Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

lundi 22 décembre 2008

La photo de la semaine - Higginsbothams

© Bollymages. Décembre 2005

Cette librairie, installée dans l'un des rares immeubles coloniaux de Chennai (ex-Madras) est un monument historique qui a bénéficié de l'architecture en vogue il y a près de 150 ans : escalier monumental, espace immense, ventilateurs au plafond. L'endroit idéal pour flâner, fouiller et feuilleter les livres.

samedi 20 décembre 2008

Chanson de film - Sholay (1975)

Sholay (Flammes) est un western à l'indienne, inspiré des 7 Mercenaires ; le réalisateur Ramesh Sippy nous montre le combat de 2 jeunes et beaux aventuriers payés pour mettre fin aux tueries du bandit Gabbar Singh.
Nous sommes dans le camp retranché des méchants qui se la coulent douce en reluquant Helen (voir ses débuts dans Howrah Bridge) se déhancher lascivement sur Mehbooba Mehbooba (Chérie, chérie), chanson entièrement copiée sur Say You Love Me de Demis Roussos. L'art n'a pas de frontières !
Ce film a battu tous les records de longévité en Inde à sa sortie. Il ressort régulièrement, attirant maintenant une nouvelle génération de fans d'Amitabh Bachchan et de Dharmendra, les deux héros masculins du film (je vous les montrerai plus tard).
Musique : R.D. Burman (1939-1994, mari de la chanteuse Asha)
Chanteur : R.D. Burman

dimanche 14 décembre 2008

La photo de la semaine - Levis à Colaba

© Bollymages. Novembre 2004

Sur l'artère de Colaba, le quartier sud et touristique de Bombay, les boutiques ressemblent à celles que nous connaissons en France. Mais Levis a indianisé sa campagne publicitaire en s'offrant les services du King of Bollywood, Shah Rukh Khan.
Nul doute que les classes aisées de Bombay ne seront pas insensibles à l'appel royal.

samedi 13 décembre 2008

Shujaat Husain Khan au Théâtre de la Ville

Comme tous les ans, nous venons d 'assister à un concert de l'Indien Shujaat Husain Khan. Ce sitariste-chanteur nous arrive souvent avec un joueur de kamanche iranien (sorte de vièle), Kayhan Kalhor. A eux deux, ils forment un groupe nommé Ghazal qui improvise sa musique autour de ragas (cadres mélodiques destinés à créer une ambiance). Comme d'habitude, Shujaat nous a éblouis par sa façon de jouer du sitar, par la légèreté de ses notes (alors qu'il est obèse), et par les passages fougueux qui marquent la fin d'un morceau.
Parfois, il chante d'une voix veloutée et douce qui plonge la salle dans un silence quasi religieux. Ce sont en particulier les chansons de son enfance qui sont émouvantes de simplicité.
Le kamanche minimaliste de Kayhan Khalhor ponctue les phrases musicales d'un son profond, ou un peu grinçant, qui pourrait déplaire.
On sent que l'entente est parfaite entre les deux musiciens, et que c'est Shujaat qui dirige par le regard, un hochement de tête ou un kya baat hai ! (super !).
N'oublions pas le joueur de tablas (deux tambours aux sons différents) qui fait battre le cœur de la musique avec un entrain qui fait ressembler ses mains à des ailes d'oiseaux.
On attend le prochain passage en écoutant les CD. Je vous conseille le CD Hawa Hawa de Shujaat Husain Khan. Après, c'est vous qui voyez.

vendredi 12 décembre 2008

Chanson de film - Hum Dil de Chuke Sanam (1999)

Sanjay Leela Bhansali fait partie de la nouvelle génération de réalisateurs indiens. Hum Dil de Chuke Sanam (J'ai déjà donné mon cœur, chéri) est son 2e film. Sa mise en scène grandiose et la présence du couple formé par Aishwarya Rai et Salman Khan (qui étaient "fiancés" à l'époque) a contribué au succès de ce film qui reçut de nombreuses récompenses en Inde.
Dans la chanson-ballet Nimbooda (Le Citron) empruntée aux Gitans du Rajasthan, Aish danse en nous expliquant que pour écarter le mauvais œil dans le couple, il faut couper un petit citron.
Compositeur : Ismail Darbar
Chanteuse : Kavita Krishnamurthy
Chorégraphie : Saroj Khan

lundi 8 décembre 2008

Saregamapa, le retour

Ci-dessus, les juges et présentateur de Saregamapa. Sur l'affiche, de gauche à droite : Pritam, Himesh Reshammiya, Shankar Mahadevan et Aadesh Srivastava (tous compositeurs de musiques de films). Assis, de gauche à droite : Aditya (présentateur), Himesh, Aadesh et Shankar.

Après 3 semaines de grève des techniciens de l'audiovisuel de l'ouest de l'Inde, Saregamapa (Dorémifasol), nous est revenu samedi. D'abord, un court reportage rend hommage à la police et aux corps d'armée qui ont sauvé des vies lors des événements du 26 novembre à Bombay, puis la compétition reprend de plus belle. L'invité du jour est Zayed Khan (fils de l'acteur Sanjay Khan), pour la promotion du film Yuvraaj (Subhash Ghai, 2008). Il ne reste que 7 concurrents si difficiles à départager que l'élimination a été reportée à la semaine prochaine.

Dimanche, un nouvel invité, et non des moindres, s'installe sur le plateau. Il s'agit d'Aamir Khan (encore un Khan, mais pas de la même branche que le précédent), le héros de Lagaan (Ashutosh Gowariker, 2001) et de nombreux autres films souvent primés en Inde. Il est sans doute l'un des meilleurs acteurs indiens (au sens où on l'entend chez nous), qui s'est aussi tourné avec succès vers la réalisation et la production. Son prochain film sort en décembre, mais il a préféré ne pas en faire la promotion à cause des événements du mois dernier. Tout a été axé sur son dernier film, Taare Zameen par (Des étoiles sur la Terre, Aamir Khan, 2007) qui traite d'enfants handicapés. Quand Debojit (un excellent concurrent, mentalement handicapé) a chanté une chanson de ce film, l'émotion était à son comble. Quelle soirée !

dimanche 7 décembre 2008

Les photos de la semaine - Kishore et Madhubala


Bollymages. Janvier 2007

Kishore Kumar, qui était d'un naturel plutôt fantasque, avait réadapté à sa manière les règles strictes de la musique indienne en introduisant le yodel et les onomatopées dans ses chansons (écouter la chanson d'hier). Il chanta pour les plus grands acteurs des années 50 aux années 80, mais fut aussi comédien, parolier et homme de scène.
Madhubala, qui avait 10 frères et sœurs, devint soutien de famille en 1942, dès l'âge de 9 ans, surprotégée par un père au chômage... Elle connut une immense gloire cinématographique dans les années 50, parallèlement aux déboires amoureux dûs à l'opposition systématique de son père.
Finalement, malgré les réticences de la famille Kumar, Kishore se convertit à l'islam en 1960 pour épouser Madhubala, qui devint sa deuxième femme (il se mariera 4 fois en tout). Les dernières années de la vie de Madhubala, qui souffrait d'une malformation cardiaque, furent extrêmement pénibles, mais Kishore assista son épouse jusqu'à sa mort en 1969, avant de se remarier.
Ci-dessus, des peintures murales représentant nos héros aux Filmistan Studios. On voit Madhubala dans son rôle le plus connu, celui d'Anarkali dans Mughal-E-Azam.

samedi 6 décembre 2008

Chanson de film - Chalti ka Naam Gadi (1958)

Réalisée par Satyen Bose, la comédie Chalti ka Naam Gadi réunit les trois frères Kumar (Ashok, Anoop et Kishore) et la pétulante Madhubala, actrice qui se distingua aussi bien dans le drame que dans la comédie.
Le film met en scène 3 frères garagistes. L'aîné, qui a connu des déboires amoureux, interdit aux 2 cadets d'avoir le moindre rapport avec une femme. Tout se passe bien jusqu'au jour où Madhubala fait réparer sa voiture par Kishore et part sans payer. Tombé amoureux fou d'elle, Kishore la poursuit jusqu'au théâtre où elle chante, soit disant pour récupérer 5 roupies et 12 annas qu'elle lui doit.
C'est Kishore lui-même qui chante sur une musique de SD Burman (le papa de RD Burman). Asha Bhosle double Madhubala dans cette chanson qui s'appelle Main Sitaron ka Tarana (Je suis la mélodie des étoiles).

mercredi 3 décembre 2008

Il pleut des films indiens

Depuis quelques semaines, plusieurs films indiens sont venus s'insinuer dans les programmations de nos cinémas.
Jodhaa Akbar a fait un galop d'essai en novembre au Max-Linder où la foule se pressait dimanche dernier. Ce film historique à grand spectacle et à la reconstitution soignée mérite bien le grand écran de cette salle. La réalisation par Ashutosh Gowariker (qui avait aussi mis en scène Lagaan) est un gage de beau travail. Il doit sortir en DVD en décembre, et peut-être sur les écrans plus tard. Ci-dessous, la bande-annonce de ce film. Les rôles-titre sont tenus par Hrithik Roshan et Aishwarya Rai, la musique est de AR Rahman, c'est le top pour les yeux et les oreilles.



Rab ne Bana di Jodi (Et Dieu créa le couple) sort à Pantin le même jour qu'en Inde, le 12 décembre. La bande-annonce du film nous montre les acteurs principaux, Shah Rukh Khan et une toute nouvelle venue, Anushka Sharma. Allez jeter un œil sur indeaparis (voir nos liens) pour plus de détails.

lundi 1 décembre 2008

Coïncidence !

Hier, je vous parlais des RK Studios et de Randhir Kapoor... Aujourd'hui, j'ai reçu un e-mail de sa part, à la suite de nos deux envois, je suppose.
Il est prêt à nous recevoir pendant notre séjour à Bombay pour parler de l'exposition que nous comptons organiser à Paris sur son père, Raj Kapoor. Ô joie !

dimanche 30 novembre 2008

Photo de la semaine - RK Studios à Chembur

Bollymages. Janvier 2006

Après le twist de Shammi-Elvis, voici une création de son frère aîné, Raj Kapoor : les RK Studios. Raj était le fils de Prithviraj Kapoor, fameux acteur de théâtre, du muet puis du parlant.
Doué et ambitieux, Raj réalisa son premier film Aag (Feu) en 1948 dans ses propres studios, qu'il venait de créer à l'âge de 24 ans.
L'entrée porte toujours son logo original inspiré du film Barsaat (Pluie, 1949), où Raj tient un violon d'un côté, et l'actrice Nargis, sa partenaire préférée, de l'autre côté.
A l'intérieur du bâtiment se cache un véritable sanctuaire où sont rassemblés des costumes des films des RK Studios. Les couloirs sont couverts d'affiches de films réalisés ou produits par Raj Kapoor.
Après sa mort en 1988, c'est son fils aîné Randhir qui reprit la direction des studios qui semblent maintenant en sommeil. Il y installa cependant l'air conditionné il y a quelques années (ce qui n'est pas négligeable quand il fait si chaud et humide). Un jeu télévisé hebdomadaire, Das ka Dum, présenté par l'acteur Salman Khan, y fut enregistré cette année.

samedi 29 novembre 2008

Chanson de film - Teesri Manzil (1966)

Teesri Manzil (Troisième Etage, Vijay Anand), met en scène Asha Parekh et Shammi (frère de Raj et de Shashi Kapoor) dans un rôle qu'il affectionne : celui du rocker qui s'est fait la banane d'Elvis, qui danse comme Elvis, et qui s'appelle Rocky. Le compositeur RD Burman, grand amateur et imitateur de musique occidentale, s'est appuyé ici sur les voix d'Asha Bhosle (qu'il épousera en 1980) et de Mohammad Rafi dont le champ d'action s'étendait de la douceur du ghazal (chant d'amour) aux rythmes pop américains.
Aaja aaja (Viens, viens) est l'exemple type de la chanson de boîte de nuit dans les années 1960, agrémentée par la gestuelle très personnelle de Shammi Kapoor.

vendredi 28 novembre 2008

Alarmel Valli aux Abbesses

Alarmel Valli vient régulièrement à Paris présenter ses chorégraphies de bharata natyam (danse classique du sud de l'Inde). Il y a deux ans, il s'agissait d'une représentation en duo de bharata natyam et de kuchipudi (autre danse du Sud) en compagnie de Madhavi Mudgal. A l'époque Alarmel nous avait semblé un peu "enrobée" dans quelques kilos en trop, et son jeu en souffrait. Mais hier, ô surprise ! Alarmel a perdu ses kilos et rajeuni. Même si elle évite les grands sauts et les équilibres (on a attendu en vain la posture du Nataraja) elle nous a offert un spectacle tout en douceur et en perfection. Ses explications en français avant chaque partie de la danse nous ont permis d'apprécier la poésie des histoires racontées et de comprendre la gestuelle. Bravo à cette grande danseuse qui a retrouvé la joie de danser à plus de 50 ans.

jeudi 27 novembre 2008

Attentats à Bombay

Ce matin, un e-mail d'Atul. Déjà le numéro de Randhir Kapoor ? Mais non. Il ne sait pas si nous sommes déjà à Bombay et s'inquiète de notre situation : des explosions ont eu lieu à Bombay à une dizaine d'endroits de la métropole. Quelques endroits fréquentés par les "riches" ou les touristes : les hôtels de luxe, l'Oberoi (voir l'immeuble jaune de la photo de Marine Drive, au 10 novembre) et le Taj Mahal (ci-contre, le bâtiment original et la tour plus récente. A droite, la Gateway of India), le cinéma Metro Adlabs, un multiplexe au tarifs élevés, le restaurant Leopold préconisé dans tous les guides de voyage. Mais aussi la gare de Victoria Terminus, les docks...
J'allume NDTV où les images passent en boucle : ça brûle, ça crie, ça pleure. Ratan Tata, propriétaire du groupe des Taj Hotels, est interviewé, ça brûle, ça crie, ça pleure... Des touristes sont pris en otages, ça brûle, ça crie, ça pleure. C'est insupportable et incroyable. Je préfère éteindre, prendre du recul puisque les médias ne le prennent pas, ce recul.
J'appelle Babloo qui a dormi chez son copain Vilas, c'est plus sûr que le trottoir. Avec sa femme Saku, il regarde les événements à la télévision. Mauvais jour pour les chauffeurs de taxi.
J'envoie des e-mails à nos amis de Bombay. Nasreen m'apprend qu'elle est à Londres, pétrifiée devant sa télévision. Ce soir, François et moi sentons comme un malaise ; nous avons beaucoup de peine, d'autant que ces attentats se déplacent depuis six mois d'une ville à l'autre tuant des innocents dans l'ensemble de l'Inde.

mercredi 26 novembre 2008

Le téléphone indien

Toujours pas de signe de vie de Randhir Kapoor aux RK Studios, après l'envoi de deux courriers. Je vais donc tenter de trouver son numéro de téléphone. C'est facile, les numéros des célébrités du cinéma se promènent sur plusieurs sites Internet.
Je dégote un numéro, le même, sur deux sites différents, puisqu'ils copient les uns sur les autres. J'essaie d'appeler, je tombe sur une voix qui me parle en hindi et en anglais pour me dire que le numéro ne peut être joint (pour le moment ?). Je ne sais toujours pas si le numéro est bon.
Idée : j'envoie un e-mail à Atul, cinéaste à Bombay, lui demandant de me dépanner ; il me précise que les studios n'ont ni site, ni e-mail, et qu'il va essayer de trouver le téléphone par l'intermédiaire d'une amie cinéaste qui doit tourner début décembre avec Ranbir Kapoor, le charmant neveu de Randhir Kapoor (ça va, vous suivez ? C'est Ranbir sur la photo.) Elle tâchera de lui demander le téléphone de son oncle !
Mais c'est le téléphone arabe ça, non ?

dimanche 23 novembre 2008

Photo de la semaine - Lucknow

© Bollymages. Décembre 2006

Actuelle capitale de l'Etat d'Uttar Pradesh, Lucknow fut aussi la principale ville de l'Awadh après Faizabad, sa voisine (voir Umrao Jaan, 22 novembre). Elle connut les fastes des nawabs, grands amateurs de danse et de musique, au style de vie extravagant et raffiné qui firent d'elle un important centre culturel au XIXe siècle. Aujourd'hui, il subsiste de nombreux monuments de ce royaume musulman qui échappa à la mainmise des Britanniques jusqu'en 1857. Ainsi, le Grand Imambara (lieu de réunion), construit pour donner du travail à la population, qui comprend une porte monumentale, des jardins, une imposante mosquée (à gauche), d'immenses salles de réception entourées de galeries pour les femmes, un puits et un ensemble de galeries et de terrasses d'où la photo a été prise.

samedi 22 novembre 2008

Chanson de film - Umrao Jaan (1981)

Le film Umrao Jaan (Muzaffar Ali) se situe à Faizabad, dans la région musulmane de l'Awadh, au XIXe siècle. Il raconte la vie d'une courtisane renommée pour sa culture et sa beauté. Le fils du nawab était amoureux d'elle, mais en Inde, une courtisane n'échappe pas à sa destinée : elle reste courtisane et célibataire, gardant pour elle sa mauvaise réputation.
La chanson nous plonge dans l'atmosphère feutrée des maisons où les hommes venaient boire, fumer et se distraire sous l'œil vigilant de la maîtresse des lieux.
Ce film fut récompensé en Inde pour sa musique (Khayyam) et sa réalisation. L'actrice Rekha reçut aussi un prix pour ce rôle qui fut l'un des plus importants de sa carrière. La chanson est chantée par Asha Bhosle.
Dans ce morceau, Umrao Jaan met en garde son prétendant, lui répétant que des centaines d'hommes dans la ville ont déjà été enivrés par ses yeux.




jeudi 20 novembre 2008

Akram Khan à Paris

Régulièrement, Akram Khan vient danser au Théâtre de la Ville. En troupe, en solo ou en duo, il nous a toujours étonnés par son style à la fois coulé, puissant et doux inspiré par le kathak, danse classique d'Inde du Nord. Cette année, ce Britannique, né au Bengladesh, s'est associé à Juliette Binoche dans un spectacle qui raconte l'aventure amoureuse entre deux êtres de couleur et de religion différentes. Juliette Binoche est étonnante car elle s'est véritablement fondue dans le style d'Akram Khan, sa partie dansée est admirable. Le texte (un bout du spectacle est parlé) est en anglais sous-titré et l'on comprend alors pourquoi Juliette Binoche est une artiste internationale. Pas un brin d'accent français.
Encore quelques jours à Paris. Mais reste-t-il des places ?

lundi 17 novembre 2008

Chanson de film - Howrah Bridge (1958)

Après vous avoir présenté le pont de Howrah à Kolkata, voici maintenant une chanson très aimée des Indiens, tirée du film Howrah Bridge (Shakti Samanta). Vous n'y verrez pas le fameux pont, mais une pétillante danseuse qui est au centre de la chanson ; elle aussi peut être classée au nombre des monuments indiens : en effet, Helen a tourné dans plusieurs centaines de films après s'être trouvé un créneau très particulier dans le cinéma indien, celui des vamps et des danseuses de cabaret, que les Indiennes ne voulaient pas jouer pour ne pas se dénuder. Helen est d'origine franco-birmane, ce qui lui a ouvert la voie du "mal". La chanson Mera Naam Chin Chin Chu (Je m'appelle Chin Chin Chu), composée à la manière occidentale par OP Nayyar et chantée par Geeta Dutt (épouse de Guru Dutt) a lancé Helen qui n'avait alors que 19 ans. Elle joue encore occasionnellement les matrones guillerettes qui ne renoncent pas à se lancer dans une danse effrénée comme dans Mohabattein (Aditya Chopra, 2000).

Photo de la semaine - Howrah Bridge à Kolkata

Bollymages. Décembre 2006

Construit par les Anglais de 1937 à 1943 pour remplacer un ponton flottant et améliorer les transports militaires, ce pont relie la ville de Kolkata (ex-Calcutta) à sa banlieue de Howrah de l'autre côté de la rivière Hoogly, un bras du Gange. Un nombre extrêmement élevé de voitures et de piétons empruntent chaque jour ce pont sans péage ; symbole de la capitale du Bengale, cette construction impressionnante apparaît dans plusieurs films en hindi, tels Howrah Bridge (Shakti Samanta, 1958), Yuva (Mani Ratnam, 2004) et sans doute dans de nombreux films bengalis.
Cette photo a été prise sur la rive de Kolkata, près du marché aux fleurs.

dimanche 16 novembre 2008

Se faire plaisir

Hier, premier samedi de liberté depuis x mois, nous nous sommes offert une affiche de cinéma indien dans une boutique pleine d'objets provenant d'Inde et du Népal, L'Or et le Sel. On peut y dégoter un cadeau à partir de 5 euros, l'accueil de Patrick est chaleureux et ses explications prouvent sa passion.

L'affiche du film Reporter Raju date de 1962. Le héros en est Feroz Khan, bien connu pour les nombreux films d'action auxquels il a participé en tant qu'acteur, réalisateur ou producteur. Aujourd'hui, ses apparitions dans le générique d'un film sont rares, et il a passé la main à son fils Fardeen Khan, abonné, quant à lui, aux seconds rôles.

samedi 15 novembre 2008

Piqûre de rappel

Pas de nouvelles de Randhir Kapoor (c'est lui à gauche, il ressemble à son père Raj, non ? Regardez la chanson d'Awaara publiée le 7 novembre). Pourtant, nous lui avons envoyé un courrier il y a plus de 2 semaines pour lui expliquer notre projet d'exposition sur son père.
Peut-être le courrier s'est-il égaré ? Alors, voilà une seconde lettre pour Randhir Kapoor : une enveloppe de La Poste, à l'air plus officiel et important qui nous ouvrira peut-être la porte de la famille mythique du cinéma indien. Il faut foncer, oser, demander ; l'exposition Guru Dutt me l'a appris.

vendredi 14 novembre 2008

Debout, citoyens !

En Inde, avant chaque séance de cinéma, il faut se lever pour l'hymne national, Jana Gana Mana. Ecrit par le poète bengali Tagore (peut-être pour la visite de George V) et adopté comme hymne en 1950, c'est un chant pacifique où l'on entend citer les régions de l'Inde et ses principaux fleuves, Ganga et Jamuna.
Il existe plusieurs versions au cinéma. En voici une chantée par les plus grandes voix indiennes du chant classique ou du play-back. On y voit en particulier 2 femmes chanter ensemble en se souriant ; il s'agit de Lata et Asha, les 2 sœurs qui ont monopolisé le play-back des héroïnes de films depuis les années 50 (moins, maintenant). A la fin, on voit un jeune homme à cheveux longs. Il s'agit de A.R. Rahman, musicien indien émérite et international, qui a réorchestré l'hymne en 1997 pour les 50 ans de l'indépendance de l'Inde. Gainsbourg a dû applaudir.

jeudi 13 novembre 2008

Les comptes sont faits

Rappelez-vous, nous avons organisé l'expo pour nous faire plaisir, bien sûr, mais aussi et surtout pour améliorer les conditions de vie de Bablu et de sa famille. Finalement nous avons rassemblé 850 euros. C'est vrai, cela ne va pas suffire à Bablu pour s'acheter un taxi, mais il devrait aussi obtenir un prêt... Alors, merci à tous ceux qui, en achetant un livre ou une affiche ont contribué à aider une famille qui vit sur le trottoir à Bombay.
Nous allons les revoir en décembre, nous vous laissons imaginer la suite !

mercredi 12 novembre 2008

Petite entrevue avec Noëlle

L'article ci-dessus sur le mariage de Waheeda Rehman est extrait du magazine de cinéma Picturpost de novembre 1973. Le mariage a eu lieu le mois suivant.

Noëlle a un lien particulier avec le cinéma indien : elle a été la première épouse d’Henri Micciollo, le seul auteur français ayant étudié, entre autres, le cinéma de Guru Dutt. C’est donc à travers son mari qu’elle a découvert le cinéma indien de 1972 à 1975, alors que son époux était directeur de l’Alliance française à Bombay.
Comment avez-vous abordé le cinéma indien ?
J’ai vu les films de Guru Dutt, mais aussi ceux de Mrinal Sen et Mani Kaul, les intellectuels bengalis. A l’époque, je n’avais pas idée de l’importance de ces réalisateurs.
Comment votre mari a-t-il remonté la piste de Guru Dutt, mort en 1964 ?
En 1972 ou 1973, mon mari a interviewé Waheeda Rehman, l'actrice préférée de Guru Dutt, chez elle à Bombay ; je l’ai accompagné. Waheeda Rehman vivait alors dans une maison non loin de la mer. Elle est venue elle-même nous ouvrir la porte et nous a accompagnés jusqu’à un grand salon. Nous étions subjugués par sa classe et sa beauté, elle était impressionnante et donnait l’air de flotter sur le sol en marchant. Elle nous a elle-même servi le thé avant de répondre aux questions de mon mari. Il émanait d’elle comme une sorte de tristesse. Je crois que c’était à l’époque de son mariage.
Connaissez-vous le cinéma indien actuel ?
Oui, j’ai vu quelques films récents que les grands films de l’âge d’or du cinéma indien ne m’empêchent pas d’apprécier !

lundi 10 novembre 2008

Photo de la semaine - Marine Drive à Mumbai

© Bollymages. Janvier 2008

Voici une nouvelle rubrique qui présente chaque semaine une photo de François. Ici, l'immeuble vert d'Air India, et l'hôtel Oberoi, éclairé en jaune.
Marine Drive est sans doute la promenade préférée des habitants de Mumbai (ex-Bombay). Le matin, les joggers sont nombreux à parcourir les 3 kilomètres qui longent la baie. Le soir, ce sont les familles (et les amoureux) qui prennent le relais pour y respirer un peu d'air frais.
Le bout de la baie, Nariman Point, que vous apercevez sur la photo a vu ses prix d'immobilier dépasser ceux de Tokyo ou de New York.

vendredi 7 novembre 2008

Awaara à Guimet (1951)

Mercredi, c'était la fin de l'Eté indien à Guimet. L'ambassadeur d'Inde à Paris était venu féliciter le musée pour son initiative, et voir le film de clôture, Awaara, grand classique du cinéma indien, réalisé, produit et interprété en 1951 par Raj Kapoor, nominé au Festival de Cannes en 1953. Le film ne fut pas seulement un grand succès en Inde, il fit de Raj Kapoor une immense vedette en URSS où il fut invité d'honneur à plusieurs reprises.
Petit synopsis : la femme d'un juge, kidnappée puis relâchée par des bandits (donc des violeurs), donne naissance quelque temps après à un garçon, Raju, que son père ne peut accepter, afin de sauvegarder son honneur de juge. Le fils devient un mauvais garçon, fait de la prison... en ressort. Voici la chanson la plus connue du film (Awaara hoon : je suis un vagabond) où l'on voit Raju, sorte de personnage à la Chaplin, qui retrouve la liberté. La chanson est interprétée par Mukesh, chanteur et grand ami de Raj Kapoor.

mercredi 5 novembre 2008

Expo Guru Dutt : des visiteurs hors du commun

Parmi les quelques centaines de visiteurs qui sont passés par l'expo, certains m'ont laissé un souvenir plus marqué.
Antoine, au grand sourire avenant, est passé quatre fois se plonger dans l'ambiance de la galerie. Il n'est jamais reparti sans acheter des souvenirs pour ses amis.
Le "poète psychédélique" est venu délirer sur la dureté du monde, puis m'a envoyé une lettre (voir blog du 16 octobre) au pliage du XVIIe siècle, m'a-t-il appris à son second passage.
Imran est revenu faire un rajout à la dédicace en urdu qu'il avait écrite quelques jours plus tôt (il s'agissait des paroles d'une chanson de Mohd Rafi).
Noëlle était très concentrée devant les affiches. J'ai compris pourquoi plus tard (voir l'entrevue au 12 novembre).

Un couple mauricien, amateur de cinéma indien, ayant lu une publicité (sans adresse) pour notre exposition au Canada (dans Point de Vue !), a fini par nous trouver après plusieurs heures de recherche.
Un vieux monsieur était si ému de voir les affiches, qu'il n'a pu écrire que "Très ému" dans le livre d'or.
Un artiste érotomane, a réinterprété l'affiche de M& Mrs 55.r
Le dessin de Lorenzo, qui se souvient de Guru Dutt depuis qu'il a vu Pyaasa, il y a 20 ans, était beaucoup plus conforme à la réalité (ci-dessus, un croquis de Guru Dutt dans Pyaasa). Il dit : "Merci pour la renaissance de notre grand poète Vijay (le héros du film) !"

dimanche 2 novembre 2008

Expo Guru Dutt : décrochage

Et voilà ! Hier, l'expo s'est terminée dans une ambiance bon enfant. Les deux derniers jours, nous avons vu revenir des visiteurs pour la deuxième, et même la troisième fois. Pour regarder à nouveau les affiches, pour l'ambiance. La musique des films de Guru Dutt diffusée en permanence et l'encens ont dû contribuer à créer cette atmosphère. Par moments, de petits groupes se formaient pour discuter de films indiens, ceux de Guimet en particulier. Bouche-à-oreille pour Jodha-Akbar qui doit sortir sur les écrans en décembre, et autres tuyaux circulaient dans la galerie réchauffée par les conversations.
Quelle belle expérience humaine que tous ces regards intéressés et ces visages étonnés ou pensifs qui nous ont récompensés du travail fourni depuis le mois de mai !
La page est tournée, mais il reste ce blog, et un livre d'or qui déborde d'encouragements. A suivre...

jeudi 30 octobre 2008

Chanson de film - Khalnayak (1993)

Voici la chanson qui nous a fait tomber dans le chaudron du cinéma indien.
Choli ke Peeche (qu'y a-t-il sous mon choli ?), chanson clé du film Khalnayak (Le Voyou, Subhash Ghai) a réussi à échapper à la censure qui la trouvait trop aguicheuse.
La vedette féminine est Madhuri Dixit (habits orange, poitrine avantageuse) dans une chorégraphie "tribale". Les paroles nous apprennent que sous son choli (boléro), se trouve un cœur à prendre. Elle aimerait bien que le vilain barbu borgne s'en empare car elle joue une femme policière déguisée en danseuse, qui cherche à mettre la main sur ce dangereux bandit. Ce n'est pas le scénario qui a rendu ce film célèbre... Les deux chanteuses de play-back de cette chanson, Ila Arun (voix de la gitane) et Alka Yagnik, ont été recompensées aux Filmfare (Césars indiens). Madhuri est devenue actrice n° 1 du cinéma indien jusqu'à son mariage et son exil familial aux USA en 2002. Le méchant du film, Sanjay Dutt, très aimé du public indien, continue une carrière en dents de scie.

mercredi 29 octobre 2008

Diwali










La fête de Diwali bat son plein, surtout en Inde du Nord. Cinq jours de réjouissances qui culminent le jour de la nouvelle lune du mois de kartik (octobre/novembre) quand toutes les maisons sont illuminées de lampions, de bougies et de lampes à huile, quand petits et grands sortent le soir, pétards et feux de Bengale à la main. Les commerçants commencent une nouvelle année financière, les prêtres officient au-dessus des livres de comptes, on porte des vêtements neufs, on nettoie la maison, on s'offre des cadeaux (les vendeurs de fruits secs et sucreries font des affaires ces jours-là). Une sorte de Nouvel An qui n'empêche pas de faire aussi la fête le 31 décembre.

mardi 28 octobre 2008

Et après ?

L'expo Guru Dutt touche à sa fin. Dans quelques jours aura lieu le décrochage des affiches et des photos, mais une semaine plus tard, tout sera raccroché au Sel de Sèvres pour une après-midi spéciale organisée par Enfances Indiennes, une association qui aide à la scolarisation des enfants défavorisés à Delhi. J'y ferai une intervention sur Guru Dutt illustrée par des extraits de ses films (c'est François qui tiendra les manettes de la technique).
Et après cet après ? Une idée qui nous trotte dans la tête commence à se concrétiser. Aujourd'hui, j'ai adressé un courrier à Randhir Kapoor, fils aîné du célèbre cinéaste Raj Kapoor (décédé en 1988) pour lui demander une entrevue lors de notre prochain passage à Bombay et lui expliquer notre projet. Par courtoisie, je préfère avoir son aval pour cette expo, d'autant que la famille Kapoor est LA grande dynastie du cinéma indien depuis 4 générations. Il ne reste plus qu'à prier Ganesh pour que cette entreprise réussisse ! François a immortalisé le premier courrier.

dimanche 26 octobre 2008

Idée de rubrique

La semaine qui vient de s'écouler ne m'a pas inspiré de sujet pour le blog. C'est une semaine où j'ai vu quelques visiteurs revenir ; l'un d'eux aime se retrouver devant les affiches et l'ambiance qu'elles créent, à chaque visite il achète un petit quelque chose pour des amis. D'autres reviennent pour parler de films indiens ou raconter leurs problèmes, tel le poète psychédélique.
Le passage du film Pyaasa à Guimet m'a amené son lot de visiteurs curieux de découvrir les affiches, d'acheter les musiques des films de Guru Dutt, où de discuter du film et de la mort tragique du cinéaste.
Je reviens à mon idée de rubrique : chaque semaine (à peu près), je vous ferai découvrir un film à travers une chanson, une de ces chansons qui sont restées dans le patrimoine indien depuis plusieurs décennies ou moins, que l'on passe aux mariages ou aux anniversaires. Le choix ne manque pas, je vais vous faire ça aux petits oignons.
Ci-dessus, les paroles d'une chanson du film Aah (détail de l'affiche). Aah bientôt, Sally.

lundi 20 octobre 2008

Guimet : Chaudhvin Ka Chand (1960)

Aujourd'hui, la galerie est fermée. Je peux enfin me rendre au musée Guimet et profiter d'un film de l'Eté indien. C'est Chaudhvin Ka Chand, (La Pleine Lune, Mohammed Sadiq), un film social musulman (ce genre particulier existe en Inde) interprété par Guru Dutt et Waheeda Rehman dans les rôles principaux. L'amitié entre hommes y est portée à son comble, et nous semble un peu exagérée, à nous Occidentaux.
Hubert Laot, responsable de l'auditorium du musée Guimet, nous a gâtés : l'apparition de notre affiche sur grand écran pendant le diaporama qui précède chaque film nous a sans doute amené de nombreux visiteurs. Sur la photo, notre pub avec la mention de la prolongation.
Ci-dessous, la plus belle chanson du film, chantée par l'immense Mohammad Rafi, interprétée par Guru Dutt au chevet de Waheeda Rehman. Voici les paroles du refrain en français (la version originale en urdu est sans doute plus belle) :
Es-tu la pleine lune ou le soleil ?
Qui que tu sois, je jure à Dieu que tu es incomparable.
Tes cheveux balaient tes épaules comme les nuages balaient les cieux
Et tes yeux sont enivrants comme un verre de vin.


dimanche 19 octobre 2008

Le mystérieux Dominique L.

Dominique Laucournet, qui nous héberge dans sa belle librairie, est un homme insaisissable : tantôt à Drouot, tantôt à Limoges et souvent en Inde, il ne passe que de courts moments dans sa boutique. Même l'appareil photo ne peut le révéler.

samedi 18 octobre 2008

Aamir Khan et Guru Dutt

La semaine dernière, Arif, de Bombay, nous a proposé des lobby cards (photos de halls de cinéma) du film Suhagan avec Guru Dutt. Proposition, contre-proposition, attente. Hier, Arif nous apprend qu'un réalisateur, Shivindra Singh Dungarpur, est venu le voir pour acheter des documents sur Guru Dutt, car il a l'intention de tourner un film sur la vie torturée de cet artiste. Aamir Khan (Lagaan, Taare Zameen Par) devrait jouer le rôle principal. Shivindra est reparti avec notre affiche et notre catalogue (entre autres).
Je contacte Nasreen (la biographe de Guru Dutt, co-auteur de notre catalogue) qui me confirme la nouvelle, car elle a écrit l'un des scripts du futur film. "Et Aamir va encore mettre 2 ans à donner sa réponse !" ajoute-t-elle avec une pointe d'humour. Aamir est en effet surnommé Mister Perfectionnist en Inde, il est extrêmement pointilleux et intervient à tous les stades de la réalisation de ses films sans se soucier des délais.
Finalement, on les a achetées, les photos, car elles sont repeintes à la main et qu'elles sont rares. Rien que pour vos yeux, en voici une avec Guru Dutt et Mala Sinha ; deux grands acteurs dans un petit film.

jeudi 16 octobre 2008

Le poète psychédélique

Hier, j'ai reçu à la galerie une petite lettre-enveloppe fabriquée manuellement dans du papier indien. Je ne résiste pas au plaisir de vous en montrer le dessus, orné d'une écriture à la plume. L'arrière est fermé par un cachet de cire rouge. Jolie surprise. Merci !
J'ai revêtu ma cape de Sherlock, et j'ai retrouvé le nom de l'expéditeur (qui ne figure pas sur cette lettre) dans le livre d'or. Got you !

mardi 14 octobre 2008

Poussières de Toile

Je vous ai parlé de la presse écrite ; voici maintenant un mot sur la presse en ligne qui nous a soutenus pour l'expo. Ci-joint, notre première interview par Maya et Kendra de Fantastikindia. N'oublions pas Ganga (je croyais que c'était une femme, quand je l'ai rencontré, j'ai compris mon erreur !) chez Indeaparis qui nous a suivis de près. Merci aux deux équipes pour leur aide amicale et leur attention permanente. Citons aussi Indivana, Allocine, Commeaucinema...

dimanche 12 octobre 2008

Quelle rue ? Rue Cail

Nous sommes de retour de la rue Cail dans le 10e, là où nous nous fournissons en DVD et CD chez Kalim, qui tient l'une des rares boutiques vendant uniquement DVD & CD Bollywood originaux. Les DVD sont dans le fond de la boutique, et l'épicerie devant ; il ne faut pas le rater !

Expo Guru Dutt : prolongations !

Bonjour, cher lecteur,
Dominique, qui nous héberge dans sa librairie et qui devait la quitter incessamment, a décidé de la garder (un cadre du XVIIe siècle, des poutres apparentes, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval). Nos affiches vont donc garnir ses murs pendant 2 semaines supplémentaires, plus précisément les après-midi des jeudi, vendredi et samedi jusqu'au 1er novembre inclus. Notre stock de DVD et de CD étant quasiment épuisé, nous allons faire du réassort chez Khalim cet après-midi. Marie va devoir reprendre du service ! Vous la voyez ci-contre dans son occupation favorite, fumer en téléphonant (ou vice versa). L'aventure continue...

jeudi 9 octobre 2008

Une dernière dans Première

Après la discrète publicité en noir et blanc de Point de Vue, que je vous avais pas encore montrée, après le bel article de VSD, exposé dans la librairie, voici qu'une dernière pub vient de sortir in extremis dans le magazine Première. Il y a si longtemps que je les avais contactés que je n'y pensais plus. Ils ont tenu parole. Merci à eux !

lundi 6 octobre 2008

Sortez les mouchoirs

Le dernier week-end a été très larmoyant sur Zee TV à la télévision indienne. Pour commencer, la nouvelle émission Chota Packet Bada Dhamaka où des enfants de plus de 6 ans chantent ou dansent devant un jury composé par Kunal Kohli, Annu Kapoor et la pétulante Rakhi Sawant. Samedi, l'émission était consacrée aux grands-parents, qui se trouvaient parfois dans le public et ne tarissaient pas d'éloges (ni de larmes) sur les qualités de leurs petits-enfants... ce qui faisait pleurer les dits petits-enfants, ainsi que les parents de ces derniers, également présents, et nous aussi, ploc-ploc dans l'assiette de soupe. Très joli moment quand la petite-fille vient essuyer les larmes de son grand-père avec ses petits doigts. Même Kunal a pleuré lorsqu'on lui a montré la photo de ses grands-parents, sans doute décédés. Ci-dessus, Rohanpreet, le jeune sikh au visage angélique, en pleine action.
Autre grand moment lacrymal : Saregamapa où la compétition ne compte plus qu'une dizaine de concurrents que nous commençons à bien connaître. Chaque élimination (le samedi) est un déchirement pour tous les autres, et source d'insurrection à la maison. Samedi, c'est le Pakistanais Faraz qui a été éliminé (les votes des téléspectateurs se font par SMS), devant le désarroi de tous les autres. La concurrente d'Oman, Asma, en larmes malgré son maquillage, est venue plaider la cause de Faraz devant un jury inflexible ; en effet, passer à Saregamapa est un investissement sur l'avenir, car l'émission a déjà produit des chanteurs et chanteuses de play-back maintenant en activité.
Vivement la suite, SaFran.

samedi 27 septembre 2008

Il y a cent ans

Au fait, l'euphorie de l'expo m'a fait oublier de vous annoncer que le paquet d'Atul est arrivé ; il contenait trois petits paquets renfermant chacun des cartes postales de Bombay il y a cent ans. Une lettre accompagnait les cartes postales, qu'il a achetées dans la belle librairie de l'hôtel Taj Mahal. J'ai dispatché les paquets : un pour nous, un pour Véro, un pour Laurence. Le paquet avait l'odeur caractéristique du papier indien. Et une madeleine, une ! Merci Atul !

jeudi 25 septembre 2008

C'est la meilleure !

Chaque jour, je vois passer toutes sortes de visiteurs : ceux qui regardent seulement et font un bond en arrière quand je leur propose un catalogue à 5 euros, ceux qui passent attirés par les boissons et les cacahuètes, restes du vernissage, et les purs et durs qui viennent directement du musée Guimet après la séance de l'Eté indien.
Mais aujourd'hui, un cas d'exception : une jeune fille française d'origine indienne, accompagnée de son ami français, arrive tout droit de Bombay où elle a vu notre affiche dans la boutique d'Arif dimanche dernier. Elle ne connaît pas Guru Dutt, elle vient découvrir. Ça, j'aime !

mercredi 24 septembre 2008

Permanence

Depuis lundi, je vais passer quelques heures chaque jour à la "galerie", par curiosité (qui va entrer, que va-t-on acheter ?), et pour tenir compagnie à Marie qui fait la véritable permanence ; sa curiosité pour le cinéma indien est un super atout. Nous avons pratiquement le même âge et passons de bons moments ensemble. Quand un client potentiel passe le seuil de la porte, en douceur je lui donne des informations sur Guru Dutt pour l'amener doucement vers l'achat du catalogue, d'un livre (pas facile, ils sont en anglais) ou de CD. Personne ne doit ressortir les mains vides... Lundi, on m'a demandé un autographe sur le catalogue, puisque je l'ai écrit en collaboration avec Nasreen et que nos noms y figurent ensemble.
Hier, surprise : un cinéaste indien vivant à Paris, dont Atul m'avait donné le contact, est venu voir l'expo avec un ami interprète, indien lui aussi. Il s'appelle Kartik Singh. On a papoté, parlé d'Atul et de son court-métrage Midnight Lost and Found présenté à Clermont-Ferrand cette année. Kartik lui aussi a réalisé un court-métrage récompensé dans plusieurs festivals dans le monde : Saving Mom & Dad. Avant de partir, ils m'ont laissé deux gentilles appréciations dans le livre d'or, dont une en hindi écrite par Mahipal Singh, l'interprète ; Kartik est en France depuis trop longtemps, il a du mal a écrire en hindi.
A suivre, Sally.

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