
Dans les années 70 et 80 elle a surtout chanté du pop et du jazz, grâce à une voix puissante et mélodieuse. Comme vous le verrez, elle s'exprime souvent en anglais.

Priyanshi et Rimsha jouent aux présentatrices ce samedi, puis tous les petits champions chantent avec Usha sa dernière chanson, Darling, du film 7 Maaf Khoon (Vishal Bhardwaj, 2011) où elle avait aussi un petit rôle.


C'est le jour de l'Amitié en Inde, aussi les petits champions vont-ils se faire des cadeaux accompagnés d'un gentil mot.

Rimsha va chanter avec conviction, et une petite aide d'Azmat, Jaane Jaa du film Sanam Teri Kasam (Narendra Bedi, 1982), interprétée à l'origine par Asha.


Niladri, qui porte sa casquette de champion de la semaine passée, change enfin son répertoire (il a bien fait) et interprète Nain Se Naino Ko Mila, composée et chantée à l'origine par son gourou, Adnan (CD Tera Chehra, 2002, hors film). 
Adnan et Usha vont faire une impro rock sur cette chanson. A ne pas manquer !
Niladri a reçu en cadeau des Rasgulla, une friandise du Bengale d'où il est originaire, et qui est devenue son surnom !



Le jour suivant, Usha est toujours là, et l'émission est consacrée aux années 60. Du coup, la tenue vestimentaire des juges (devenus Shammi Kapoor, Dev Anand et Guru Dutt) et des candidats s'est transformée. Voyez plutôt. Le présentateur, Jay, c'est Johnny Walker, toujours en vive discussion avec Adnan.

La timide Barnali, est en Asha Parekh pour chanter une chanson d'Asha Bhosle, Parde Mein Rehney Do du film Shikar (Atma Ram, 1968). Elle a vaincu mon manque de confiance, aujourd'hui.


Pour terminer, voici Anmol en Dilip Kumar moustachu.

samedi 27 août 2011

Chanson de Pardes (1997)

Tombeau du saint soufi Salim Chishti
à Fatehpur Sikri
Oh, que je l'aime cette chanson toute douce filmée en partie dans le cadre magnifique de Fatehpur Sikri, construit par Hrithik, euh, je veux dire le Grand Moghol Akbar.
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïne : Mahima Chaudhury
Héros : Apoorva Agnihotri, SRK (ou vice versa...)
Compositeurs : Nadeem-Shravan
Chanteur : Kumar Sanu
Le petit garçon du début est Aditya Narayan, fils d'Udit.
 

vendredi 26 août 2011

Cinéquiz 9

Rekha
Réponse au Cinéquiz 8
Cette actrice qui en voulait tant à son père, c'est Rekha.
En effet, ce dernier, Gemini Ganesan, grand séducteur du cinéma tamoul des années 50 à 70 n'était pas marié avec l'actrice telugu Pushpavalli quand Rekha est née, et il n'a pas reconnue sa fille.
Alors, qui a reconnu Rekha ? Antoine, Carimen, JJ, Josette !

Cinéquiz 9
Quel acteur a participé, entre autres, aux films suivants : Phir Bhi Dil Hai Hindustani, Dil SeGolmaal 3, Bunty Aur Babli ?
Bonne chance !


Bonus du jour : des trains pas comme les autres en Inde (nouvelle série)
Documentaire disponible jusqu'au 1er septembre 21h30. Ça roule !
http://documentaires.france5.fr/documentaires/des-trains-pas-comme-les-autres/inde-du-nord

jeudi 25 août 2011

Chanson de Budtameez (1966)

Sadhana en 1966
Extraite d'un film moins connu de Shammi Kapoor, cette joyeuse chanson que j'ai personnellement appelée Ho là là !
Un jeune homme au chômage est engagé pour mâter une jeune fille trop autoritaire, et ce qui devait arriver arriva après quelques détours !
Réalisateur : Manmohan Desai
Héroïne : Sadhana
Héros : Shammi Kapoor
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteur : Mohd. Rafi, évidemment, avec Shammi !

mercredi 24 août 2011

Rokokitsch : Gumnaam (1965)

Helen et Pran
Le film Gumnaam, inspiré par les Dix Petits Nègres d'Agatha Christie, n'a plus rien à voir avec le roman original.

Dans un interlude musical, on voit ici Mehmood, cuisinier du manoir mystérieux, rêver d'Helen, dont il est amoureux, dans un décor entre l'île de Pâques et un pays imaginaire.
Réalisateur : Raja Nawathe
Héroïnes : Nanda, Helen
Héros : Manoj Kumar, Pran, Madan Puri...
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteurs : Lata (une superbe chanson, entre autres), Mohd. Rafi

mardi 23 août 2011

Ciné-club : Subhash Ghai

Subhash Ghai naît dans une famille penjabie en 1945.
Après avoir suivi des études de commerce, il part à Pune pour y suivre les cours du Film and Television Institute of India. Après avoir obtenu son diplôme, il fait ce qu'il a toujours voulu faire : du cinéma plutôt derrière la caméra.
Il faut bien commencer, on le voit donc participer à quelques films du début de sa carrière qui ne se bornera pas au rôle d'acteur.
En effet, son premier film de réalisateur, Kalicharan (1976) remporte du succès et lui permet de continuer dans cette voie.

A partir des années 80, ses succès de font de plus en plus fréquents. On peut noter
Karz (1980), Vidhaata (1982), Hero (1983), Ram Lakhan (1989), puis Khalnayak et sa fameuse chanson Choli Ke Peeche.

Dans les années 90, ses films
Taal et Pardes, distribués à l'étranger, connaissent une succès international, ce qui n'est pas le cas de Yaadein et de Kisna qui sont des échecs.

Subhash Ghai  crée Mukta Arts et se tourne vers la production de films, qui connaissent des destins différents. Dans la même décennie (2000), il crée son école de cinéma Whistling Woods.

Son retour à la réalisation en 2008 ne lui réussit pas avec Black and White et Yuvvraaj, moyennement appréciés du public.

Ram Lakhan (1989). Frères ennemis
Anil Kapoor
Une veuve et ses 2 enfants sont jetés à la rue par leurs méchants cousins qui ont tué son mari.  La vengeance se prépare...
Longtemps plus tard, l'un des fils est devenu commissaire de police et le second plus attiré par l'argent facile a un penchant vers la mafia. Terrible, cette histoire de frères ennemis qui visent cependant le même but.
Si le film commence clairement, il n'en est plus de même dans la seconde partie qui accumule violence et retournements de situation. Autre inconvénient quand on s'ennuie, il dure 3 heures !
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïnes : Rakhee, Madhuri Dixit, Dimple Kapadia
Héros : Jackie Shroff, Anil Kapoor, Amrish Puri
Compositeurs : Laxmikant Pyarelal
Chanteurs : Lata, Kavita, Alisha, Amit, Nitin, Mohd. Aziz
Notre avis : 2/5

Khalnayak (1993). Action
Madhuri Dixit
Une jeune policière a pour mission, sur ordre de son chef amoureux d'elle, de faire parler un malfrat qui vient d'être capturé.
Comme souvent chez Shubash Ghai, le développement des scénarios est un point faible. En revanche, il a du nez pour la musique !
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïne : Madhuri Dixit
Héros : Jackie Shroff, Sanjay Dutt
Compositeurs : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Ila, Kavita, Alka, Jagjit, Mohd. Aziz
Notre avis : 2,5/5

Pardes (1997). Amour de l'Inde
Mahima Chaudhary
Une jeune campagnarde est promise à un jeune homme urbain d'une condition supérieure. Son père se sert de son fils adoptif pour servir de Pigmalyon à la jeune fille. Et alors...
Mignonne à souhait pour son premier rôle, l'héroïne va, après une trentaire de films, aller rejoindre les rangs des actrices mariées et mères de famille.
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïne : Mahima Chaudhary
Héros : Apoorva Agnihotri, SRK, Amrish Puri
Compositeurs : Nadeem-Shravan
Chanteurs : Alka, Chitra, Kavita
Notre avis : 3/5

Kisna (2005). Road movie
Viveik Oberoi
Pendant le mouvement Quit India, période tumultueuse des années 40 en Inde, un jeune homme se propose d'accompagner la fille d'un fonctionnaire anglais pour qu'elle puisse rejoindre son pays en bateau. Durant leur difficile voyage, le jeune homme oublie qu'il a déjà une fiancée. Mamma Mia !
Comme d'habitude, musique impeccable, mais scénario qui laisse à désirer. Dommage, l'image est belle.
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïnes : Antonia Bernath, Isha Sherwani
Héros : Viveik Oberoi, Amrish Puri
Compositeurs ; A.R. Rahman, Ismail Darbar
Chanteurs : Alka, Anuradha, Udit, Sukhwinder
Notre avis : 2,5/5

Et aussi : Karz (1980), Meri Jung (1985), Taal (1999), Black and White (producteur, 2008), Yuvvraaj (producteur, 2008)

lundi 22 août 2011

Timbre : Gandhi et la Satyagraha

Pour le centenaire de la Satyagraha, la poste indienne a émis en 2007 une plaque de 4 timbres présentant le combat de Gandhi en Afrique du Sud.
En effet, ayant eu à souffrir du racisme lors de son séjour en Afrique du Sud, Gandhi, alors avocat, réfléchit sur une philosophie non-violente par la désobéissance civile, la Satyagraha.
Ce concept a eu plus tard des adaptes comme Nelson Mandela et Martin Luther King.

dimanche 21 août 2011

Saregamapa Lil Champs spécial Indépendance (11)

Pour fêter l'indépendance de l'Inde, Lil Champs a invité une personnalité qui a récemment fait parler d'elle, et qui continue, comme vous allez le voir : activiste social, non violent et gandhien, Anna Hazare (1937), a entamé une grève de la faim en avril pour obliger le Parlement à voter une loi contre la corruption des fonctionnaires (cette loi traîne dans les tiroirs depuis plusieurs décennies !).

Le gouvernement ayant accepté de former une commission pour s'occuper de cette loi, Hazare a pu arrêter sa grève de la faim au bout de 5 jours. Cependant, le problème n'étant toujours pas résolu (ça chipote sur le vocabulaire employé dans le projet de loi), Hazare a recommencé une grève de la faim le 16 août après quelques démêlés avec la police et le gouvernement... suivi par des dizaines de milliers de supporters en liesse.


Tout le monde m'a l'air fort intimidé par cet homme dont le combat est presque une mission impossible. J'ai écrit un jour que je vous parlerai de la corruption en Inde, je n'ai pas oublié. Ça vient !

Le calot blanc, porté dans le public en l'honneur d'Hazare, est caractéristique du Maharashtra, d'où il est originaire.
Quant aux drapeaux... vous avez dû comprendre !

Comme vous le verrez, tous les candidats et juges s'impliquent beaucoup dans cette émission. Le jour de l'indépendance est aussi un moment de glorification des soldats qui défendent la frontière indo-pakistanaise. Les chansons s'en ressentent ; victorieuses ou tristes, jamais neutres.

Salman a choisi de chanter le Vande Mataram dont la musique a été composée par A.R. Rahman.

 

Nitin interprète le thème de la loi anti-corruption (oui, ça existe !)


Anmol chante une chanson du film Purab Aur Paschim, film patriotique de 1970 (Manoj Kumar) qui veut démontrer que l'Est (l'Inde) est meilleur que l'Ouest.



Les 2 émissions de la semaine ont été consacrées à la fête de l'Indépendance. La seconde est bien plus décontractée, sans Anna Hazare...
Les juges ont tous chanté, j'en profite pour vous les montrer.

Javed dans son répertoire de prédilection, accompagné des Lil Champs.
D'abord la chanson Piya Haji Ali de A.R. Rahman du film Fiza.
Puis Maula Maula de A.R. Rahman extrait de Delhi-6.


Kailash
interprète Mangal Mangal du film Mangal Pandey. Musique de A.R. Rahman. C'est Kailash qui chantait aussi pour le film.


Alka et Adnan
Mais avant de chanter avec Adnan, Alka rappelle que l'indépendance du Pakistan a eu lieu le 14 août (un jour avant l'Inde), et que l'anniversaire d'Adnan a lieu le 15 ! Arrive le gâteau que l'on s'offre à la main les uns les autres, suivi du duo Alka-Adnan (mal assorti, la voix d'Alka étant du style Lata, et celle d'Adnan, du style... Adnan).

samedi 20 août 2011

Chanson de Kabhi Kabhie (1976)

Khabi Khabie est une histoire sur 2 générations, avec enfant secret, amours contrariées, tous les ingrédients d'un film à rebondissements, plus une distribution généreuse.
Rishi Kapoor et Neetu Singh qui sont les protagonistes de la chanson se marieront 4 ans plus tard.
Réalisateur : Yash Chopra
Héroïnes : Rakhee, Waheeda Rehman, Neetu Singh
Héros : Amitabh Bachchan, Shashi Kapoor, Rishi Kapoor
Compositeur : Khayyam
Chanteur : Kishore



vendredi 19 août 2011

Cinéquiz 8

Dharmendra et les mains d'Hema Malini
C'est torride !
Réponse au Cinéquiz 7
Dans la chanson Character Dheela, on peut voir des rappels de 3 classiques :  Shree 420 (la chanson d'amour sous le parapluie), Mughal-e-Azam (la scène avec la plume blanche) et Sholay (la scène où Hema Malini est forcée de danser les pieds en sang pour sauver Dharmendra).

JJ, Antoine, Josette, et Carimen ont trouvé ces 3 classiques. Mais...
Josette a aussi vu Don (scène de la chanson Main Hoon Don où SRK est entouré de bimbos comme d'hab...)

Comme Antoine, on peut aussi y voir une danse du serpent : le cinéma hindi a produit plusieurs films comprenant cette danse (avec les mains dressées sur la tête, paumes avers l'avant).
Avec un shehnai, ou un autre instrument à vent, on peut voir Nagin avec Vijayanthimala (1954) et Nagina (1986) avec Sridevi. Autre célèbre danse du serpent, dans Guide par Waheeda Rehman.

Cinéquiz 8
Quelle actrice n'a pas assisté à la crémation de son père car elle ne lui a jamais pardonné de ne pas l'avoir reconnue ?

jeudi 18 août 2011

Frontière Inde-Pakistan

Tous les soirs, à la frontière entre l'Inde et le Pakistan, à Atari, on baisse les drapeaux et on ferme la frontière.
C'est tout un spectacle avec les Indiens d'un côté, les Pakistanais de l'autre et les "chauffeurs de public".
Un ballet au protocole réglé au poil près !




Ça m'a rappelé Veer-Zara dont certaines scènes semblent avoir été tournées sur place.

La gare d'Atari avec Preity et SRK de dos
En territoire indien, à la frontière, on reconnaît les soldats ;
derrière la porte, le Pakistan.

mardi 16 août 2011

Ciné-club : Rishi Kapoor

Rishi Kapoor, fin des années 90
C'est en 1952 que Rishi Kapoor naît à Bombay dans la plus fameuse famille du cinéma indien.
Fils de Raj Kapoor, c'est grâce à son père qu'il début au cinéma dans le rôle de Raj jeune, en 1973, dans Mera Naam Joker. Tous ceux qui l'ont vu se souviennent de cet adolescent enrobé et timide qui découvre les premiers émois de l'amour en regardant son institutrice.

Son premier rôle de héros lui vient aussi de son père : c'est celui de Raja dans
Bobby en 1973, face à la jeune Dimple Kapadia. Ce film a véritablement lancé sa carrière, principalement auprès du jeune public.

Dans sa carrière de quelque 130 films, il n'a cessé de lutiner les héroïnes jusqu'à un âge assez avancé.

Cependant, depuis les années 2000, il joue des seconds rôles, fort bien choisis où il continue de faire passer sa bonne humeur par un physique rondelet.

Malgré plus de 100 films à son actif, il n'a reçu qu'un Filmfare pour
Bobby, puis en 2008 un autre pour l'ensemble de sa carrière, ainsi que quelques nominations.

Bobby (1973). Amour de jeunesse
Un adolescent riche délaissé par ses parents, une adolescente fille de pêcheur chrétien truculent (et alcoolique). Vous l'avez compris, cet amour est impossible. Sauf si on a le courage de s'enfuir et qu'on a un accident, pour que les parents qui ne pouvaient pas se voir avant, finissent pas s'entraider et donner leur accord. Ouf !
Bobby, qui traite pour la première fois d'amours d'adolescents est l'un des films qui connaît le plus de succès en 1973. 4 Filmfare le récompensent à juste titre. Oh, la minijupe de Bobby !
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïne : Dimple Kapadia
Héros : Rishi Kapoor
Compositeus : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Manna, Narendra, Shailendra
Notre avis : 3/5

Amar Akbar Anthony
(1977). Comédie loufoque
Trois frères séparés dans leur enfance par des événements, que seul un scénariste indien peut inventer, sont adoptés par trois familles de confessions différentes.
Ils grandissent sans se connaître ; l'un devient policer, le deuxième, chanteur de qawwali et le dernier, un sympathique chef de gang.
Bien sûr, le destin les réunira et ils retrouveront leur mère encore vivante. Comment ? C'est trop compliqué à raconter... A voir pour se régaler avec des acteurs qui ont l'air de bien s'amuser. Amitabh Bachchan dans un rôle loufoque, ça vaut vraiment le coup !
Réalisateur : Manmohan Desai
Héroïnes : Neetu Singh (épouse de Rishi Kapoor), Shabana Azmi, Parveen Babi
Héros : Rishi Kapoor, Vinod Khanna, Amitabh Bachchan
Compositeurs : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Kishore, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 3,5/5

Karz
(1980). Réincarnation
Une louche affaire d'héritage : un mariage suivi d'un meurtre. Une jeune veuve devient la seule héritière d'une immense fortune. Vingt-cinq ans plus tard, un jeune chanteur qui passe chanter dans la région a des hallucinations qui le ramènent dans une vie antérieure.
Gros succès de l'année 1980, ce film est resté dans les esprits non seulement pour son thème, et pour la présence de Rishi Kapoor, mais aussi pour ses chansons. L'une d'elle, la chanson-titre, a été reprise au début de Om Shanti Om (Farah Khan, 2007).
Réalisateur : Subash Ghai
Héroïnes : Tina Munim, Simi Garewal
Héros : Rishi Kapoor, Raj Kiran
Compositeurs : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Asha, Kishore, Manna
Notre avis : 2,5/5

Chandni
(1989). Amour-amour
Après l'accident et la paralysie de son mari, une jeune femme tente de tourner la page en se fiançant à un autre homme. Là, ça met du temps à démarrer.
Comme par hasard, les 2 hommes se rencontrent en Suisse et parlent de la même femme sans le savoir. Et la suite ? Un retournement de situation, et tout finit bien !
Le blockbuster de l'année 1989, qui donne à Sridevi le Filmfare de meilleure actrice. Il n'y a que Yash pour inventer de telles histoires d'amour !
Réalisateur : Yash Chopra
Héroïne : Sridevi
Héros : Rishi Kapoor, Vinod Khanna
Compositeurs : Shiv-Hari
Chanteurs : Asha, Lata, Pamela, Nitin Mukesh, Suresh Wadkar
Notre avis : 2 /5

Luck by Chance (2009). Coulisses
Les rêves de gloire de 2 jeunes acteurs nous amènent à découvrir les coulisses d'un monde qui ne manque pas de petites histoires ; on retrouve par exemple la mère qui suit sa fille sur les plateaux, les épouses qui ont toujours leur mot à dire à leur mari producteur. Une belle galerie de portraits pour ce premier film qui aurait dû recevoir un meilleur accueil. Il est vrai que le milieu cinématographique est plutôt mis à mal.
Réalisatrice : Zohra Akhtar
Héroïnes : Konkona SenDimple KapadiaJuhi Chawla (apparition) 
Héros : Farhan Akhtar, Rishi Kapoor, Hrithik Roshan (apparition)
Compositeurs : Shankar-Ehsaan-Loy
Chanteurs : Ila Arun, Sunidhi, Mahalakshmi, Shankar, Loy
Notre avis : 3,5/5

Et aussi... 
Sargam (K. Vishwanath, 1979), Prem Rog (Raj Kapoor, 1982), Tawaif (BR Chopra, 1985), Henna (Randhir Kapoor, 1991), Coolie (Manmohan Desai, 1983), Fanaa (Kunal Kohli, 2006), Namastey London, Vipul Shah, 2007), Do Dooni Chaar (Habib Faisal, 2010)

lundi 15 août 2011

Independence Day !

A l'occasion de la fête de l'Indépendance de l'Inde (64 ans cette année), le journal Times of India a réalisé une vidéo où l'on récite en anglais le Jana Gana Mana  de Rabindranath Tagore, mais où on le chante aussi : 39 chanteuses, chanteurs de toute l'Inde et quelques musiciens sont présents.
Vous en reconnaîtrez sûrement plusieurs... les noms sont marqués !

Aujourd'hui a aussi lieu l'incinération de Shammi Kapoor, qui nous a quittés hier à l'âge de 79 ans. Heureusement, il nous reste plein de DVD et de folles chansons !

dimanche 14 août 2011

Saregamapa Lil Champs 2011 (10)

Le chanteur Suresh Wadkar
Ce week-end, l'émission accueille le chanteur Suresh Wadkar qui avait été juge dans l'une des précédentes émissions des Lil Champs. Puisqu'il est le plus âgé de tous les juges, son jugement sera très écouté. C'est aussi lui qui a la plus longue expérience, puisqu'il chante depuis 1977.

Avant de commencer, voici le tiercé gagnant de la semaine passée, selon le vote des téléspectateurs : Salman, Nitin et Azmat.
A l'autre bout de la chaîne, c'est Veda qui a été éliminée.

Pour une fois, voici l'intro de l'émission par le présentateur, Jai Soni, car Suresh va chanter un extrait de chanson. Point trop n'en faut...


Je vous présente d'abord Sanjana qui interprète la chanson Rangeela Maro Dolna de Shubha Mudgal. Il faut du coffre !



Nitin dans une chanson du film Lekin (Gulzar, 1991), composée par Hridayanath Mangeshkar, frère de Lata et Asha.



Salman, qui porte la casquette de héros, meilleur chanteur de la semaine précédente a choisi Jalwa, chanson du film Fashion composée par Salim-Suleiman. 
On va avoir droit à une mise en scène inattendue !



Et pour terminer, le minois du Rajasthani, Azmat, couvé par tous et plus particulièrement Alka. Il chante Surili Akhiyon Wal du film Veer.

samedi 13 août 2011

Chanson de Zanjeer (1973)

Le chanteur Manna Dey en 2009
 (90 ans)
Pran a rarement chanté dans ses films. Mais alors, cette chanson de Zanjeer où s'expriment l'amitié et la fête m'a toujours fait quelque chose !
A travers cette seule chanson, c'est tout le talent de Pran que l'on ressent, avec la collaboration du chanteur, ne l'oublions pas !
Réalisateur : Prakash Mehra
Héroïne : Jaya Bhaduri-Bachchan
Héros : Amitabh Bachchan, Pran, Ajit
Compositeurs : Kalyanji-Anandji
Chanteur de la chanson : Manna Dey

vendredi 12 août 2011

Cinéquiz 7

Réponse au Cinéquiz 6
D'abord pour vous signaler que personne n'a trouvé, c'était sans doute trop difficile, je suis tombée par hasard sur la seconde image...

Voici donc la réponse :
Vous connaissez Amitabh déguisé en prêtre chrétien dans Amar Akbar Anthony.
Plus bas, vous le voyez dans Mard (il n'était certes pas habillé de cette façon pendant tout le film).
La ressemblance est frappante : c'est Manmohan Desai qui a réalisé les 2 films !

Dans Amar Akbar Anthony en 1977
Dans Mard en 1985

Votre Cinéquiz 7
Dans la chanson qui suit, Character Dheela du film Ready (Anees Bazmee, 2011), il est fait allusion par l'image à d'autres films hindis très célèbres. Lesquels ?

jeudi 11 août 2011

Rokokitsch : Kakki Sattai (1985, tamoul)

En 1985, le film Kakki Sattai devient l'un des plus gros succès de Kamal Haasan dans le sud de l'Inde.
On le voit ici dans ce qui ressemble à un numéro de cabaret sur un bateau de croisière. Ne vous y laissez pas prendre, c'est un policier très doué pour la danse !
Réalisateur : Rajasekar
Héroïne : Madhavi (dans la chanson)
Héros : Kamal Haasan
Compositeur : Ilayaraja
Chanteurs : S. Janaki, S.P. Subalabraniam

Le film eut tant de succès qu'il fut retourné en hindi avec Mithun et Sridevi sous le nom de Guru (Umesh Mehra, 1989)

mercredi 10 août 2011

Pub télé japonaise : carte de crédit

Le fantasme qui entoure l'Inde en a inspiré plus d'un...
Voici une publicité japonaise fort bien faite, qui passe du kathakali au Taj Mahal en passant par Devdas, l'ayurveda, et le kathak filmé en plongée, à l'indienne !

mardi 9 août 2011

Ciné-club : Pran


Pran naît à Delhi en 1920 dans une famille aisée ; élève doué, il fait ses études dans diverses villes au gré des déplacements de son père, ingénieur civil.
C'est le hasard des rencontres qui le fait débuter dans le cinéma penjabi au début des années 40 à Lahore (maintenant au Pakistan). 
Dès 1942, il se fait une place dans le cinéma hindi, toujours dans des rôles de méchants auxquels il échappe encore rarement.

La partition après laquelle il choisit de vivre en Inde vient ralentir sa carrière jusqu'au jour où la chance tourne et lui apporte un rôle aux côtés de Dev Anand, déjà star, dans le film
Ziddi (Shahid Latif, 1948), film qui va le lancer à Bombay.

Cependant, on continue de lui proposer des rôle antipathiques dans les années 50 et 60, mais souvent avec des stars (Dev Anand - Munimji, Amar Deep -, Dilip Kumar - Azaad, Madhumati, Devdas, Raj Kapoor - Aah, Chaalia, Jis Deh Mein Ganga Behti Hai...

Dans les années 60 et au début des années 70, il est encore svelte (contrairement à Raj Kapoor et Dilip Kumar), et continue de jouer des rôles plus jeunes que son âge (c'est d'ailleurs une habitude du cinéma hindi de cette période).

La fin des années 70 va marquer un tournant, car Pran commence enfin à jouer des rôles positifs, assez souvent avec Ashok Kumar, puis avec Amitabh Bachchan avec qui il joue dans 15 films, parmi lesquels Don, Amar Akbar Anthony ou Sharaabi.

A la fin des années 90, il pense se retirer, mais reprend du service pour la société de production d'Amitabh Bachchan et ses films 
Tere Mere Sapne (1996) et Mrityudaata (1997)
Depuis 2000, on ne le voit plus, mais les occasions ne manquent pas de retrouver son personnage multiforme dans l'un des 350 films qu'il a tournés et où il n'est pas un simple personnage secondaire.


Madhumati (1958). Poésie et réincarnation
Le héros et son ami passager, bloqués par la météo dans une étrange demeure, discutent de la vie du héros qui semble reconnaître la maison où ils se trouvent. Par flash-back, on apprend sa rencontre avec une jeune fille tribale, Madhumati, dont il est tombé amoureux et qui a mystérieusement disparu et réapparu.
Ce film à l'ambiance énigmatique est l'un des premiers à traiter du thème de la réincarnation ; il a ouvert la voie à de nombreux réalisateurs, jusqu'à Om Shanti Om en 2007.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar, Pran
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteurs : Lata, Begum Mubarak, Manna, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Jis Desh Mein Ganga Behti Hai (1960). Patriotique naïf
Un troubadour, qui chante son message d'amour tout au long du Gange, se retrouve dans le campement de dacoit (bandits de grand chemin) qu'il cherche à sauver de la violence en faisant vibrer leur corde patriotique.
Raj Kapoor reprend ici le personnage du naïf au grand cœur face à une bande de brutes où Pran se distingue par la violence mais aussi une coiffure étrange !
Réalisateur : Radhu Karmakar
Héros : Raj Kapoor, Pran
Héroïne : Padmini
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteurs : Lata, Asha, Geeta, Mahendra, Manna, Mukesh
Notre avis : 2/5 (malgré 4 Filmfare)

Upkar (1967). Patriotique exacerbé
Un jeune fermier travaille sans relâche pour permettre à son frère de poursuivre des études à l'étranger. Lorsqu'il revient, il a changé et ne pense qu'à s'enrichir. Quand son frère agriculteur s'engage dans la guerre Inde-Pakistan en 1965, il en profite pour faire de la contrebande.
La fin, on la devine : le méchant va s'amender devant son frère devenu héros de guerre... et manchot.
Habitué des films patriotiques, Manoj Kumar brosse des portraits plutôt exagérés. Mais la musique est bonne ! 
En Inde les films patriotiques remportent souvent un énorme succès, et des récompenses (ici, 4 Filmfare)
Réalisateur : Manoj Kumar
Héroïne : Asha Parekh
Héros : Manoj Kumar, Pran, Prem Chopra
Compositeurs : Kalyanji-Anandji
Chanteurs : Asha, Lata, Shamshad Begum, Mahendra, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 2/5

Zanjeer (1973). Action
Traumatisé par la mort de son père quand il était petit, un jeune homme devient un policier intègre. Un jour, il est aidé par une rémouleuse pour retrouver le chef d'une bande de malfrats. Un musulman au grand cœur va aussi lui prêter main-forte.
Un des premiers films d'Amitabh de sa période "jeune homme en colère" il est encore un peu pataud. A voir pour lui, pour Jaya et pour Pran qui a un rôle en or.
Réalisateur : Prakash Mehra
Héroïne : Jaya Bhaduri-Bachchan
Héros : Amitabh Bachchan, Ajit, Pran
Notre avis : 3/5

Et aussi : Dus Lakh (Devendra Goel, 1966), Ram Aur Shyam (Tapi Chanakya, 1967), Purab Aur Pachhim, Manoj Kumar, 1970), Gopi (A. Bimsingh, 1973), Karz (Subhash Ghai, 1980), 1942: A Love Story (Vidhu Vinod Chopra, 1993)

lundi 8 août 2011

Rahman Mania : Taal (1999)

Akshaye Khanna et Aishwarya Rai
Taal, première collaboration avec le réalisateur Subhash Ghai, apporte à A.R. Rahman le Filmfare du meilleur compositeur.
Ses 11 chansons se vendent comme des petits pains et c'est bien normal quand on voit comme ses capacités de création vont du soufi au romantique en passant par la pop.
La vidéo qui suit est un des nombreux exemples de musique soufie composée par A.R. Rahman pour le cinéma.
Héroïne : Aishwarya Rai
Héros : Akshaye Khanna, Anil Kapoor
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Anuradha Sriram, Sujatha, Sonu Nigam, A.R. Rahman

dimanche 7 août 2011

Saregamapa Lil Champs 2011(9)

Anmol

Aujourd'hui, l'émission est consacrée aux chansons en rapport avec la pluie, car la mousson bat son plein en inde actuellement.
Encore une belle pluie de chansons, qui se termine joyeusement avec tous les juges et candidats autour d'Azmat, très en forme pour son retour.
P.S. on retrouve souvent le mot Sawan dans les titres de ces chansons ; c'est le mois hindou qui correspond à fin juillet-fin août, période de mousson.

Sanjana
vient mettre de l'ambiance dans toute la salle avec la chanson Ab Ke Sawan de Shantanu Moitra, chantée à l'origine par Shubha Mugdal. L'orchestre est à la fête !



Anmol, sérieux et bon élève, comme à son habitude. Chanson joliment interprétée.


Salman interprète une chanson de Nusrat Fateh Ali Khan extraite de Bandit Queen. Un classique !


Azmat 
Même s'il n'est pas le meilleur chanteur, on sent son potentiel et on ne peut que tomber sous son charme. Maintenant, il s'adresse même à la foule en anglais ! Come on ! (Ça fait rire tous les juges).
La chanson s'appelle Sawan Mein Laag Gayee Aag composée et chantée par Mika Singh (frère de Daler Mehndi)

samedi 6 août 2011

Chanson de Abhimaan (1973)

Abhimaan fait partie des films où le couple Amitabh-Jaya partage l'écran.
Au début des années 1970, Jaya avait bien plus de succès qu'Amitabh, et le scénario du film reprend le thème de l'épouse, une chanteuse, qui surpasse son mari dans son métier, et les conséquences sur le couple.
Réalisateur : Hrishikesh Mukherjee
Héroïne : Jaya Bhaduri-Bachchan (Filmfare de meilleure actrice)
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Lata, Manhar Udhas, Kishore

vendredi 5 août 2011

Cinéquiz 6

Voici la réponse en image au Cinéquiz 5


C'est Sharmila Tagore qui a été la première actrice indienne à poser en bikini pour un magazine, en l'occurrence Filmfare, et en couverture du numéro spécial indépendance d'août 1966. C'est en effet une preuve d'indépendance !
Ça a fait jaser dans les chaumières, et même au Parlement indien. Quelle fille dépravée...

Pour la petite histoire, on lit souvent que Sharmila Tagore est en bikini dans le film An Evening in Paris, ce qui est faux. Il suffit de regarder la chanson Asmaan Se Aaya pour voir qu'elle porte un maillot une pièce !
Plus tard, on a pu voir Dimple Kapadia en bikini rouge dans Bobby (Raj Kapoor, 1973).

Les plus connaisseurs ont été Carimen dès le petit déjeuner de vendredi, et JJ qui s'est réveillé plus tard, puis Josette !

Et maintenant...
Cinéquiz 6
Amitabh Bachchan est déguisé en prêtre chrétien dans Amar Akbar Anthony. Dans quel autre film porte-t-il un costume similaire ?

mercredi 3 août 2011

Filmiscopie : Shree 420 (2/2)

Si vous avez manqué l'introduction et la première partie, il ne vous reste plus qu'à aller ici !


Alors que Raj va raccompagner Vidya chez elle, ils rencontrent l'agent de police (toujours le même) qui fait savoir à Raj qu'il y a le feu dans sa blanchisserie.


– Le fer à repasser, s'exclame Raj en détalant pour rejoindre au plus vite son lieu de travail.
Le patron est en colère.
–  Qui a fait ça ?


Une bonne engueulade du patron accompagnée d'une retenue sur son salaire...


Raj doit livrer des vêtements dans un immeuble cossu comme il n'en a jamais vu.
Il frappe chez le client dont la porte est ouverte puis entre, observe l'ameublement luxueux et choisit un fauteuil moelleux en attendant.


Sur la table basse, devant lui, un jeu de cartes attire son attention : il s'en saisit et bat les cartes comme un véritable professionnel (où a-t-il appris ça, cet orphelin ? On ne le saura jamais).



Alors qu'il lui reste plusieurs fois 3 as en main, une voix de femme se fait entendre depuis la porte entrouverte :
– Bravo !


– Je v... viens livrer des vê...tements, annonce Raj nerveusement en se levant et en tendant la facture.
– Asseyez-vous et battez les cartes ! Le ton est sans appel
– Voilà les 3 as... Vous savez, je ne suis pas un 420, je ne suis pas un escroc. La facture...
La femme sort de la pièce en réfléchissant, puis revient quelques instants plus tard.
Elle scrute Raj des pieds à la tête.
– Changez de vêtements, ordonne-t-elle pensivement.


– Pardon ?

Pendant ce temps, Vidya attend la visite de Raj à son père.



Chez la cliente
La femme ouvre la double-porte sur Raj avec un sourire de satisfaction. Elle s'approche de lui.
– Ne craignez rien, je m'apelle Maya et je voudrais...
– Et moi, c'est Raj, je gagne 45 roupies à la blanchisserie, débite Raj, mais j'ai eu une amende parce q...


– Oubliez tout ça, je vous offre une nouvelle vie, vous n'êtes plus le même Raj, mais un vrai prince, riche... Ces vêtements vous apporteront partout le respect et on sera fier d'être votre ami. Venez avec moi dans le monde de la richesse ! (Ils sortent.)


Dans un luxueux club de jeu
Maya entre avec un Raj intimidé par l'ambiance. Elle va saluer des amis, puis revient rapidement vers lui.
 – Comportez-vous royalement, avec classe, vous comprenez ?


– Je comprends. Il faut que je change de masque, c'est ça ?


Un homme en veste blanche s'approche d'eux.
– Bonjour, fait Maya, je voudrais vous présenter Raj Kumar de...
– ... Piplinagar, invente Raj.


Ils se serrent la main :
– Vous aimez jouer aux cartes ?
– Quand j'ai les 3 as !
Et tous d'éclater de rire en prévision de la soirée qui se prépare.
— Ah ! Mais voilà Seth Sonachand Dharmanand, le roi du coton. Bonjour, venez que je vous présente Raj Kumar de Piplinagar.
– Enchanté de vous voir... Il me semble que nous nous sommes déjà croisés. Sur la route ?


– Peut-être sommes-nous dans le même business...
La partie commence avec de petites mises, un joueur laisse sa place à Seth qui impose ses règles, seulement du cash, et qui demande à battre les cartes à la place de Raj.
– Vous me suspectez ? C'est insultant...


– A vous de miser.
Les billets commencent à défiler par paquets de 1.000 roupies, l'un renchérissant sur l'autre.
– Je peux consulter mon frère au téléphone ? demande Raj.
On l'entend depuis la table de jeu : D'accord pour 5.000 ? OK ! Je rentre bientôt.
– Je pense que vous avez 3 as, murmure Seth quand Raj revient.
– Tenez, voici mes cartes, répond Raj,
– 2, 3 et 5, c'était du bluff ! s'exclame Seth. Mais de vous avoir rencontré, c'est du profit en vue...

Chez Maya
Elle compte l'argent gagné par Raj.
– 19.800 roupies...


Raj entre dans la pièce pour rendre le costume de soirée.
– J'ai gagné tout ça ?
– Vous pouvez partir maintenant, répond Maya brusquement.



– Mais on devrait se partager cet argent à parts égales, propose Raj.


– A parts égales ? Vous vous croyez mon égal ? N'oubliez pas que vous travaillez dans une blanchisserie. Regardez-vous, votre visage, vos vêtements... Retournez donc dans votre ruisseau, termine-t-elle comme une furie. Et voilà votre pourboire... 10 roupies !




Et Raj repart avec ses rêves de grandeur. Il a laissé le billet de 10 roupies.



A la blanchisserie
Raj repense aux paroles cruelles de Maya quand il entend frapper à la porte. C'est Seth qu'il découvre sur le seuil.
– Bonjour Monsieur Raj Kumar, fait ce dernier avec moquerie.
Il entre et regarde les habits qui pendent.


– On dirait que Piplinagar se spécialise dans la blanchisserie en ce moment... Dommage de moisir ici avec votre talent... Maya vous a trompée, elle a eu tort. L'honnêteté devrait toujours faire partie du business.


– Un homme avec votre cerveau mérite de gagner des lakh (100.000 roupies) et même des crore (10.000.000 de roupies).
– C'est si facile que ça de devenir riche ? demande Raj.
– Tenez, prenez ça.... Disons que c'est une avance sur notre partenariat...
Raj saisit la liasse pendant que Seth quitte la blanchisserie, sourire aux lèvres.


Chez Vidya
Pour la fête de Diwali, Vidya termine un rangoli pendant que les pétards et les feux d'artifice éclatent dehors.
– Papa, c'est Diwali, allez vous changer (à l'occasion de cette fête on met un vêtement neuf). Elle pousse la chaise roulante vers la chambre de son père, et va ouvrir la porte car on vient de cogner contre le battant.
C'est Raj.


– Toi ? Mais tu as l'air d'un gentleman...
– Oh ! J'ai loué tous ces vêtements, et je t'ai apporté ça !
Vidya ouvre le paquet.
– Un sari... Mais, comme il a l'air cher !
– C'est le premier cadeau que j'achète, je ne l'ai pas loué !


– Va le mettre, lance le père, car il est offert avec amour.
Il discute avec Raj pendant que Vidya va se changer.
– On dirait que vous avez trouvé un trésor...
– J'ai seulement la clé pour le moment... répond Raj qui voit réapparaître Vidya dans son nouveau sari.
Elle prend la bénédiction de son père et part avec Raj pour le temple et pour profiter de la fête.

Au luxueux Taj Mahal Palace

Raj entraîne Vidya mal à l'aise à l'intérieur de l'hôtel.
– On devait aller au temple de Laxmi (déesse de la Richesse), reproche Vidya.


– Mais nous sommes dans son temple, et tous les gens ici sont ses dévôts...
Un homme de la dernière soirée de jeu s'élance vers Raj.
– Bonsoir Monsieur Raj Kumar. Et voyant Vidya, mais quelle est donc cette lune ?
– La princesse de Vidyanagar, invente Raj. Ne lui posez pas trop de questions, elle est très discrète.


Un autre joueur vient prendre la main de Vidya, la princesse, et l'emmène à sa table.
Maya s'approche lentement de Raj.
– Alors, tu m'évites, tu ne viens pas jouer une partie ?
– Pour 10 roupies ? Excuse-moi, je suis occupé...


Il va rejoindre la table où Vidya est assaillie de questions "princières".
Maya arrive, elle aussi.
– Maya, venez faire la connaissance de la princesse de Vidyanagar, lui propose un ami.
– Ohoh ? Elle est du même niveau que le prince, je suppose, dit-elle en regardant Raj (Raj signifie prince en hindi).


– Quel beau sari vous portez, princesse ! Il vient de Leelaram ? J'ai le même, mais il n'est pas encore revenu de la blanchisserie...
Vidya a compris ; elle se lève pour partir malgré Raj qui veut la retenir, et court vers le lobby où elle se met à pleurer.
Raj, qui tente de la retrouver se heurte à Seth dans le lobby.
– Je cherche Vidya, elle est partie... (elle est tout près et entend la conversation)
– Vous en trouverez d'autres, plein d'autres des Vidya.
– Maintenant, c'est Maya qu'il vous faut...

Chanson Mudh Mudh Ke Na Dekh par Asha Bhosle et Manna Dey



Chez Vidya
Rentrée chez elle, elle enlève aussitôt le sari offert par Raj. Par la fenêtre, elle le voit arriver chez elle en titubant.


Elle sort à la rencontre d'un Raj ivre qui lui saisit durement le poignet.
– Laisse tomber ta moralité et ta piété. Vois le monde comme il est !


– Tu es saoul, lâche-t-elle avec mépris.


– Tout ce qui compte, c'est ça (il montre des poignées de billets), l'argent, le respect, le luxe. Une nouvelle vie pour toi et moi. Tu veux m'accompagner dans ce nouveau monde ?


– Tout s'achète dans ton monde, mais je ne suis pas à vendre !
– Alors je pars. Tu vas avoir faim... Pas moi...



Chanson O Janewale par Lata Mangeshkar




Chez Seth
Raj entre dans l'immense hall de la maison de Seth.


– Entrez, entrez, n'hésitez pas... Je vais vous trouver un travail, quelque chose qui vous ira et qui plaira aux gens. Que veulent-ils par-dessus tout, selon vous, les gens ? demande Seth.
– Devenir riches par tous les moyens... aux courses... aux cartes... dans les mines d'or...


– Et vous pourriez transformer les pierres en or ?
– Quoi ?... Ah ! je crois comprendre...


Dans les bureaux tout neufs de Tibet Gold Co.


Un petit homme se présente au bureau de Raj, où on l'a fait entrer. Raj, au téléphone semble traiter des affaires en anglais avec New York, puis en japonais avec Tokyo (il a un comparse qui l'appelle du standard).



– Tout le monde veut des parts de Tibet Gold, se plaint Raj, mais je ne peux pas leur donner satisfaction...
– J'en voudrais 50, et d'autres plus tard... demande le petit homme.
– je vous en donne 20 au plus.
Le petit homme sort 5.000 roupies en cash.
– Prenez cet argent et donnez-moi 50 actions.


Finalement, Raj prend l'argent, satisfait de sa manœuvre.


Chez le prêteur
– Non, non, Vidya, tu ne peux pas vendre le savoir... Dis-moi, j'ai entendu dire que tu allais te marier ! Alors ta chance va tourner. Je te l'avais dit qu'un jour ton prince viendrait.



Raj entre dans la boutique, élégamment vêtu. Il voit Vidya.
– Que fais-tu ici ?
– Je vends des livres...


– Et moi je viens racheter mon honnêteté... Au fait, comment va l'école où tu élèves de petits saints ?


– Elle a fermé. Et les petits saints sont devenus des voyous, et seront bientôt des 420.
– Je peux t'aider ?
– Ouvre ta propre école et apprends-leur à tromper les gens !


Elle sort.
Le prêteur tend la médaille à Raj, mais il part sans la reprendre.


Chez Raj
Il s'habille pour sortir en ce soir de réveillon et voit dans le miroir le reflet de l'ancien Raj qui lui parle.


 Hum, ce costume, cette cravate, tu es très beau ! Tu es heureux maintenant que tu es important ?
– Non, je suis triste. Tu sais que je ne suis pas un grand homme...


Le reflet du miroir disparaît.
– Raju ! (diminutif affectueux de Raj) Qu'es-tu devenu ?


Chez le vendeur de thé du trottoir
– Tu es en retard aujourd'hui. Tiens, prends ton thé.
– Je n'ai même pas un anna, fait tristement Vidya.
Au même moment, une luxueuse voiture blanche avec chauffeur s'arrête devant le stand, et Raj en descend. Il se dirige vers Vidya qui s'apprête à  partir.


– Attends, je veux te dire quelque chose... Tu te rappelles le jour où on a bu un thé ici ? On a rêvé, on s'est fait des promesses. J'essaie de les réaliser...


– Par des moyens qui vont te mener en prison ? Tu ne penses qu'à l'argent, l'argent, l'argent. Qu'es-tu devenu ? Tu as tout détruit ! Va-t'en, va t'acheter de l'amour !



Réveillon dans un lieu luxueux
Raj entre et voit Maya qui s'approche de lui en dansant dans son fourreau de lamé...


Il aperçoit Seth et tous ses amis qui s'amusent...




Pris de vertige et de dégoût, il sort de la salle en courant et part rejoindre ses amis du trottoir.



Chanson Ramaya Vastavaiya 
par Lata Mangeshkar, Mukesh et Mohd. Rafi




– Vive Raj ! Je savais bien qu'il reviendrait ! dit l'un.
– Quand nos maisons seront-elles prêtes ? demande l'autre
Raj ne comprend pas.
– Regarde cette réclame ! Des maisons pour le peuple pour 100 roupies !



Chez Seth
Poussé par la colère, Raj entre violemment chez Seth et se dirige droit vers lui.
– Qui a sorti cette réclame avec mon nom et ma photo ?


– Tu as quitté l'hôtel en laissant Maya en colère. Tu n'aurais pas dû...


– Qui a fait ça ? Qui va y croire ? insiste Raj.
– C'est du rêve... tu sais combien de pauvres vivent sur les trottoirs dans cette ville ? Ils veulent tous une maison à eux.
– Vous croyez que je vais tromper des pauvres pour vous enrichir ?
–Tu n'as pas le choix, ton nom figure partout.
– Reprenez votre argent, je veux la paix de l'âme... notre collaboration est terminée !
– Je peux t'achever d'un claquement de doigts. Toutes les fausses actions de Tibet Gold sont signées de toi et j'ai été le premier à t'en acheter... et je serai le premier à t'attaquer sous la section 420... Tu ne peux pas t'en tirer, tu es pris au piège...


– Vidya avait raison, murmure Raj.
– Tu n'as pas besoin de Vidya, mais de Maya, répond Seth en sortant et en laissant place libre à Maya.


– Tu as peur maintenant ? Tu veux t'enfuir chez ta minable maîtresse d'école ?


Raj gifle Maya qui réplique aussitôt.
– Elle n'est pas pour toi, tu as besoin de moi. Tu travaillais dans une blanchisserie, et maintenant tu as tout, argent, voiture, maison... Si tu restes avec Seth, tu vas jouer avec des millions et tu ne seras plus un 420 mais un homme influent, un philanthrope ! Seth t'exploite pour lui. Tu pourrais le doubler...


  Oui, le doubler...


Bureau de Raj
Une queue impressionnante attend jusque sur le trottoir de s'inscrire pour obtenir une maison.
Raj encaisse l'argent avec empressement.




Seth vient aux nouvelles.
– Alors, combien de maisons vendues ?
– 114.557 personnes se sont inscrites, annonce Raj.
– Bravo !
Le standardiste vient annoncer qu'un groupe veut encore s'inscrire.
– S'ils ont du cash, ils peuvent entrer. Je ne sais pas comment refuser l'argent, déclare Seth. Retourne à ton bureau... je pars, et on se revoit pour le partage du butin.
Les portes s'ouvrent sur ses habitants du trottoir de Raj qui s'extasient sur les grandioses locaux.


C'est le mendiant qui vient le premier devant le bureau de Raj.
– Voici mon trésor d'un mendiant... 97 roupies, 6 annas et 2 fausses pièces. Il manque 2 annas... enlevez un verrou.
– Je paierai la différence, répond Raj en souriant.



Puis Ganga Mai s'approche et dépose des billets pliés sur le bureau.
– Voilà, prends ça... 225 roupies, c'est leurs économies à eux trois. Voilà mes bijoux... fais-nous une maison... elles vont vraiment être construites ?
– Tout ce que vous voulez arrivera vraiment, fait Raj, hésitant.
– Alors, nous te laissons maintenant. Dieu te bénisse.


Ils partent en croisant Maya qui arrive d'un pas décidé.
– Prépare-toi, j'ai tout arrangé ! Voilà la serviette pour l'argent.


Ils doivent être impatients de recevoir leur part... Seth et ses amis ont décidé de toi... tu recevras seulement 20.000 roupies et un billet d'avion... et ils diront que tu t'es enfui avec l'argent ! (Pendant ce temps, Raj range l'argent dans la serviette et on voit qu'il y met aussi une arme à feu.)


Au moment où Maya veut s'emparer de la serviette contenant l'argent, ils entendent une voix.
– Je peux entrer ?


– Vidya !


– Tu construis des maisons maintenant ? demande Vidya.
– Tu en veux une ?
– A quoi bon ? Il faut un homme pour transformer une maison en foyer...


Vidya regarde Raj.
– J'ai un cadeau pour toi... la médaille d'honnêteté que tu as mise au clou. Elle pourrait te servir.


– Une médaille en or ? intervient Maya. Ça se vend 80 roupies au marché.
– A ce prix-là, ce n'est pas de l'honnêteté, répond Vidya en sortant.


Maya tente à nouveau de prendre la serviette.
– Ce n'est pas ton argent... ni le mien fait Raj en agrippant la poignée.
– A qui alors ? Tiens, voilà le passeport, les billets. Le taxi attend. Bientôt nous serons loin de l'Inde et de la justice de Seth...


La porte s'ouvre. Seth entre, suivi de ses fidèles amis.
– Raj, tu allais t'enfuir avec l'argent ?


Raj est cerné par le petit groupe, les portes sont fermées, il cherche une autre sortie dans l'immense maison.
Il lance la serviette sur laquelle tous se précipitent, et ainsi commence une course-poursuite à l'intérieur du bâtiment dont les participants sont autant de chiens sur un même os.
Seth saisit le téléphone.
– Allô, police ! Je suis Seth Sonachand Dharmanand. Venez vite, des voleurs sont entrés dans ma maison.


Il repart dans la mêlée où la serviette malmenée finit par s'ouvrir et déverser son trésor de... papiers divers, et une arme.


– Que des papiers ! Où est l'argent ? crie Seth suivi par ses acolytes.




– J'emporte la preuve de vos crimes. Tout le monde connaîtra maintenant votre véritable visage...



Seth s'empare de l'arme, et tire plusieurs fois sur Raj qui tombe à terre.



A l'extérieur de la maison, on entend les coups de feu.


La rumeur se répand qu'on a tiré sur Raj, et la foule se presse à l'intérieur de la maison où gît son corps.



Seth prend la parole.
– J'ai tiré sur lui pour vous tous. Il s'enfuyait avec votre argent. Vous savez, c'était un vrai 420.


– C'est faux, intervient Vidya, c'est vous qui l'avez transformé en escroc ! Quand il est arrivé à Bombay il était si plein de joie. Il a dû dormir sur le trottoir. Vous lui avez appris vos sales tours, le mensonge, les tromperies. C'est vous le véritable criminel !


La police arrive.
– Vous savez qui je suis ? demande Seth.
– Bien sûr, répond le policier.
– Je sers l'humanité, c'est mon premier devoir. Cet homme s'enfuyait avec l'argent des pauvres. Pour eux, j'ai tiré. Si je suis un criminel, qu'on me pende, je donnerai ma vie pour le peuple.



– Quel mensonge ! Je suis encore vivant ! fait Raj en se relevant.






– Il a tiré 6 balles à blanc sur moi, mais il ne savait pas que j'avais changé les munitions... une seule balle aurait suffit. C'était pour le peuple ou pour l'argent du peuple ?
– Quel argent ? demande le policier. Où est-il ?
– Là où il doit être, monsieur. Prenez cette clé, tout est dans le coffre, là-haut.


Le policier donne des ordres puis se tourne vers Seth.
– Monsieur, vous et tous vos amis, suivez-moi...


– Regardez-les, ajoute Raj. Ils sont riches et respectables, pourtant ce sont des 420. J'ai gardé votre argent en sécurité... si vous voulez le reprendre, unissez-vous, n'éparpillez pas une telle fortune... avec 100 roupies, pas de maison, mais avec 1 million c'est possible !



Quand je suis arrivé à Bombay, j'étais honnête et plein d'espoir. Mais j'ai tout perdu. Que Dieu bénisse la personne qui m'a stoppé. Ne faites jamais mes erreurs...


Un policier demande à Raj de le suivre.



Au palais de justice


Seth et ses amis sortent de la salle du tribunal pour monter dans un fourgon policier.


Au milieu des journalistes, Raju, supposé libre, est présent dans son habit du début.



Epilogue
Raju reprend la route pour quitter Bombay.
Derrière lui, Vidya court pour le rattraper et le faire revenir vers la ville où des immeubles flambant neufs annoncent une nouvelle vie pour les délaissés d'hier (rappel de l'action socialiste de Nehru qui était Premier ministre à l'époque du film).


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