Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

vendredi 31 juillet 2009

Une photo autographe de Dilip Kumar

Achetée dans l'une de nos boutiques préférées à Bombay, cette photo est extraite du film Ram aur Shyam, réalisé par Tapi Chanakya en 1967.
Dilip Kumar y interprète un double rôle - des jumeaux séparés à la naissance qui deviennent très différents l'un de l'autre - pour lequel il reçut son 7e Filmfare Award de meilleur acteur.
A cette époque, il a déjà une superbe carrière derrière lui (je vous prépare d'ailleurs un ciné-club).
De nombreuses partenaires, et non des moindres, ont succombé à son sourire et à son regard. C'est l'actrice Saira Bano qui l'a finalement épousé, et qui partage toujours sa vie.
Depuis les années 1990, la maladie l'empêche de tourner ou de sortir (il est né en 1922), sauf à l'occasion d'événements exceptionnels.

jeudi 30 juillet 2009

Qawwali et qawwali

Aujourd'hui, je vous montre deux qawwali (chants soufis du nord de l'Inde et du Pakistan) ; l'un traditionnel, pur et dur, l'autre à la façon du cinéma hindi.
Je commence par le vrai qawwali traditionnel chanté par le plus grand chanteur de qawwali qui ait existé, Nusrat Fateh Ali Khan (1948-1997) dont l'art dépassait le simple chant et avait une portée philosophique.


Le second qawwali est l'un des plus connus du cinéma hindi ; il est tiré d'Amar Akbar Anthony.
J'ai parlé de ce film dans les années 70 d'Amitabh Bachchan.
On voit un peu Big B, en blouson rouge, dans cette chanson dont Rishi Kapoor, qui interprète le chanteur Akbar, est le personnage principal. La belle voilée, Neetu Singh, allait devenir son épouse 2 ans plus tard.

mercredi 29 juillet 2009

Alléluia ! Raj Kapoor est arrivé !

Commandé il y a plus de 2 mois sur Internet, ce livre épuisé sur Raj Kapoor m'est enfin parvenu. En fait, ils m'ont envoyé un second livre quand je me suis plainte que le premier n'était pas arrivé au bout d'un mois ; ils avaient donc 2 exemplaires d'un livre épuisé, quelle chance pour moi.
A la lecture des premiers chapitres de cet ouvrage de Bunny Reuben, journaliste et ami de Raj Kapoor pendant près de 30 ans, je m'aperçois que nombre de ses anecdotes ont été citées dans un autre livre plus récent, que j'ai lu les semaines passées. Bunny Reuben semble bien être une des meilleures sources pour Raj Kapoor. Hum, j'en suis toute émoustillée !

lundi 27 juillet 2009

Raghunath Manet, un artiste de Pondichéry

Originaire de Pondichéry, Raghunath Manet est un artiste complet qui aime faire connaîre les arts de son Sud.
Dans la vidéo qui suit, vous pourrez apprécier un pêle-mêle de ses dons de joueur de veena, de chanteur de syllabes rythmiques, de chorégraphe et danseur de bharata natyam. Originellement, cette danse était réservée aux femmes, peu de danseurs ont été formés dans cette forme artistique. Raghunath Manet est un maître dans tous les arts où il officie ; il organise des Master Class en Europe et fait régulièrement des tournées en France avec sa troupe.

dimanche 26 juillet 2009

L'Unesco en Inde : les temples Chola

© Bollymages. Gangaikondacholapuram, janvier 2000


L'Unesco a inscrit sur sa liste du patrimoine mondial de nombreux sites culturels et naturels de l'Inde. Pendant l'été, je vous invite à une promenade qui vous mènera dans tous les coins du pays. En avant !

Les grands temples Chola ont été construits du VIIIe au XIIe siècle dans le sud de l'Inde, principalement au Tamil Nadu. Les plus importants sont ceux de Tanjore, de Darasuram et de Gangaikondacholapuram.
La ville de Gangaikondacholapuram avait été construite par Rajendra Ier vers 1035 pour commémorer sa victoire sur les Pala du Bengale. Aujourd'hui, il ne reste de la ville que ce temple imposant dans son environnement de verdure. Son vimana (tour-sanctuaire) de 53 m est caractérisé par des angles disposés en retrait donnant une forme pyramidale, contrairement à la stricte et droite tour du temple de Tanjore.

samedi 25 juillet 2009

Chanson de film - Aar Paar (1954)

Dans Aar Paar (Pile ou face), une comédie policière réalisée et jouée par Guru Dutt, on entend un grand nombre de chansons qui sont toujours fredonnées plus de 50 ans après. L'une des plus connues, Babuji Deere Chalna (Doucement, monsieur) est chantée par la femme de Guru Dutt, et dansée à l'écran par Shakila. A l'époque, les rythmes sud-américains étaient aussi en vogue en Inde.
Réalisateur : Guru Dutt
Héroïne : Shyama, Shakila (qui danse)
Héros : Guru Dutt (avec la toque sur la tête)
Compositeur : O.P. Nayyar
Chanteuse : Geeta Dutt


vendredi 24 juillet 2009

News from India (1)



Pour mieux vous faire connaître la vie quotidienne des Indiens, qui ne ressemble pas à un film de Bollywood, j'ai glané des news dans les journaux anglophones de Delhi, Bombay, Madras ou Calcutta ou sur NDTV (chaîne info). J'ai traduit et condensé. Et parfois rajouté des commentaires.

The Hindu 08.07
Un éléphant mâle de 35 ans a été percuté par le train Bangalore-Ernakulam. Il est mort sur le coup, une de ses défenses a été retrouvée sur les rails. La motrice a été endommagée.
Un éléphant, ça ressemble au dieu Ganesh, il a droit à la dévotion des fidèles, même mort.

The Hindu 05.07
La construction du métro de Delhi a rencontré un problème toujours au même endroit, ce qui n'étonne pas les riverains : "On avait demandé aux autorités de ne pas toucher au temple ni au vieux banyan où le quartier venait régulièrement prier, mais ils ne nous ont pas écoutés...", dit Ravi Shankar, un habitant des environs.

The Times of India 24.06
Le commissariat de police d'Indepuri dans l'ouest de Delhi a été caillassé par la foule après qu'une femme a affirmé avoir été violée par cinq policiers de ce poste.
Les viols sont très fréquents en Inde, mais les victimes osent rarement le faire savoir : elles risquent de déshonorer leur famille et de ne plus trouver de mari ou d'être répudiées.

The Times of India 02.07
Le ministre de l'Information et des Télécommunications a demandé à la chaîne MTV de s'excuser pour des mots et gestes vulgaires et injurieux à l'écran. La chaîne a dû faire défiler un scroller d'excuses du 3 au 6 juillet.
DNA 30.06
Une récente enquête de la municipalité de Bombay révèle que près de 30 % de la population de la ville (soit 4 millions de personnes) vit sous le seuil de pauvreté fixé à 591 roupies par personne et par mois (soit 9 euros).
Imaginez-vous sans eau ni électricité.

The Times of India 21.06
Au Gujarat, des infirmières ont refusé de soigner une patiente porteuse du HIV et l'ont exhibée dans tout l'hôpital avec une étiquette HIV collée sur le front.
On reste songeur.
Hindustan Times 18.07
Amitabh Bachchan a fait savoir qu'une équipe municipale est venue lui rendre visite après qu'il s'est plaint sur son blog de la situation des inondations de mousson dans son quartier de Juhu (de l'eau jusqu'à la taille) et dans sa maison.
On lui a expliqué pourquoi le quartier est inondé (il est sous le niveau de la mer toute proche) et pourquoi l'eau ne baissera pas avant la grande marée d'aujourd'hui 24 juillet.
Je doute que mon blog m'attire autant de sollicitude !

jeudi 23 juillet 2009

Saawariya sur les écrans français

Enfin un nouveau film indien en France ! Bodega, qui n'a de cesse de promouvoir Bollywood depuis quelques années, nous a dégoté un film qui ne ressemble pas aux précédentes sorties nationales.
En effet, Saawariya est une variation éthérée qui flotte dans un bleu-vert où les protagonistes ont franchi la notion de temps et d'espace. Comme dans un rêve.
Bien que le triangle amoureux soit toujours présent, il reste entre deux eaux presque en retrait.
Deux nouveaux acteurs font ici leurs débuts d'amoureux : Ranbir Kapoor, petit-fils de l'illustre Raj Kapoor, et Sonam Kapoor, fille d'Anil Kapoor, "multiawardé" du cinéma hindi.
A noter la participation de Rani Mukherji, tout à fait à l'aise dans son personnage de prostituée, et de Salman Khan dans un court rôle.
Sanjay Leela Bhansali, qui a une grande faculté de régénérescence, nous offre ici une nouvelle fantaisie plus proche du rêve que de la réalité de Black, son précédent film.

Le film sortira en 1re semaine, le 29 juillet, à l’UGC Ciné Cité Les Halles (Paris), au cinéma Le Bijou (Noisy-le-Grand) et au cinéma Le Club (Grenoble). Il passera ensuite à Hérouville, Dieppe, Lyon, Mulhouse, Montpellier. Vous pourrez consulter le programme des séances sur allociné.

mercredi 22 juillet 2009

Chanson de film - Anniyan (2005, tamoul)

Il y a longtemps que je l'avais mise de côté, cette chanson, pour le jour où... Et voilà, le jour est arrivé !
La musique est typiquement du Sud et la mise en scène reflète le talent de l'un des meilleurs réalisateurs tamouls. Quant à la chorégraphie... plaisir des yeux surtout jusqu'à la dernière seconde.
Ce film a reçu 8 Filmfare du Sud pour l'année 2005 (dont celui du meilleur film).
Réalisateur : S. Shankar
Héroïne : Sada
Héros : Vikram (à mon avis, bien mieux sans moustache)
Compositeur : Harris Jayaraj
Chanteurs : Shankar Mahadevan, Hariharan, Harini
Chorégraphe : Peter Haynes
J'ai tendance à ne pas passer assez de musique du Sud. Je vais me rattraper.

mardi 21 juillet 2009

C'est les vacances !

Moi aussi je vais prendre mon rythme de croisière, mais je ne vous laisse pas tomber, je reste à Paris.
Je vous ai préparé un programme allégé (pour moi surtout) qui permettra d'avancer la préparation de l'exposition Raj Kapoor.
Jusqu'à fin août, je vous aurez droit aux sites du patrimoine mondial de l'Unesco en Inde, des photos vintage, de la musique, et tout ce qui me passera par la tête.
Le 1er septembre je reprendrai mon rythme de bloggeuse acharnée.
Bonnes vacances à tous ceux qui en prennent, revenez nombreux à la rentrée !
© Bollymages, juillet 2009

lundi 20 juillet 2009

La pochette du 33-tours de Bobby

Dans les bazars de Bombay, on trouve encore des vinyles aux pochettes rétro.
Voici celle de Bobby qui date de 1973 ; elle représente Dimple Kapadia à 15 ans dans son tout premier rôle au cinéma (Bobby, c'est elle), et Rishi Kapoor, fils de Raj Kapoor dans son deuxième film après Mera Naam Joker.
C'est Raj Kapoor qui a réalisé le film, une histoire d'amour (contrariée, évidemment) entre adolescents, ce qui était une première à Bombay.
Les deux héros furent récompensés d'un Filmfare, car le film connut un énorme succès ; il faut avouer que Dimple était déjà très mignonne et qu'elle n'hésitait pas à nous montrer ses gambettes !

dimanche 19 juillet 2009

La photo de la semaine - Goa

© Bollymages. Goa, novembre 2004

A Goa, territoire portugais de 1510 à 1961, de nombreuses églises furent constuites pour attirer de nouveaux fidèles.
L'une des premières à être édifiée fut Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception à Panaji (ou Panjim) située sur une colline d'où l'on découvre toute la ville. Pour l'atteindre, il faut grimper une première volée de marches de pierre caractéristique de la région, puis des escaliers blancs qui ont été rajoutés après la construction. De nombreuses scènes de films ont été tournées dans ce lieu très représentatif de Goa.

samedi 18 juillet 2009

Chanson de film - Howrah Bridge (1958)

La chanteuse Asha Bhosle
Un homme (le type qui fume en veste blanche) enquête sur la mort mystérieuse de son frère, aidé dans cette tâche par une belle chanteuse de cabaret interprétée par Madhubala.
Howrah Bridge, qui se déroule à Calcutta, comme son nom le laisse supposer, est un film policier dans la lignée des films noirs remaniés à l'indienne. Madhubala y retrouve Ashok Kumar (l'enquêteur, son beau-frère dans la vie). On y voyait aussi les débuts de Helen qui allait faire une longue carrière puisqu'elle joue toujours à l'occasion.
Réalisateur : Shakti Samanta
Héroïne : Madhubala (voir hier)
Héros : Ashok Kumar (voir hier)
Compositeur : O.P. Nayyar
Chanteuse : Asha Bhosle

vendredi 17 juillet 2009

Familles du cinéma hindi : les Ganguly, alias Kumar

Originaires du Bengale, les Ganguly se firent connaître au cinéma sous un autre nom, celui de Kumar.
Les trois frères Ganguly, Ashok, Kishore et Anoop formèrent leur toile cinématographique, par le biais de leurs mariages, qui les lia aux Mukherji (par la sœur d'Ashok). Je ne citerai ici que ceux qui ont eu une réelle influence sur le cinéma indien.

Ashok Kumar (1911-2001)
C'est par hasard qu'il commença sa vie d'acteur en 1936 en remplaçant un acteur malade. Il travaillait à l'époque aux Bombay Talkies, société de production à la création de laquelle il avait contribué. C'est ainsi que commença une carrière longue de 60 ans et de près de 300 films !
D'abord connu grâce à quelques films avec Devika Rani (voir années 30), dont la forte personnalité lui faisait d'ailleurs de l'ombre, il changea de partenaires et s'imposa avec d'autres actrices par son jeu naturel, très différent du jeu théâtral de l'époque.
Il n'hésita pas à interpréter les anti-héros en 1943 dans Kismet qui fut l'un des plus gros succès du box-office indien. Puis ce furent les années du film noir où il interprétait criminels ou policiers avec le même sourire, une cigarette toujours à portée de main. La cigarette ne le quittait pas, même quand il jouait les médecins dans un hôpital !
A la fin des années 1960, il passa aux rôles de pères puis de grands-pères. Ce sont ces années qui lui apportèrent le plus de récompenses grâce à Rakhi, Afsana, Gumrah et Aashirwad.
Après s'être éloigné des plateaux à partir des années 1980, on le revit comme présentateur à la télévision. Très aimé de la profession, qui le surnommait amicalement dadamoni, il laissa le souvenir d'un acteur affable et dévoué à son métier.

Kishore Kumar (1929-1987)
Le plus jeune frère d'Ashok prit la même voie que lui, mais commença par être chanteur de play-back aux Bombay Talkies. Il tourna son premier film avec son frère en 1946, cependant il ne commença véritablement sa carrière d'acteur qu'en 1951, tout en restant chanteur de play-back, ce qu'il préférait.
Il doit son succès de chanteur à S.D. Burman qui l'employa souvent pour interpréter les chansons qu'il composait. Après le décès de S.D. Burman, c'est son fils, R.D. Burman qui continua de lui composer des chansons.
Connu pour ses excentricités, Kishore Kumar réussit néanmoins dans le registre des acteurs comiques, et resta chanteur de play-back pendant plus de 20 ans.
Sa deuxième femme (sur un total de 4 !) fut la rayonnante Madhubala.

Madhubala (1933-1969)
Madhubala commença sa carrière dès l’âge de 8 ans, et joua des rôles d’enfants pendant 5 ans environ. Sa carrière de jeune adulte débuta dès 1947 face à Raj Kapoor dans Neelkamal, puis elle devint rapidement une star en 1949 grâce à Mahal de Kamal Amrohi. Aussi douée dans les comédies (Chalti Ka Naam Gadi face à Kishore Kumar, qu’elle épousera plus tard) que dans le drame comme le célèbre Mughal-E-Azam, elle tourna de nombreux hits où elle apporta sa candeur et son air innocent qui firent battre bien des cœurs, dont celui de Dilip Kumar. Sa brillante carrière fut interrompue par une mort prématurée due à une maladie cardiaque.

jeudi 16 juillet 2009

Héroïnes du cinéma hindi : les années 80

Les années 1980 furent une période de transition dans le cinéma indien, décennie où la production ne fut pas créative car les films et la musique américaines commençaient à influencer les scénaristes et les compositeurs indiens. Les actrices eurent fort à faire pour trouver des rôles qui les mettent en valeur.

Rekha (1954)
Fille de l'acteur tamoul Gemini Ganesan et de l'actrice telugu Pushpavalli, Rekha interpréta son premier rôle d'héroïne dans un film kannada (Karnataka). Elle apprit le hindi et commença à jouer à Bombay, au début des années 1970, dans de nombreux films populaires qui ne lui apportèrent cependant pas de reconnaissance.
Ce sont les années 1980 qui virent une grande partie de ses récompenses, par exemple pour Khubsoorat et Umrao Jaan (photo ci-dessus) en 1981, Jeevan Dharaa en 1982 et Khiladiyon ka Khiladi en 1988. Le cinéma parallèle la sollicita également (Kalyug, Utsav, Ijjazat).Toujours présente sur les plateaux, Rekha joue maintenant des seconds rôles où elle continue d'apporter la part de mystère dont elle sait s'entourer.

Sridevi (1963)
Sridevi commença très jeune une carrière dans le cinéma tamoul (Tamil Nadu) en 1967 dont elle devint la star numéro un au début des années 1980. Ce qui ne l'empêcha pas de tourner dans des films telugu (Andhra Pradesh), malayalam (Kerala), puis hindi à partir de 1978. Sa vie professionnelle dura jusqu'en 1996 lorsqu'elle épousa le producteur Boney Kapoor.
Sa carrière de plus de 200 films connut de très nombreux succès parmi lesquels Meendum Kokila (tamoul) en 1982, Mr. India (hindi) en 1987, Chaalbaaz (hindi) en 1990, Lamhe (hindi) en 1992 et Kshana Kshanam (telugu) en 1993. Elle est l'une des rares actrices qui pouvait porter un film sur ses épaules, et remplir les salles.
Elle élève maintenant ses deux filles, et les rumeurs d'un éventuel retour à l'écran ne manquent pas de fleurir dans les journaux.

Jayapradha (1962)
Née dans le Sud en Andhra Pradesh, c'est là-bas que Jayapradha fut d'abord une vedette pendant la décennie 1970. Sa réputation d'actrice-danseuse arriva jusqu'à Bombay où elle tourna son premier film, Sargam en 1979, ce qui lui valut une nomination de meilleure actrice.
Elle dut cependant s'éloigner quelque temps des écrans hindis car elle dut apprendre à parler couramment cette langue très différente de son telugu maternel, alors qu'elle parlait déjà les 4 langues du Sud et le Bengali !
Le hindi l'aida à décrocher des rôles face à Amitabh Bachchan avec lequel elle forma un couple dans près d'une dizaine de films (Sharaabi, Jaadugar), et elle partagea aussi l'affiche avec Sridevi, sa rivale directe, une dizaine de fois (Aakhree Raasta, Tohfa).Directrice d'un théâtre à Chennai, elle continue de tourner et de jouer son rôle de députée au sein de son parti.


Ce sont donc 3 actrices venues du Sud qui ont réussi à s'imposer à Bombay dans les années 1980. Pendant ce temps, Shabana Azmi et Smita Patil, vedettes du cinéma parallèle, continuaient leur carrière déjà commencée dans la décennie précédente.

mercredi 15 juillet 2009

Humayun

Voici la couverture d'un programme du film Humayun.
Ce film en noir et blanc, qui date de 1945, a été réalisé et produit par Mehboob Khan dont le logo, très visible, (la faucille et le marteau) rappelle les convictions politiques.
Le film raconte, bien sûr, l'histoire romancée du Grand Moghol Humayun, interprété par Ashok Kumar (en bas), et de sa bien-aimée, jouée par Nargis (en haut).
Le titre du film est écrit en lettres romaines, en devanagari, et en urdu afin d' être compris par un maximum de spectateurs. Dans la dernière décennie, l'urdu a eu tendance à disparaître des affiches et des génériques. Souvent il ne reste que le titre en lettres romaines.

mardi 14 juillet 2009

Ciné-club : Naseeruddin Shah

Naseeruddin Shah (1950) fait partie de ces acteurs inclassables et hétéroclytes qui ont fait du cinéma parallèle et du cinéma commercial, du théâtre et de la télévision avec l'excellence en toile de fond. Pour lui, son art n'a pas de frontières ; il a aussi participé à des projets internationaux à Hollywood (The League of Extraordinary Gentlemen) ou même au Pakistan, dans un court rôle symbolique de Khuda Ke Liye.
Sa carrière cinématographique a été souvent récompensée de Filmfare Awards, ainsi que d'un National Award. En tant qu'acteur ayant contribué au développement du cinéma indien, il a reçu deux fois une décoration civile.


Woh Saat Din (Ces 7 jours, 1983)
Une jeune fille mariée contre son gré à un médecin veuf (elle est amoureuse d'un autre) va rendre service à son mari en restant avec lui pendant les 7 derniers jours de sa belle-mère mourante.
Malgré un sujet qui peut paraître morbide, le film est plein d'humour et permet de voir Naseeruddin à ses presque débuts face à Anil Kapoor pur fruit du cinéma de Bombay.
Réalisateur : Bapu
Héroïne : Padmini Kolhapure
Héros : Anil Kapoor, Naseeruddin Shah
Compositeurs : Lawmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Asha, Kishore
Notre avis : 3,5/5

Sarfarosh (Dévouement, 1999)
Un jeune officier de police, qui a vécu des moments de grande douleur, mène une double vie pour assouvir sa vengeance (je ne peux pas vous en dire plus). Mais il y a quand même une histoire d'amour !
On assiste ici à un superbe face-à-face entre deux acteurs de générations différentes mais d'une finesse égale. Ils ont d'ailleurs tous deux été récompensés pour leur interprétation.
Réalisateur : John Mathew Matthan
Héroïne : Sonali Bendre
Héros : Naseeruddin Shah, Aamir Khan
Compositeurs : Jatin-Lalit
Chanteurs : Kavita, Alka, Sonu, Jagjit Singh
Notre avis : 3/5

Teen Deewarein (Trois Murs, 2003)
Dans une prison, trois condamnés à mort attendent leur sort.
Arrive une jeune documentariste qui désire faire un film sur eux. Des liens se tissent, les langues se délient, les esprits s'éveillent. Et la vérité va apparaître petit à petit.
Ecrit et réalisé par un NRI ayant vécu aux USA, ce film à cheval entre commercial et parallèle tient en haleine jusqu'à la scène finale. Juhi Chawla et Naseeruddin Shah ont reçu des récompenses pour leur interprétation. Pas de chansons.Réalisateur : Nagesh Kukunoor
Héroïne : Juhi Chawla
Héros : Naseeruddin Shah, Jackie Shroff, Nagesh Kukunoor
Compositeurs : Salim-Suleman
Notre avis : 4,5/5

Being Cyrus (Être Cyrus, 2006)
Un jeune homme se présente à la porte d'un sculpteur et de son épouse pour qu'il lui enseigne son art. Il s'installe de plus en plus dans cette famille qui est parsie, jusqu'à faire d'étranges découvertes qui vont le mener très loin.
Le premier film de Homi Adajania a de quoi déconcerter un Indien (on y voit une femme faire des avances à un homme !). Pour nous, cette histoire de famille est un film d'ambiance, presque intimiste, avec une part de mystère non négligeable. Le film ayant été tourné en anglais, vérifiez si les sous-titres français existent. Pas de chansons.
Réalisateur : Homi Adajania
Héroïne : Dimple Kapadia
Héros : Naseeruddin Shah, Saif Ali Khan
Compositeur : Salim-Suleman
Notre avis : 3,5/5

A Wednesday (Un mercredi, 2008)
A Bombay, un commissaire de police reçoit des appels téléphoniques d'un homme disant avoir placé plusieurs bombes qui vont exploser dans la ville. Pour ne pas faire exploser les bombes, il demande la libération de 5 terroristes. Qui est cet homme, pourquoi agit-il ainsi ?
Le commissaire va essayer de traquer l'inconnu par tous les moyens.
Ce film à suspense est complètement collé à la réalité de Bombay et au terrorisme qui frappe souvent cette ville. Le film rappelle les événements de novembre 2008, bien que le scénario ne soit pas identique. Naseeruddin fait encore preuve de son talent dans ce rôle ambigu.
Réalisateur : Neeraj Pandey
Héros : Naseeruddin Shah, Anupam Kher
Compositeur : Sanjoy Chowdury
Chanteurs : Shantanu Mukherjee, Javed Ali
Notre avis : 3/5


Et aussi, Bhumika:The Role (Shyam Benegal, 1977), Umrao Jaan (Muzaffar Ali, 1981), Masoom (Shekhar Kapur, 1983), Mirch Masala (Ketan Mehta, 1985), Hey Ram (Kamal Haasan, 2000), Monsoon Wedding (Mira Nair, 2002), Omkara (Vishal Bardwaj, 2006).
J'ai l'impression qu'on l'aime bien Naseeruddin !

lundi 13 juillet 2009

Areu areu, petit blog a 1 an


Aujourd'hui, nous soufflons la première bougie de notre blog. Maintenant, il se tient sur ses deux jambes, plus fort qu'à ses premiers balbutiements. Il va encore grandir et vous apporter des nouveautés et encore plus de plaisir (du moins je l'espère). Mais chut ! c'est en train de se faire.
Le nombre de lecteurs augmente 15 à 20% par mois ; vous ne pouvez pas savoir comme ça nous fait plaisir !
Je ne vais pas citer la trentaine de pays qui nous rendent visite, mais je ne dévoile pas de secret en disant que la France arrive largement en tête bien qu'elle soit en train de fléchir pour cause de vacances. Et je citerais particulièrement le Maroc, l'Algérie et la Tunisie qui sont aussi des fidèles du blog, et qui représentent maintenant 20% de nos lecteurs !
Merci à tous, c'est grâce à votre assiduité que le blog grandit... et que je me creuse la tête pour vous dégoter des nouveautés. J'adore ça !
A demain, même si c'est fête nationale en France, y a pas d'heure pour les braves...
Et continuez à nous donner votre avis en cliquant ici.
Merci ô lecteur !

dimanche 12 juillet 2009

La photo de la semaine - Taxis à Kolkata

© Bollymages. Kolkata, janvier 2007

Le Bengale est sans doute l'Etat de l'Inde où les Ambassador sont les plus nombreuses. A Kolkata, elles servent de taxis et leurs chauffeurs, souvent venus du Bihar voisin, parlent peu le bengali et l'anglais.

Les plaques minéralogiques portent toujours les lettres WB (West Bengal), souvenir laissé par les Anglais qui avaient coupé le Bengale en deux en 1905 pour l'administrer plus facilement. "Diviser pour régner" n'a jamais été aussi vrai.

samedi 11 juillet 2009

Chanson de film - Dhoom 2 (2006)

Dans la suite de Dhoom, Hrithik Roshan interprète le méchant aux divers visages, qui était d'ailleurs mort dans le premier film (c'était John Abraham).
La chanson du générique vous donne un bon exemple des dons de danseur de Hrithik, à défaut de ceux d'acteur.
Réalisateur : Sanjay Gadhvi
Héroïne : Aishwarya Rai (on ne la voit pas ici)
Héros : Hrithik Roshan
Compositeurs : Pritam, Salim Merchant
Chanteurs : Dominique Cerejo, Vishal Dadlani
Chorégraphes : Shiamak Davar, Vaibhavi Merchant

vendredi 10 juillet 2009

Familles du cinéma indien : les Roshan - Khan

A nouveau 2 familles liées par un mariage. L'alliance est moins importante et moins puissante que celle des Chopra-Johar, mais elle a aussi son intérêt surtout du côté des Roshan.

Roshan (1917-1967) - sans photo, désolée !
Il se montra très doué pour la musique déjà très jeune. Il suivit les cours de diverses écoles avant de devenir compositeur pour AIR (All India Radio).
La suite se déroula à Bombay ; après des débuts difficiles, il finit par se faire connaître et composa particulièrement pour les chanteurs Talat Mehmood, Mukesh et Lata. Les années 1960, qui virent son apogée de compositeur, furent riches en mélodies et en fusion de musiques classique et folklorique.

Rakesh Roshan (1949)
Le premier fils de Roshan commença par le métier d'acteur pour lequel il ne fut jamais récompensé malgré ses 70 films.
Il passa ensuite à la production en créant Kraftwerk sa société de production.
Peu de temps après, il se mit à la réalisation et sa carrière connut un tournant important lorsqu'il lança son fils Hrithik Roshan avec Kaho Na Piyar Hai, puis Koi Mil Gaya et sa suite Krrish. Tous trois furent d'immenses succès et contribuèrent à la cote montante de son fils.

Rajesh Roshan (1955)
Le second fils de Roshan était lui aussi très doué pour la musique. Après quelques années d'apprentissage, il entra dans le monde du cinéma. C'est la musique de Julie, pour laquelle il reçut un Filmfare, qui le fit vraiment connaître. Il fut très prolifique, s'inspira parfois de musique occidentale, et composa les musiques des films de son frère Rakesh pour lesquelles il reçut les Filmfare de meilleur compositeur, comme pour Kaho Na... Pyaar Hai et Koi Mil Gaya.

Hrithik Roshan (1974)

Après avoir fréquenté les plateaux pendant de nombreuses années aux côtés de son père, Rakesh Roshan, ce dernier finit par lui donner une immense chance dont personne ne se doutait pendant le tournage de Kaho Naa... Pyaar Hai en 2000. Du jour au lendemain, une vague de hrithikmania s'abattit sur l'Inde. Il devint l'acteur le plus demandé et le plus convoité, comme le témoigne l'approche des mafieux qui voyaient en lui une bonne source de revenus. Rakesh Roshan, qui ne voulait pas pactiser avec le milieu fut d'ailleurs victime d'un attentat. L'après-Kaho Naa fut un peu décevant, mais Hrithik remonta la pente dès 2001 avec K3G et gagna plusieurs récompenses avec Koi Mil Gaya (2003), Krrish (2006), Dhoom2 (2007), et Jodha Akbar (2008). Kites devrait sortir cette année, et deux autres films sont en chantier. On n'a pas fini de parler de Hrithik. Demain, il danse sur le blog !
Sussanne Khan-Roshan (1978)
L'épouse de Hrithik est la fille de l'ex-acteur Sanjay Khan. Marié depuis 2000, le couple a deux petits garçons Hrehaan and Hridhaan. Comme vous le voyez les prénoms commencent comme celui du papa. Sussanne vit une vie indépendante dans la décoration d'intérieur.

Sanjay Khan (1941)
De 1964 à 1986, il apparut sur les écrans de cinéma dans une trentaine de films, mais ne reçut aucune récompense. C'est en 1964 qu'il tourna le film qui le fit connaître, Dosti.
Comme son frère Feroz, il devint réalisateur et producteur au cinéma avant de continuer ses activités à la télévision où il dirigea plusieurs séries.
Marié avec Zarine, il a trois filles dont Sussanne mariée à Hrithik Roshan. Il vit maintenant à Bangalore, sa ville natale au Karnataka, où il dirige un hôtel.

Zayed Khan (1980)
Le frère de Sussanne fit ses début d'acteur en 2003 et a joué dans une bonne dizaine de films. Il n'a pas encore décroché la timbale, mais il a tourné dans un film à succès, Main Hoon Naa face à SRK. La réalisatrice du film est Farah Khan, qui n'a rien à voir avec la sœur de Zayed Khan qui porte le même nom, mais travaille dans la joaillerie. Pour le moment, pas de film à l'horizon pour Zayed.

Feroz Khan(1939-2009)
Le frère de Sanjay Khan a tournée près de soixante films durant sa carrière qui va de 1962 à 2009. A ses débuts, il ne joua que des rôles de second plan pendant plusieurs années. C'est en 1965 que Oonche Log le fit entrer dans la cour des grands. Sa carrière s'accéléra dans les années 1970 quand il devint réalisateur et producteur. En 1975, Dharmatma, tourné en Afghanistan fut un grand succès, et les années 1980 furent marquées par Qurbani dont la musique résonne toujours dans l'esprit des cinéphiles indiens. Il laissera l'image d'un homme flamboyant au style inimitable. Bien qu'il n'ait pas reçu de nombreuses récompenses, il a su marquer les esprits.

Fardeen Khan (1974)
Le fils de Feroz Khan débuta grâce à son père en 1998, mais il ne déplaça pas les foules immédiatement ; il est vrai qu'il était aussi mannequin. Pour les succès, il faut attendre 2005 et la comédie No Entry, où il n'avait d'ailleurs pas le rôle principal, et Heyy Babyy en 2007 où il partageait l'affiche avec Akshay Kumar et Ritesh Deshmukh. En 2009, 4 films devraient sortir avec lui.
En 2005, il a épousé la fille de Mumtaz, actrice très prisée dans les années 1960 (voir photo du mariage ci-contre).

jeudi 9 juillet 2009

Héroïnes du cinéma hindi : les années 70

Rakhee (1947)
C'est en 1967 que Rakhee connut ses premiers succès dans son Bengale natal. Puis Bombay la happa pour lui faire tourner son premier film en hindi en 1970 avec Dharmendra. Dès 1971, sa carrière prit de l'ampleur lorsqu'elle fut la partenaire de Shashi Kapoor, dans un double rôle (grande spécialité indienne). Dans les années 1970, où elle tourna 4 fois avec Amitabh Bachchan, la plupart de ses films furent des succès. C'est à partir des années 1980 qu'elle commença à jouer les mères. Elle n'a pas tourné depuis 2003.
Sa fille, Meghna Gulzar, qu'elle a eue avec le poète-scénariste Gulzar, est devenue réalisatrice.


Hema Malini (1948)
Après de premiers essais manqués au Tamil Nadu, Etat dont elle est originaire, Hema Malini monta à Bombay et commença en 1968 une carrière de quelque 120 films étalés sur 40 ans. Les années 1970 furent florissantes puisqu'elle gagna alors son premier award de meilleure actrice pour Seeta Aur Geeta. En 1975, elle participa également à Sholay, film devenu culte depuis. En 1979, son mariage avec Dharmendra fit beaucoup parler, car il était déjà marié et père de quatre enfants. Ils tournèrent ensemble 42 films, dont Dream Girl qui devint son surnom.
Excellente danseuse de bharatanatyam, Hema Malini donne des représentations et forme ses deux filles Esha et Ahana Deol.
En 2003, elle a encore tourné en tant qu'héroïne face à Amitabh Bachchan dans Baghban qui lui rapporta son second award de meilleure actrice.

Shabana Azmi (1950)
Née dans une famille d'artistes (père poète, mère actrice), et maintenant mariée au poète-parolier Javed Akhtar, Shabana Azmi fut l'une des rares actrices à se tourner d'abord vers le cinéma parallèle. C'est ainsi que le réalisateur Shyam Benegal lui offrit dès 1970 ses premiers grands rôles, puis ce furent Mrinal Sen et Satyajit Ray, réalisateurs bengalis. Mais sa carrière ne s'est pas bornée au cinéma d'auteur ; de temps à autre, elle passa au cinéma commercial (Amar Akbar Anthony, Tehzeeb, Honeymoon Travels). Elle est toujours présente et continue de faire entendre sa voix quand il s'agit de défendre les femmes et les opprimés (c'est un peu pareil...).

Zeenat Aman (1951)
Après avoir suvi des études à Bombay et en Californie, Zeenat Aman revint en Inde où elle fut reporter puis mannequin. Sa campagne pour une crème de beauté la fit connaître. C'est ainsi qu'en 1971, Dev Anand la choisit pour interpréter la junkie de Hare Rama Hare Krishna, rôle atypique pour une femme dans le cinéma indien, mais qui convenait bien au caractère de Zeenat. Elle était en effet très différente des autres actrices et voulait donner une image plus occidentale de la femme, refusant de s'habiller en sari ou acceptant des rôles de femmes plutôt rebelles. Parmi ses films marquants on peut citer Yaadon Ki Baaraat (Nasir Hassain, 1973) dont la chanson fut un superhit, et Satyam Shivam Sundaram (Raj Kapoor, 1983) où sa gracieuse anatomie ne fut plus un secret pour personne.
Elle vit maintenant avec ses deux enfants, et apparaît plus dans les soirées que sur le grand l'écran.

Smita Patil (1955-1986)
Grand actrice du cinéma parallèle, au même titre que Shabana Azmi, Smita Patil était une artiste engagée dans le combat des femmes. Elle choisissait ses rôles en fonction de ses idéaux.
Elle fit cependant aussi une incursion dans le cinéma commercial en 1982 avec Shakti et Namak Halaal. Mais l'ambiance de ce cinéma ne lui convenait pas.
Plus tard elle revint vers ses préférences et tourna Mirch Masala en 1985.
Malgré une carrière écourtée par une mort prématurée, elle obtint deux awards de meilleure atrice, pour Chakra et pour Bhumika:The Role.
Elle mourut de complications après l'accouchement de son fils.

mercredi 8 juillet 2009

Yashodhan à Saregamapa L'il Champs

Je vous l'avait promis la semaine dernière, voici la vidéo d'un des concurrents de Saregamapa, Yashodhan, qui chante une chanson dans l'émission consacrée à Kailash Kher. Pour info, quand un Indien écoute de la musique et que ça lui plaît, il le montre de diverses façons : en tournant la tête de droite à gauche (comme nous quand on veut dire "non"), en montrant le chanteur avec la main, en s'exclamant Kiya Baat Hai ou Wa qui signifient bravo, super !
Maintenant je vous laisse regarder. Wah !

mardi 7 juillet 2009

Ciné-club : le Cachemire

Pomme de discorde entre l'Inde et le Pakistan depuis la partition de 1947, le Cachemire est une source d'inspiration que les réalisateurs indiens manient avec prudence, car la censure est toujours prompte à faire tomber son couperet si le film peut nuire à la sécurité intérieure de l'Inde.


Kashmir Ki Kali (Bourgeon du Cachemire, 1964)
Un jeune homme riche aux idées sociales larges se rend dans sa villa au Cachemire. Il rencontre une vendeuse de fleurs dont il tombe amoureux et se fait passer pour un chauffeur, car la belle n'aime pas les riches. Mais elle n'est pas la fille de son père, et le jeune homme n'est pas le fils de son père. Rien de plus normal !
Une comédie légère, gaie et agréable à suivre avec une Sharmila toute jeune. A remarquer un ballet sur l'eau, une chanson sur un camion et la prestation pleine de folie de Shammi dans la chanson sur la shikhara (embarcation des lacs du Cachemire).
Réalisateur : Shakti Samanta (1925-2009)
Héroïne : Sharmila Tagore
Héros : Shammi Kapoor (frère de Raj Kapoor)
Compositeur : O.P. Nayyar
Chanteurs : Asha, Mohd. Rafi
Notre avis : 2,5/5

Mission Kashmir (2000)
Un jeune garçon cachemiri est adopté par un militaire indien musulman, après avoir vu sa famille exterminée par un homme masqué. Plus tard, il découvre que cet homme masqué est son père adoptif. Il s'enfuit pour revenir adulte et accomplir sa vengeance.
Dans ce film d'action au thème violent, le réalisateur réussit à nous tenir en haleine jusqu'au bout tout en faisant passer son message de paix d'une façon pas trop simpliste. Sanjay Dutt endosse bien son personnage à la fois violent et humain ; Hrithik Roshan, encore à ses débuts, ne s'en tire pas trop mal malgré un jeu répétitif.
Réalisateur : Vidhu Vinod Chropra
Héroïne : Preity Zinta
Héros : Sanjay Dutt, Hrithik Roshan
Compositeur : Shankar, Ehsaan, Loy (S.E.L.)
Chanteur : Shankar Mahadevan (l'un des compositeurs)
Notre avis : 3/5


Yahan (Ici, 2005)
Un jeune capitaine de l'armée indienne se retrouve en poste au Cachemire. Il prend conscience de l'insoutenable position de la population coincée entre l'armée indienne d'un côté, et les séparatistes de l'autre. Contrôles, dénonciations, interdictions sont le lot journalier des Cachemiris. Un jour, le soldat indien rencontre une jeune fille musulmane, et tous deux tombent amoureux malgré les nombreux interdits.
Un film différent qui montre la réalité avec beaucoup de sensibilité. L'image, soignée, décrit un Cachemire pluvieux enveloppé d'un cocon gris-bleu onirique.
Réalisateur : Shoojit Sircar
Héroïne : Minissha Lamba
Héros : Jimmy Shergill
Compositeurs : Shantanu Moitra, Sameeruddin
Chanteurs : Shreya Ghoshal, Shantanu Mukherji
Notre avis : 3/5


Tahaan (2008)
Au Cachemire indien vit une une famille musulmane : Tahaan, un petit garçon de 8 ans, sa mère, sa sœur, et son âne Birbal qu'il adore. Son père est prisonnier dans les geôles indiennes. Quand l'âne est pris en gage par le prêteur, Tahaan va partir à la recherche de son ami. En chemin, il rencontre un marchand ambulant puis un jeune terroriste qui le convainc de transporter un paquet sans lui dire de quoi il s'agit.
Le réalisateur, qui est l'un des meilleurs cameramen indiens, a inventé cette fable qui nous fait découvrir le Cachemire et ses paysages hivernaux. On est pris par l'image et l'histoire du petit Tahaan. Du grand art.
Réalisateur : Santosh Sivan
Héros : Purav Bhandare
Compositeur : Taufiq Qureshi
Notre avis : 4/5

lundi 6 juillet 2009

Expo Raj Kapoor : J - 100


Pendant que certains d'entre vous profitent de vacances sans doute bien méritées, la préparation de l'expo Raj Kapoor est en pleine effervescence.

Maintenant que nous avons trouvé le lieu de l'expo (la galerie du cinéma Accattone, rue Cujas à Paris), c'est le catalogue qui est en ligne de mire. François a photographié les affiches qui vont y figurer - voyez comme notre petit appartement s'est transformé en studio photo.
François a conçu la couverture et le look intérieur, moi, je me suis attaquée aux textes en français, puis en anglais.
Ma copine indienne à Paris, Farzana, va corriger mon anglais ; Nasreen Munni Kabir, spécialiste du cinéma indien, à Londres - qui m'avait aidée l'année dernière pour Guru Dutt - va écrire un texte d'introduction sur Raj Kapoor et relire toute la brochure pour y traquer les erreurs. Je suis ravie de retravailler avec elle alors que son temps est si précieux entre écriture et préparation d'émissions de télévision sur Channel 4. Passion et générosité, c'est Nasreen.

Une autre grosse épreuve nous attend cet été, celle de l'encadrement des affiches. Samedi matin, nous avons passé commande d'une trentaine de cadres de plusieurs dimensions. Reste (!) à mesurer la grandeur des passe-partout. Et quand le tout nous sera livré, chaque affiche retrouvera son cadre et son passe-partout. Ça paraît simple, comme ça...

Pour commencer la promo, François a fait faire des marque-pages à l'occasion de l'expo du Sari Dévoilé, fin juin. C'est drôle comme un simple marque-page peut faire plaisir à celui qui le reçoit !

dimanche 5 juillet 2009

La photo de la semaine - Hrithik au Gujarat

© Bollymages. Gujarat, octobre 2004

Au sud de Bhuj, dans l'Etat du Gujarat, on aborde le district désertique du Kutch. Là-bas, au fin fond d'un village, le portrait de Hrithik est peint sur une porte.

La porte est fermée avec le loquet caractéristique indien.
Au-dessus de la porte, regardez, pendent des piments et un fruit - souvent un citron vert - maintenant desséchés sur une ficelle.
Ils sont destinés à écarter le mauvais œil.

samedi 4 juillet 2009

Chanson de film - Don (1978 et 2006)

L'actrice-danseuse Helen
avec des lentilles bleues
Dans le remake de Don, le classique de 1978 avec Amitabh Bachchan, Kareena accepta ce simple numéro qui avait été interprété, avec la même chanson, par Helen, diva indétrônée des numéros "dénudés".
Je vous propose les deux versions de Yeh Mera Dil qui ont près de 30 ans de différence. La scène est la même dans les 2 films : Kamini, qui veut venger le meurtre de son fiancé par Don, essaie de le retenir par la séduction en attendant la police qui vient l'arrêter.
Réalisateur : Chandra Barot / Farhan Akhtar
Kamini : Helen / Kareena Kapoor (voir hier)
Don : Amitabh Bachchan / SRK
Compositeurs / arrangeurs : Anandji-Kalyandji / S.E.L.
Chanteuses : Asha / Sunidhi Chauhan
Chorégraphes : P.L. Raj / Farah Khan

D'abord la version de 1978 (un peu démodée ?)


Puis la version de 2006 avec sexy Kareena et SRK
Cette version a été désactivée, il faut aller la voir à cette adresse, s'il vous plaît !
Les paroles en hindi et en anglais sont ici.

vendredi 3 juillet 2009

Grandes familles du cinéma : les Kapoor de Prithviraj, 2/2

Voici la suite de la famille Kapoor.

3e génération
Randhir Kapoor (1947)
C'est en 1971 que le fils aîné de Raj fit son entrée dans cinéma avec Kal Aaj Aur Kal (Hier, aujourd'hui et demain) qu'il réalisa et où il joua en famille avec son grand-père Prithviraj et son père Raj. Sa future femme, Babita y participait également, au grand dam du reste de la famille... N'ayant pas réussi à percer comme acteur, puisqu'il ne jouait que des seconds rôles, il se tourna occasionnellement vers la production et la réalisation, généralement en famille. Actuellement il se consacre à la marche de la maison de production et des studios créés par son père, et apparaît dans les événements où le tout-Bollywood se presse.

Babita (1947)
Encouragée par le succès de sa cousine Sadhana, Babita décida de faire aussi du cinéma. Elle joua dans une vingtaine de films, dont Raaz en 1967 avec un Rajesh Khanna débutant. Elle ne gagna cependant jamais de prix.
En 1971, elle épousa Randhir Kapoor. Ce mariage, bientôt suivi de la naissance de leurs deux filles Karisma et Kareena, mit fin à sa courte carrière. C'est elle qui encouragea ses filles à prendre la même voie, malgré la désaprobation paternelle. Elle se sépara donc de son époux en emmenant ses filles.

Rishi Kapoor (1952)
Raj Kapoor lança son deuxième fils, Rishi, dans Mera Naam Joker en 1970 où il interprète Raj Kapoor adolescent amoureux de son institutrice. Un autre film marquant dans sa carrière fut Bobby en 1973 qui raconte les amours de jeunesse de 2 adolescents - sujet inhabituel pour l'époque. Ce film obtint un fulgurant succès et un Filmfare pour Rishi et sa partenaire de 15 ans, Dimple Kapadia. Il a très souvent joué des rôles d'amoureux sympathiques, qui ont donné une tonalité certaine au cinéma indien. Sa carrière qui compte environ 120 films n'est pas encore terminée, il s'est attaqué aux rôles de pères bedonnants mais actifs.

Neetu Singh (1958)
L'épouse de Rishi fut une enfant-artiste dès l'âge de 8 ans. Ce n'est que vers 1972 qu'elle commença véritablement sa carrière en interprétant surtout des jeunes filles gaies, gentilles et... bien en chair. Après avoir tourné plusieurs films avec Rishi Kapoor, elle finit par l'épouser en 1980, et quitta donc défitivement le métier, car traditionnellement les femmes Kapoor ne pouvaient faire du cinéma. Elle eut 2 enfants, dont Ranbir, qui vient de prendre la relève de son père au cinéma.

Rajiv Kapoor (1962)
Dernier fils de Raj Kapoor est sans doute le plus discret des trois.
Il tourna cependant dans une quinzaine de films parmi lesquels Ram Teri Ganga Maili, dirigé par son père, qui obtint de nombreux prix. Le dernier film où il apparut date de 1990 (Zimmedaar).
Il s'essaya aussi à la production et la réalisation, sans grand succès. En 1998, il accepta une récompense au nom des R.K. Films pour leur 50e anniversaire. On ne le rencontre plus dans le milieu du cinéma de Bombay. Pas facile d'être un Kapoor.

4e génération
Karisma Kapoor (1974)
La fille aînée de Randhir Kapoor, Karisma, fut la première Kapoor à s'être aventurée dans le métier d'actrice malgré le refus de son père, mais avec l'accord de sa mère Babita. Karisma tourna 60 films, surtout des bluettes, entre 1990 et 2006, mais certains films plus forts lui valurent des récompenses. On peut retenir Fiza, Shakti:The Power, Zubeidaa, Raja Hindustani, Dil To Pagal Hai, Biwi n° 1. Sa carrière semble s'être arrêtée depuis son mariage en 2003 et la naissance de son enfant.

Kareena Kapoor (1980)
La seconde fille de Randhir suit le chemin de sa sœur aînée. Elle débuta aux côtés d'Abhishek Bachchan dans Refugee, qui ne fut pas un grand succès. Elle fut choisie pour être l'héroïne d'Asoka, qui fut aussi un flop malgré la présence de SRK. Ce sont plutôt ses costumes qui firent sensation. Elle est devenue une actrice de caractère qui prend des risques dans le choix de ses rôles, par exemple pour Chameli (une prostituée !) et Omkara et qui fit merveille dans Jab We Met.
Sans doute l’un des meilleurs potentiels actuels chez les actrices de sa génération.

Ranbir Kapoor (1982)
Le fils de Rishi fit une entrée remarquée dans le métier avec Saawariya de Sanjay Leela Bhansali en 2007.
Son aisance, sa décontraction et son physique avenant en feront peut-être le Kapoor de sa génération. Quatre nouveaux films sont en cours avec lui. Patience, les filles !

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...