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dimanche 28 février 2010

Sourires du Bengale

© Bollymages. Gangadharpur, janvier 2007


Près de Digha, au Bengale, des amis indiens nous emmènent à l'école de leur village.
Les visiteurs occidentaux sont rares ici ; on nous sort vite 2 chaises, on nous sert du tchai et les écoliers passent nous toucher les pieds en signe de respect (c'est bien la première fois !). La visite se termine par une joyeuse séance photo. J'aime particulièrement celle-ci.

samedi 27 février 2010

Chanson de Roti Kapada Aur Makan (1974)

Dans ce film écrit, réalisé et interprété par Manoj Kumar, cette chanson est devenue un hit surtout par la présence de Zeenat Aman et non pour la manière dont elle a été filmée !
Réalisateur : Manoj Kumar
Héroïne : Zeenat Aman
Héros : Manoj Kumar
Compositeurs : Laxmikant et Pyarelal
Chanteurs : Lata et Mukesh

Anecdote : Manoj Kumar mettait souvent sa main sur son visage (voir les premiers plans de la chanson). Ce tic a été repris de façon exagérée dans Om Shanti Om (Farah Khan), 2008 ; le producteur, SRK, a dû s'excuser car Manoj Kumar avais déposé une plainte.

vendredi 26 février 2010

La vague des "item numbers"

Dans le cinéma indien de Bollywood, Kollywood et Tollywood, il existe des scènes dansées et chantées qui n'ont pas toujours de rapport avec le reste du film.
Ces scènes, qui avaient souvent une connotation érotique, étaient mal perçues dans les années 1950 à 1970 ; elles sont maintenant devenues habituelles, car elles font partie du marketing du film, généralement à travers sa bande-annonce.
Dans les années 1950, seules les femmes interprètent ces numéros - c'est pour le côté sexuel, of course. Les premières furent en particulier Helen, puis Bindu et Aruna Irani.
Les temps ont changé, la voie est maintenant ouverte à toutes et à tous sans pour autant s'attirer les foudres du public, qui, au contraire, vient parfois spécialement pour les voir.
En voici plusieurs exemples récents : Malaika Arora Khan (la danseuse de Chayya Chayya dans Dil Se) apparaît aussi dans Kaal en 2005, et dans Welcome en 2007.
Dans la même lignée, Rakhi Sawant (photo ci-dessus) et Meghna Naidu ont pratiquement fait de ces numéros leur véritable métier. En général, elles (ou ils) n'ont pas de texte en dehors des paroles de la chanson, qui sont mimées.

Avec l'évolution du marketing cinématographique, des actrices et acteurs du haut du box-office sont maintenant chèrement payés pour exécuter ces numéros. Quelques noms ? Aishwarya Rai et SRK sur Ishq Kamina dans Shakti en 2002 (faut-il préciser que c'est la photo de gauche ?), Lara Dutta sur Aisa Jadoo dans Khakee en 2004, SRK sur Kaal Dhamaal dans Kaal et Aishwarya Rai sur Kajra Re dans Bunty Aur Babli en 2005, Mallika Sherawat sur Maiya Maiya dans Guru, Hrithik Roshan et SRK dans Crazzy 4, SRK sur Mast Kalandar dans Heyy Babyy... la liste s'allonge d'année en année.

jeudi 25 février 2010

Héros des années 1970

Touchée par le chaos politique et social qui va mener à l'état d'urgence en 1975, l'Inde voit son cinéma se transformer avec l'apparition de héros de films d'action et un regain de patriotisme.

Dharmendra (1935-)

Né au Penjab, Dharmendra Singh Deol voit sa carrière débuter en 1960. En un premier temps, il joue plutôt les romantiques face aux héroïnes que sont Meena Kumari, Nutan, Mala Sinha et Saira Bano.
Les années 1970 sont celles des films d'action, auxquels son physique se prête. Fidèlement suivi par ses compatriotes du Penjab, il tourne près de 70 films dans la décennie - dont certains avec sa future épouse, Hema Malini - qui ne lui rapportent aucune récompense, malgré leur succès populaire.
Cependant, il reste dans toutes les mémoire grâce au personnage de Veeru de Sholay (Ramesh Sippy, 1975) aux côtés d'Amitabh Bachchan. A noter aussi le célèbre Yaadon Ki Baaraat (Nasir Hussain, 1973) ou Anokha Milan (Jagannath Chatterjee, 1972).
Sa carrière compte quelque 350 films, dont le dernier est sorti en 2007.

Manoj Kumar (1937-)
Né au Penjab à Lahore (actuel Pakistan), Manoj Kumar, encore jeune, était un grand admirateur de Dilip Kumar, et c'est naturellement qu'il vient au cinéma à la fin des années 1950.
Vers 1965, après quelques films d'essai, il se fait remarquer dans Shaheed (Martyr) où il interprète le personnage historique de Bhagat Singh, indépendantiste (Freedom Fighter) condamné à mort par les Britanniques.
Dès lors, on lui colle une étiquette de patriote exacerbé qu'il saura confirmer dans plusieurs films, en particulier Upkar qu'il dirige déjà en 1967 et qui lui rappporte un Filmfare de meilleur réalisateur, et Purab Aur Pachhim (L'Est et l'Ouest, Manoj Kumar, 1970), où il dénonce le mode de vie des pays occidentaux considéré comme dépravé par l'alcool, la cigarette et le sexe.
De 1972 à 1976, il joue dans 4 films à succès à la suite : Be-Imaan, (Sohanlal Kanwar), Roti Kapada Aur Makaan (Du pain, un vêtement et un toit, Manoj Kumar) à thème social, Sanyasi (Sohanlal Kanwar) à thème religieux, et Dus Numbri (Madan Mohla), un film d'action qui fut parmi les plus grands hits de la décennie.
Dans une carrière d'acteur, réalisateur et producteur qui a duré une quarantaine d'années, Manoj Kumar a joué "seulement" dans une cinquantaine de films dont les plus patriotiques restent sa marque de fabrique.

Rajesh Khanna (1942-)
Né au Penjab à Amritsar, Rajesh Khanna est découvert grâce à un concours national de recherche de nouveaux acteurs.
Après quelques essais au théâtre, ses premiers films vers 1966 sont moyennement accueillis, et c'est Aradhana (Samanta Shakti, 1969) qui le lance sur le chemin de la gloire : le film mis en musique par R.D. Burman sur la voix de Kishore Kumar fête son jubilée d'or (50 semaines à l'écran), de même que Do Raaste (Raj Khosla, 1969).
Il reçoit 3 Filmfare de meilleur acteur grâce aux films Sachaa Jhutha (Manmohan Desai, 19770), Anand (Hrishikesh Mukherjee, 1971) avec Amitabh Bachchan, et Avishkaar (Basu Battacharya, 1973).
Mais la gloire de Rajesh Khanna est fulgurante ; elle ne dure que 6 ans, car ses personnages généralement romantiques et vulnérables vont devoir laisser sa place au "jeune homme en colère" avec lequel il avait joué dans Anand.

Amitabh Bachchan (1942-)
Le voici donc, le "jeune homme en colère" qui change le paysage du cinéma indien et donne naissance à un nouveau courant chez les réalisateurs ; car les temps ne sont plus au romantisme sucré - même si l'amour est toujours là -, mais à la révolte.
Ce sont les scénaristes Javed Akhtar et Salim Khan qui vont forger la personnalité cinématographique d'Amitabh Bachchan en s'appuyant sur ses capacités et sur son physique inhabituel (il mesure environ 1,90 m) : très rapidement, le public qui ne fait pas toujours la différence entre l'acteur et le personnage qu'il interprète, fait de lui son héros, voire son dieu.
Cette décennie, qui est la plus prolifique (environ 55 films), voit 6 nominations dont 4 récompenses de meilleur acteur ou second rôle aux Filmfare : Anand (Hrishikesh Mukherjee, 1971), Namak Haraam (Hrishikesh Mukherjee, 1973), Amar Akbar Anthony (Manmohan Desai (1977), Trishul (Yash Chopra, 1978), Muqaddar Ka Sikandar (Prakash Mehra, 1978) et le cultissime Don (Chandra Barot, 1978) qui connaît un remake avec SRK en 2006, réalisé par Farhan Akhtar.
Il ne faut cependant pas négliger d'autres films non récompensés, mais très populaires, tous deux sortis en 1975 : Sholay, (un western à l'indienne de Ramesh Sippy) et Deewar (Yash Chopra).
Voir aussi le ciné-club Amitabh Bachchan des années 1970.
A suivre dans les années 1980 !

mercredi 24 février 2010

Bollywood et la mafia

Si les cinéastes de Bollywood sont fascinés par la mafia qui fait l'objet de nombreux films, la mafia, quant à elle, s'intéresse aussi à Bollywood d'une autre façon.
Tout d'abord, la mafia prête de l'argent à Bollywood. Le phénomène commence il y a 40 ans : quand Haji Mastan, gangster et contrebandier, finance les films d'une starlette, il donne des idées à quelques-uns de ses confrères et aux producteurs.
En effet, jusqu'en 2001, le cinéma n'est pas considéré comme une industrie ; les banques ne prêtent pas d'argent aux producteurs, qui doivent se débrouiller pour financer leurs projets en empruntant parfois aux chefs de gangs à des taux particulièrement élevés. Et ils ont intérêt, si j'ose dire, à rembourser en temps voulu...
Ensuite, la mafia voit aussi dans Bollywood une source de revenus faciles par extortion de fonds. Dans les années 1990, les personnalités qui réussissent sont "priées", souvent par appels anonymes répétés, de leur remettre une partie de leurs bénéfices.
Mieux vaut ne pas refuser : en 1997, ce sont les producteurs qui sont visés ; Mukesh Duggal est abattu par des inconnus à Bombay, Gulshan Kumar est tué devant le temple où il allait prier, Manmohan Shetty survit à un attentat. En 2000, le réalisateur Rajiv Rai échappe à un enlèvement. L'année 2001 voit la tentative d'assassinat de Rakesh Roshan (père de Hritik Roshan) qui ne veut pas céder au chantage après le succès de Kaho Na... Piyar Hai, le meutre du secrétaire de l'actrice Manisha Koirala, un complot contre Aamir Khan et Ashutosh Govariker devant la réussite financière de Lagaan...
La mafia, qui a des liens ambigus avec Bollywood et qui s'est expatriée vers des pays où la police indienne ne peut intervenir (Pakistan, Dubaï), continue aujourd'hui ses activités ; quelques stars doivent être protégées en permanence, d'autres sont critiquées pour avoir répondu à des "invitations" où elles dansent lors d'événements organisés par la mafia à l'étranger *.

* Pour info, les acteurs et les actrices, qui dansent habituellement dans leurs films, sont aussi payés par de riches particuliers à venir danser sur leurs chansons à succès, comme SRK à Paris lors du somptueux mariage de la fille du roi de l'acier, Lakshmi Mittal.

mardi 23 février 2010

Ciné-club : le handicap

Plusieurs films ont traité de la maladie ou du handicap. Ce sont souvent des films émouvants, mais aussi l'occasion pour un acteur de sortir du schéma classique bollywoodien.

Khamoshi: The Musical (La Musique du silence, 1996)
A Goa, un couple de sourds-muets catholiques (la religion a son importance dans le scénario), a une fille et un garçon normaux. La fille aime la musique et s'y adonne de toute son âme.
Quand elle tombe amoureuse puis enceinte d'un hindou, son père se déchaîne, anxieux de voir partir sa fille, seul lien avec l'extérieur, car leur fils est décédé.
Un film émouvant où le jeu des acteurs est très prenant. Manisha Koirala reçut un Filmfare de meilleure actrice, Nana Patekar campe un père "criant" de vérité. Sortez les mouchoirs !
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali (son premier film)
Héroïnes : Manisha Koirala, Seema Biswas
Héros : Nana Patekar, Salman Khan
Compositeurs : Jatin et Lalit
Notre avis : 3,5/5

Black (Obscurité, 2005)
Une fillette aveugle, sourde et muette est prise en mains par un éducateur aux méthodes inhabituelles. Malgré sa propre maladie, il réusira à lui faire franchir des étapes qui la mèneront jusqu'au diplôme qui va couronner ses efforts de plusieurs années.
Le film, inspiré de l'histoire réelle d'Helen Keller, repose en grande partie sur le jeu des acteurs principaux qui se verront récompensés d'un Filmfare, de même que le réalisateur, qui décidemment est très attiré par le handicap (voir ci-dessus, Khamoshi: The Musical)
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali
Héroïnes : Rani Mukherji, Ayesha Kapoor
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : Monty Sharma
Chanteuse : Gayatri
Notre avis : 4/5

Taare Zameen Par (Des étoiles sur la terre, 2007)
Un garçonnet dyslexique et rêveur est incompris de ses professeurs et de ses parents qui décident de l'envoyer en pension. Séparé de sa famille, il trouve le réconfort en la personne du professeur de dessin qui a compris son problème.
Admirablement interprété par le petit Dasheel Safary, ce premier film réalisé par Aamir Khan a pour but d'attirer l'attention sur la dyslexie qui est mal connue dans les campagnes - et parfois dans les villes - et donne lieu au rejet des enfants qui en sont atteints.
Réalisateur : Aamir Khan
Héros : Darsheel Safary, Aamir Khan
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy
Chanteurs : Adnan Sami, Shankar, Loy
Notre avis : 4/5

Paa (Papa, 2009)
Une jeune doctoresse enceinte rompt avec son ex-fiancé qui préfère la politique au rôle de père, et donne naissance à un bébé chez lequel on va détecter une maladie génétique très rare, la progéria, caractérisée par un vieillisement accéléré. L'enfant qui ne vivra pas plus de 13 ans, vit une vie normale, fréquente l'école et est aimé de tous malgré son physique surprenant. Par hasard, il rencontre son père, qui ne sait pas qu'il est son enfant.
Difficile ici de parler de performance d'acteur : c'est Amitabh Bachchan qui interprète l'enfant malade, et je pencherais plutôt pour une performance de maquillage renforcée par le talent de l'acteur. Pour compenser le physique touché par la maladie, l'enfant a été doté d'une intelligence surprenante et peu crédible.
En revanche, Vidya Balan donne la preuve qu'elle peut faire mieux que l'énamourée de service.
Réalisateur : R. Balki
Héroïne : Vidya Balan
Héros : Amitabh Bachchan, Abhishek Bachchan
Compositeur : Ilayaraja
Notre avis : 2,5/5

Et aussi : Anjali (Mani Ratnam, 1990), My Name Is Khan (Karan Johar, 2010)

lundi 22 février 2010

Pub d'aujourd'hui : crème éclaircissante

En Inde, comme dans dans de nombreux pays du monde, avoir la peau claire est un avantage dans divers domaines (voir les mariages).
Les magazines vantent les produits surtout auprès des femmes (il en existe aussi pour hommes), comme le fait l'actrice Preity Zinta (héroïne de Veer Zara) qui, de toute façon, a la peau claire !
Le produit semble naturel puisqu'il est composé de plantes. Reste à voir.

dimanche 21 février 2010

Chapeau !

© Bollymages. Ahmedabad, octobre 2004.

Au Gujarat, dans une minuscule échoppe d'Ahmedabad ouverte sur la rue, des calottes musulmanes bien alignées attendent les acheteurs.

samedi 20 février 2010

Chanson de film : Sasural (1961)

Honneur à Rajendra Kumar dont la carrière se concentre sur les années 1960. Une chanson d'amour dans le ton de cette période, où le héros complimente sa belle dans la nature, "en tournant autour des arbres", disait-on à l'époque. Et interdiction de toucher !
Réalisateur : T. Prakash Rao
Héroïne : Saroja Devi
Héros : Rajendra Kumar
Compositeurs : Shankar et Jaikishan
Chanteurs : Lata, Mukesh, Mohd. Rafi (pour cette chanson)

vendredi 19 février 2010

Mariage à l'indienne


Pour un Indien ou une Indienne, se marier n'est pas une mince affaire.
Souvent, ce sont les parents qui se mettent en chasse pour trouver le partenaire idéal ; et les moyens ne sont pas toujours les mêmes.
Marieuse de village, petites annonces des journaux, qui ressemblent à un inventaire : âge, taille, langue parlée, dot (interdite par la loi), religion, caste (officiellement supprimée), couleur de la peau (plus elle est claire, mieux c'est), pays de résidence, études, salaire... tout est fait pour "sécuriser" l'union avant même la première rencontre.
Pour les recherches à distance, bien pratiques pour les NRI, des sites Internet ont fait leur apparition depuis une dizaine d'années, comme Shaadi.com, par exemple (shaadi signifie mariage en hindi). Testez ce site pour info, vous comprendrez en partie la complexité de l'opération.
Un astrologue sera ensuite de la partie pour comparer les thèmes astraux des futurs mariés et vérifier leur compatibilité : le thème astral d'Aishwarya Rai, montrant la présence de Mars, signifiait qu'elle ne porterait pas bonheur à son futur époux, Abhishek Bachchan ; elle se serait soumise à divers rites pour conjurer le mauvais sort...
Je ne vous donne ici qu' une idée générale des mariages dits arrangés ; les mariages d'amour existent aussi en Inde, mais il n'est pas facile pour un Indien de faire un trait sur les traditions.

jeudi 18 février 2010

Héros des années 1960

Dilip Kumar et Dev Anand déjà consacrés dans les années 1950 continuent allègrement leurs carrières d'acteurs : le premier reçoit de nouveaux Filmfare pour Kohinoor (S.U. Sunny, 1960), Leader (Ram Mukherjee, 1964) et Ram Aur Shyam (Tapi Chanakya, 1967), tandis que Dev Anand se distingue dans Hum Dono (Amarjeet, 1961) et surtout Guide (Vijay Anand, 1965) qui reste l'un de ses plus grands films.

Rajendra Kumar (1929-1999)
Né au Penjab dans sa partie aujourd'hui pakistanaise, Rajendra Kumar met du temps à se faire connaître : ce n'est qu'en 1957 que la chance lui sourit quand il interprète le (gentil) fils de Nargis dans Mother India (Mehboob Khan).
Les années 1960 sont véritablement ses meilleures années ; il multiplie les succès qui font de lui le chouchou des producteurs qui le considèrent comme une valeur sûre car nombre de ses films fêtent leur jubilé d'argent (25 semaines à l'écran). Ses rôles de romantiques parfois torturés plaisent au public, particulièrement sentimental en Inde.
Parmi ses films marquants (nominés aux Filmfare) : Dil Ek Mandir (C.V. Sridhar, 1963), Sangam (Raj Kapoor, 1964), Ayee Milan Ki Bela (Mohan Kumar, 1964), Arzoo (Ramanand Sagar, 1965).

Shammi Kapoor
(1931-)
Comme son frère aîné, Raj Kapoor, Shammi Kapoor apprend les métiers du spectacle auprès de la troupe de théâtre de son père, Prithviraj Kapoor. Le quittant au début des années 1950, il s'essaie à des rôles "sérieux", mais trouve sa voie dans les comédies où il impose son style à la gestuelle très débridée. Comme plusieurs de ses films le montrent, Teesri Manzil, entre autres, il est un admirateur d'Elvis Presley.
Parmi ses nombreux films, on remarque Junglee (Sauvage, Subodh Mukherji, 1961), où il lance son fameux cri : "Yahoo", Professor (Lekh Tandon, 1962), Kashmir Ki Kali (Bourgeon du Cachemire, Shakti Samanta, 1964), et Brahmachari (Bhappi Sonie,1968) qui lui rapporte un Filmfare.

D'autres acteurs tels Manoj Kumar et Dharmendra commencent à montrer le bout de leur nez. Je vous en parlerai plus longuement dans la suite de cette série.

mercredi 17 février 2010

Premiers pas : Kajol en 1992

Kajol est née en 1974, elle n'a donc que 18 ans quand elle décroche un rôle dans son premier film, une histoire classique de triangle amoureux, qui ne laisse que peu de traces. C'est deux ans plus tard qu'elle obtient un Filmfare de meilleure actrice pour Dilwale Dulhania Le Jayenge (DDLJ).
Mais d'abord, un extrait de Bekhudi.
Réalisateur : Rahul Rawail
Héroïne : Kajol
Héros : Kamal Sadanah
Compositeurs : Nadeem et Shravan
Chanteur : Udit Narayan

mardi 16 février 2010

Ciné-club : sœurs et frères ennemis

Parmi les grands thèmes familiaux qui sont toujours d'actualité, rien ne nous est épargné : inimitiés entre père et fils, entre belle-fille et belle-mère, entre mari et épouse... Toutes les combinaisons sont possibles.
Aujourd'hui, je me penche sur les frères et les sœurs.


Gunga Jumna
(Ganga et Jamuna, 1961)
Gunga et Jumna sont deux frères adultes qui vivent à la campagne. Puisque Jumna aime étudier, Ganga décide de lui payer ses études en ville, malgré les sacrifices qu'il devra faire.
Pendant que Jumna termine ses études et entre dans la police, Ganga est injustement accusé de vol, puis emprisonné mais relâché grâce à la caution payée par le village.
Pour se venger de la société qui l'a diffamé, il devient le chef d'une bande de dacoïts (voleurs, tueurs...).
La première mission de Jumna, devenu policier, est d'arrêter le chef des dacoit de son village. Quelle coïncidence !
Ce film qui se déroule en milieu rural s'appuie sur l'interprétation des deux grands acteurs principaux (voir photo) qui avaient déjà joué ensemble dans les célèbres Naya Daur en 1957 et Madhumati en 1958. On y sent le poids de la tradition, de l'honneur bafoué suivi de l'inexorable vengeance.
Réalisateur : Nitin Bose
Héroïne : Vyjayanthimala
Héros : Dilip Kumar, Nazir Khan (véritable frère de Dilip Kumar, qui joue son frère)
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Baharen Phir Bhi Aayengi (Le printemps reviendra, 1966)
Une directrice de journal tombe amoureuse de l'un de ses employés, ignorant que sa sœur cadette a un penchant pour le même homme.
Ennemies sans le savoir, elles le deviennent vraiment quand la vérité éclate au grand jour. Rongée par le remords, la sœur aînée ne va pas supporter la situation.
Ce film offre un rôle en or à Mala Sinha - celui d'une femme chef d'entreprise - qu'elle interprète avec beaucoup de maîtrise et de conviction. Dharmendra, qui est au début de sa carrière, joue encore les rôles d'amoureux romantiques.
A noter la musique d'O.P. Nayyar qui nous offre à nouveau quelques classiques de son cru.Réalisateur : Shaheed Latif
Héroïnes : Mala Sinha (la sœur aînée), Tanuja (mère de l'actrice Kajol)
Héros : Dharmendra (qui remplace Guru Dutt qui vient de se suicider)
Compositeur : O.P. Nayyar
Chanteurs : Asha, Mohd. Rafi, Mahendra Kapoor
Notre avis : 3,5/5

Deewar (Le Mur, 1975)
Une veuve élève ses deux garçons qui vont petit à petit prendre des chemins différents : le plus jeune fait des études pour entrer dans la police, alors que l'aîné se dirige vers la pègre et ses activités illégales pour mieux gâter sa mère qui a toujours souffert.
Le drame éclate quand le cadet, devenu policier, doit faire une enquête - qu'il refuse en un premier temps - sur les activités de son frère.
Le thème ressemble à celui de Gunga Jumna, mais se déroule maintenant dans le milieu urbain. Ce film, devenu un classique est surtout l'apogée du personnage qui se rebelle contre l'injustice de la société, et qu'Amitabh Bachchan interprète depuis Zanjeer (Prakash Mehra, 1973). Deewar, qui touche le public indien en plein cœur (l'état d'urgence n'est pas loin) se voit récompensé de 7 Filmfare. A ne pas manquer.
Réalisateur : Yash Chopra
Héroïnes : Nirupa Roy, Neetu Singh, Parveen Babi
Héros : Amitabh Bachchan, Shashi Kapoor
Compositeur : R.D. Burman
Chanteurs : Asha, Manna, Kishore
Notre avis : 3,5/5

Aaina (Le Miroir, 1993)
Deux sœurs très différentes s'affrontent tout au long de leur jeunesse ; l'une d'elle, au caractère compétitif et fantasque, veut toujours avoir le dessus.
Le combat dure jusqu'au mariage, où les caprices de l'une retombent sur le sort de l'autre.
Un film au scénario un peu tarabiscoté par moments mais qui donne l'occasion aux actrices de pleinement s'exprimer. Pour une fois, l'homme passe au second plan.Réalisateur : Deepak Sareen
Héroïnes : Juhi Chawla, Amrita Singh (ex-épouse de Saif Ali Khan)
Héros : Jackie Shroff
Compositeurs : Dilip Sen, Sameer Sen
Chanteurs : Lata, Asha, Mukesh, Kumar Sanu
Notre avis : 3,5/5

lundi 15 février 2010

Pub d'hier : le savon

Depuis 1925, ce sont les stars de cinéma qui sont les porte-parole du savon Lux.
Près de 2000 artistes du monde entier ont participé aux campagnes de publicité.
L'Inde n'y échappe pas ; de nombreuses actrices ont fait partie de l'équipe Lux.
En 1965, c'est Saira Bano, la future épouse de Dilip Kumar, qui s'y colle.

dimanche 14 février 2010

Monastère de Thiksey, Ladakh

© Bollymages. Monastère de Tiksey, août 1993.

Situé à 3500 mètres d'altitude en haut d'une impressionnante butte, le monastère bouddhique de Thiksey (Etat du Jammu-et-Cachemire) surplombe la verdoyante vallée de l'Indus.
La photo est prise depuis la terrasse du monastère, où les moines ont laissé des trompes dont le son grave résonne lors de chaque rassemblement.

samedi 13 février 2010

Chanson de film : Kohinoor (1960)

Kohinoor fait partie des films légers mais distrayants interprétés par Dilip Kumar (ici dans un double rôle). On pourrait comparer Kohinoor à un film de cape et d'épée émaillé de danses et enveloppé dans une musique du maestro Naushad. En voici un exemple avec cette célèbre chanson ou Dilip Kumar chante sur la voix de Mohd. Rafi et joue - ou fait semblant de jouer - du sitar.
Réalisateur : S.U. Sunny
Héroïnes : Meena Kumari, Kum kum (qui danse sur cette chanson)
Héros : Dilip Kumar (Fimfare du meilleur acteur pour ce film)
Compositeur : Naushad
Chanteur : Mohd. Rafi
Chorégraphes : Sitara Devi, Hiralal (grand-père de Vaibhavi Merchant)

vendredi 12 février 2010

Compositeurs (4)

Alors qu'Anandji et Kalyanji ont déjà une grande partie de leur carrière derrière eux, les grands gagnants des années 1980 sont sans conteste Laxmikant et Pyarelal (photo ci-contre), qui s'étaient déjà forgé une place dans la décennie précédente. Pour mémoire, retournez donc voir leur post, vous les verrez plus jeunes.
Ils composent la plupart des musiques des films à succès des années 1980, parmi lesquels Coolie* (Manmohan Desai, 1983), Mr India (Shekhar Kapur, 1987), Tezaab Is Acid (N. Chandra, 1988), Ram Lakhan (Subash Ghai, 1989). Près de 200 films en une dizaine d'années !
* Coolie est un film particulier pour les Indiens et pour Amitabh Bachchan, car il est grièvement blessé durant le tournage (il n'a pas de doublure). Pendant son long séjour à l'hôpital, l'Inde retient son souffle, les prières fusent de toutes parts, on vient donner son sang... Sur le DVD du film, l'image stoppe sur la scène cruciale et un message s'inscrit en 3 langues - hindi, urdu, anglais - disant que Big B. a été blessé à cet instant. Mais revenons à nos compositeurs.

Bappi Lahiri (1952-)
Né à Calcutta dans une famille de musiciens, il débute au Bengale à l'âge de 19 ans. Très à l'écoute des musiques anglo-saxonnes, c'est lui qui va lancer la vogue du disco en Inde, immortalisé à l'écran en particulier par son compatriote bengali Mithun Chakraborty.
Personnage avenant et toujours arnaché de multiples chaînes en or (il doit y avoir de la superstition là-dessous), il est aussi un excellent chanteur qui donne encore des concerts, et qui apparaît aussi comme juge dans les émissions télévisées, où il improvise souvent des compliments chantés pour les meilleurs candidats.
A noter plus particulièrement les musiques de Namak Halaal avec Amitabh Bachchan (Prakash Mehra, 1982), le kitsch-kitsch Disco Dancer avec Mithun Chakraborty (Babbar Subhash, 1983), Shaarabi avec Amitabh Bachchan (Prakash Mehra, 1984) qui lui apporte le Filmfare de la meilleure musique.
Cet artiste prolifique qui a participé à quelque 400 films bengalis et hindis pense maintenant se tourner vers une carrière d'acteur.

jeudi 11 février 2010

Héros des années 1950

La décennie qui suit l'indépendance voit apparaître une nouvelle génération de cinéastes plus proches des préoccupations sociales d'une Inde qui se cherche ; c'est le début de l'âge d'Or du cinéma indien qui voit se réaliser tous les grands classiques. Un triumvirat d'acteurs émerge et monopolise tous les grands films de la décennie puis, dans une moindre mesure, ceux de la suivante.

Dilip Kumar (1922-)
Né à Peshawar (actuel Pakistan), Dilip Kumar s'installe avec sa famille à Bombay dans les années 1930, puis à Pune où il vend des fruits avant de gérer une cantine.
Remarqué par Devika Rani, des Bombay Talkies, il commence à tourner en 1944. Il joue dans une soixantaine de films ; à l'occasion, il réalise, chante, écrit et produit.
D'abord remarqué pour ses rôles tragiques, qui le mènent véritablement vers une dépression, il change de registre pour se tourner vers des films, sociaux, historiques, ou d'action.
Au long d'une carrière qui dure jusqu'en 1998, il reçoit 8 Filmfare du meilleur acteur, record inégalé dans le cinéma hindi. Ayant introduit une nouvelle façon de jouer, moins théâtrale, il reste un modèle pour de nombreux acteurs actuels.
Voir le ciné-club qui lui a été consacré.

Dev Anand (1923-)
Né au Penjab, Dev Anand suit des études de littérature anglaise à l'université de Lahore (actuel Pakistan).
Très attiré par le monde du cinéma, il se rend à Bombay où le hasard lui fait rencontrer des personnalités du cinéma ; Prabhat Films lui offre sa première chance en 1946, il rencontre Guru Dutt en 1948 et ils resteront amis.
Son premier grand succès Ziddi en 1949 lui donne l'idée de créer sa propre société de production Navketan, qui existe toujours. En 1951, il choisit son ami Guru Dutt pour réaliser son nouveau film, Baazi, qui devient ausi un succès au box-office. Suit Taxi Driver en 1953, pendant lequel il épouse discrètement sa partenaire Kalpana Kartik à la pause-déjeuner (!).
Il impose son style décontracté, ses chapeaux, ses tics de la tête, sa façon de dire son texte et se voit récompensé d'un Filmfare de meilleur acteur pour Kalapani (Raj Khosla,1958) dans le rôle d'un fils qui veut réhabiliter son père injustement emprisonné à vie.
Sa carrière d'acteur-réalisateur-producteur est l'une des plus longues du cinéma hindi ; il a toujours une idée en tête (et un foulard autour du cou) et continue d'écrire, de jouer et de produire des films qui lui font plaisir (les spectateurs eux...)

Raj Kapoor (1924-1988)
Formé dans le théâtre de son père Prithviraj Kapoor, Raj Kapoor prend le cinéma à bras-le-corps en fondant sa société de production, RK Films dès 1947. C'est au début de sa carrière, alors qu'il est réalisateur, acteur et producteur qu'il donne au cinéma indien quelques-uns de ses plus grands classiques en noir et blanc, tels Barsaat, Awaara et Shree 420.
A retrouver sur le site que nous lui avons consacré à l'occasion de notre exposition.

mercredi 10 février 2010

Pub d'hier : la bicyclette

En 1961, la société Atlas a déjà vendu plus d'un million (10 lakhs) de ses 4 modèles de bicyclettes.
Supervisée par des experts britanniques et indiens, la fabrication est parfaite à tous points de vue, dit la pub.
Surtout du point de vue du jeune homme qui va compter fleurette à Paulette.

mardi 9 février 2010

Ciné-club : Objectif Bollywood

Les films de Bombay plaisent sans doute au public occidental, mais cet attrait est sans commune mesure avec les rêves de gloire que suscite Bollywood dans l'esprit des jeunes Indiens. Des milliers de postulants se présentent à la porte des studios ou des producteurs chaque année après avoir suivi des cours dans les nombreuses écoles qui profitent de cette fascination.

Rangeela (Coloré, Ram Gopal Varma, 1995)
Une jeune fille de famille modeste rêve de devenir star à Bollywood. Remarquée un jour par une vedette masculine, elle passe une audition, aidée par son petit ami, vendeur au noir de tickets de cinéma. Elle devient vedette, refuse une demande en mariage de la star masculine pour revenir vers son ami.
Cette comédie bien rythmée, surtout dans sa première partie, nous montre une charmante Urmila Matondkar dansant sur une musique de A.R. Rahman, maintenant mondialement célèbre après Slumdog Millionaire. Aamir fait une belle composition
de "titi" de Bombay.
Réalisateur : Ram Gopal Varma
Héroïne : Urmila Matondkar
Héros : Aamir Khan, Jackie Shroff
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Asha, Hariharan, Udit
Notre avis : 3/5

Main Madhuri Dixit Banna Chahti Hoon (Je veux devenir Madhuri Dixit, 2003)
Une jeune fille de la campagne, fan de l'actrice Madhuri Dixit, qu'elle imite dans les spectacles de villages, rêve de devenir vedette de cinéma à Bombay.
Ses parents, quant à eux, préféreraient la voir mariée ; son petit ami et admirateur lui propose alors le mariage pour l'accompagner et devenir son agent dans ses projets bollywoodiens.
Naïfs et confiants, ils étaient loin de se douter du chemin à parcourir.
Cette comédie très attachante et émouvante reflète la fascination que provoque le monde du cinéma sur les Indiens de condition modeste, vivant généralement à la campagne.
Réalisateur : Chandan Arora
Héroïne : Antara Mali
Héros : Rajpal Yadav
Compositeur : Amar Mohile
Notre avis : 3/5

Naach (Danse, 2004)
Un jeune homme qui veut devenir acteur et une jeune femme qui rêve d'être chorégraphe se lient d'amitié et avancent dans leur carrière chacun de son côté, jusqu'à la rupture. Mais le destin va leur jouer des tours.
Un film qui vaut pour sa chorégraphie et les talents de danseuse de l'héroïne.
Réalisateur : Ram Gopal Varma
Héroïne : Antara Mali
Héros : Abhishek Bachchan
Compositeurs : Sulaiman Merchant, Amar Mohile
Chorégraphes : Sabhina Khan, Terence Lewis
Notre avis : 3,5/5

Luck by Chance (La Chance, 2009)
Un jeune homme et une jeune fille quittent chacun leur ville pour rejoindre Bombay et ses studios de cinéma où ils se rencontrent et deviennent amis. Entre espoirs et désillusions, chacun observe les avancées de l'autre jusqu'au jour où ils préfèrent se quitter.
Un film à l'excellente interprétation qui montre l'envers du décor et des paillettes. Des seconds rôles non négligeables : Rishi Kapoor, Dimple Kapadia, Hrithik Roshan. Premier film de la réalisatrice, qui a engagé son frère dans le rôle du héros.Réalisatrice : Zoya Akhtar
Héroïne : Konkona Sen
Héros : Farhan Akhtar
Compositeurs : Shankar-Ehsaan-Loy
Chorégraphes : Vaibhavi Merchant, Megha Narkar
Notre avis : 3,5 /5

lundi 8 février 2010

Premiers pas : Amitabh Bachchan en 1969

C'est avec Amitabh Bachchan que je commence une nouvelle série que j'ai appelée "Premiers pas". J'ai trouvé amusant ou intéressant de montrer les acteurs et actrices actuellement confirmés dans l'un de leurs premiers films.
A la fin des années 1960, Amitabh Bachchan travaille dans une société privée à Calcutta où il commence à s'ennuyer, car son but est d'être acteur (il joue déjà au théâtre). Il s'installe à Bombay chez des amis, mais souffre de sa timidité qui l'empêche de démarcher studios et producteurs. Grâce à son frère Ajitabh, qui fait des clichés de lui et les envoie à l'acteur Tinnu Anand, que le réalisateur-scénariste K.A. Abbas décide de l'embaucher pour son film Saat Hindustani (Sept Indiens). C'est le premier rôle d'Amitabh Bachchan ; il interprète le rôle d'un poète musulman qui lui rapportera le National Award du meilleur espoir...
Ce film patriotique, qui ne connaît pas le succès, montre six Indiens de diverses régions de l'Inde et de toutes religions qui oublient leurs différences et s'unissent pour aller aider Maria, une compatriote de Goa, dans son combat contre l'occupant portugais.
Réalisateur : K.A. Abbas
Héroïne : Shehnaz

dimanche 7 février 2010

Affiches géantes

 
© Bollymages. Delhi, septembre 1993.

En 1993, non loin de Old Delhi, on pouvait encore voir d'immenses panneaux recouverts d'affiches de cinéma faisant environ 10 mètres de haut (à droite, Sanjay Dutt, à gauche Dharmendra). Les éléments qui dépassent du cadre renforcent encore l'impact de l'image ; vous les verrez mieux en agrandissant la photo.

samedi 6 février 2010

Chanson de film : Shahjahan (1946)

Le voici, le fameux K.L. Saigal, première superstar du cinéma hindi. Dans cet extrait de Shahjahan, il vient de se sacrifier en laissant sa bien-aimée à un autre. Alors, il chante : "Quand le cœur est brisé, à quoi sert de vivre ?"
Réalisateur : Abdul Rashid Kardar
Compositeur : Naushad

vendredi 5 février 2010

Chorégraphes de Bollywood

Un film populaire indien ne serait pas complet sans musique ni danses. Cependant, la catégorie des chorégraphes n'existait pas lors des premiers Filmfare en 1954. Il faut attendre 1989 pour qu'ils soient ajoutés au palmarès. C'est sans doute ce qui a fait éclore la génération de chorégraphes qui tiennent maintenant le haut du pavé.
A noter qu'un chorégraphe est généralement récompensé pour un ballet précis dans un film, ou plus rarement pour l'ensemble d'un film.
Voici quatre chorégraphes dont les noms reviennent souvent dans les génériques des films des dix dernières années.

Saroj Khan (1949-)
Elève de son père chorégraphe, elle débute dans le métier en 1986 et grimpe les échelons en étant choisie par des actrices renommées comme Madhuri Dixit ou Sridevi. Depuis ses premiers pas, elle a participé à près de 200 films, et emporté 8 des 20 Filmfare de la meilleure chorégraphie.
Parmi ses réalisations, on peut noter le célèbre Choli Ke Peeche dansé par Madhuri Dixit dans Khalnayak (Subash Ghai, 1994), Silsila Ye Chaahat Ka dans Devdas (Sanjay Leela Bhansali, 2002), Barso Re dans Guru (Mani Ratnam, 2008), dans des styles très différents.


Shiamak Davar (1961-)
Sunommé le guru de la danse contemporaine, Shiamak Davar fait fusionner les techniques occidentales et indiennes. Il affectionne surtout les ballets de groupes, où son style est rapidement reconnaissable.
Son école de danse pour enfants et adultes a essaimé jusqu'aux Etats-Unis et au Canada où il fait régulièrement des tournées en se joignant à celles de SRK ou de Big B.
Shahid Kapur et le petit Darsheel Safary (Taare Zameen Par) font partie de ses élèves réguliers. A noter, ses chorégraphies pour Dil To Pagal Hai, (Yash Chopra, 1997) Taal (Subhash Ghai, 1999), Bunty Aur Babli (2005), Rab Ne Bana Di Jodi (Aditya Chopra, 2008).

Farah Khan (1965-)
Depuis son apparition dans l'industrie cinématographique en 1992, 80 participations à des films ont jalonné sa carrière de chorégraphe qui s'étend maintenant à la réalisation (Main Hoon Na et Om Shanti Om, produits et interprétés par SRK, énormes succès dont elle a aussi dessiné la chorégraphie).
Cinq fois lauréate des Filmfare, elle est sans doute le digne successeur de Saroj Khan.
Parmi ses chorégraphies : le fameux Chayya Chayya de Dil Se (1999), les films Virasat (1998) et Dil Chahta Hai (2002), ainsi que ses participations dans Kaho Na Piya Hai (2001) et Koi Mil Gaya (2004).
Elle a aussi été la chorégraphe encensée de la comédie musicale Bombay Dreams (musique de A.R. Rahman) qui a été jouée pendant deux années à Londres, puis à New York.


Vaibhavi Merchant (1975-)
D'abord assistante de chorégraphes confirmés, la petite-fille du chorégraphe Hiralal fait son premier solo pour Hum Dil De Chuke Sanam (Sanjay Leela Bhansali, 1999) qui lui vaut un National Award, et confirme son talent dans O Ri Chori de Lagaan (Ashutosh Gowariker, 2001), Kajra Re de Bunty Aur Babli (Shaad Ali, 2005) qui lui vaut de nombreux prix, et Aaja Nachle (Anil Mehta, 2007).
Comme la plupart de ses collègues, on la retrouve en tant que juge dans plusieurs émissions de concours de danse, programmes très regardés qui envahissent toutes les grandes chaînes indiennes.

Et aussi : Ganesh Acharya, Prabhu Deva, Ahmed Khan, Bosco et Cesar, Terence Lewis, Remo D' Souza...

jeudi 4 février 2010

Héros des années 1940

Les années 1940 qui connaissent de nombreuses tragédies (famine au Bengale, Seconde Guerre mondiale, partition sanglante, assassinat de Gandhi) voient décliner l'importance des studios peu à peu remplacés par des producteurs indépendants.
C'est aussi le début des chanteurs de play-back, alors que les années 1930 avaient favorisé l'éclosion de chanteurs-acteurs (chez les actrices aussi).

Ashok Kumar continue son ascension en jouant le premier anti-héros du cinéma hindi en 1943 dans Kismet (Gyan Mukherjee) qui connaît un énorme succès, et produit le film Mahal (Kamal Amrohi) en 1949 où la jeune Madhubala, à 16 ans, crée la sensation dans un personnage énigmatique.

K.L. Saigal connaît toujours une gloire peu commune qui connaîtra son apogée avec le personnage sombre et romantique de Devdas dans la décennie suivante, et dont le style servira de modèle à de nombreux acteurs et chanteurs.

Prithviraj Kapoor (1906-1972)
Le fondateur de la dynastie des Kapoor (père de Raj Kapoor), d'abord directeur de troupe de théâtre, acteur du cinéma muet puis du parlant est un artiste adulé pour son talent, sa voix et son physique.
Pendant plusieurs années, il cumule cinéma parlant et théâtre pour nourrir sa famille. Il joue souvent les hommes puissants comme Alexandre le Grand (photo ci-contre) dans Sikandar (Sohrab Modi, 1941) qui fut un important tournant dans sa carrière déjà couronnée de succès théâtraux.



A noter des acteurs moins importants comme Motilal qui est un excellent acteur de seconds rôles, et pour l'anecdote, Sahu Modak qui, après le succès de Sant Dnyaneshwar en 1940 fut abonné aux personnages de saints ou aux rôles mythologiques. Ainsi, il joua 29 fois Krishna tout au long de sa carrière !

mercredi 3 février 2010

News from India (10)


The Hindu 31.01
Dans les universités du Karnataka, les étudiants et le personnel devront peut-être porter des vêtements de khadi tous les lundis afin d'aider les fabricants.
Le khadi est une étoffe de coton, de laine ou de soie entièrement fabriquée à la main, avec filage au rouet. C'est en 1920 que Gandhi lança la campagne du khadi afin de créer des emplois dans les zones rurales et pour que l'Inde n'importe pas de vêtements provenant de Grande-Bretagne. Le khadi reste un symbole d'indépendance que les politiciens se plaisent à porter.

The Hindu 31.01
Le ministre de l'Environnement et des Forêts, Jairam Ramesh, fait actuellement une série de réunions publiques en Inde, pour prendre le pouls des cultivateurs ; en effet, la culture de l'aubergine génétiquement modifiée a été autorisée l'année dernière. Les avis sont évidemment partagés.
L'inde est le 2e producteur mondial d'aubergines derrière la Chine. Avec la tomate, l'oignon et la pomme de terre, c'est l'un des légumes les plus utilisés en Inde. C'est dire si l'enjeu est important pour les uns et pour les autres.

MID DAY 31.01
Vendredi dernier, à l'église de l'Immaculée-Conception à Bombay a eu lieu un enterrement plutôt inhabituel. En effet, Steven Castelino repose maintenant dans un simple linceul : son fils et sa veuve, dans le but de protéger l'écosystème, ont renoncé au cercueil de bois, après autorisation de la paroisse.
"Avec l'argent économisé (un cercueil coûte entre 5 000 et 50 000 roupies - environ 80 à 800 euros), nous allons aider quelqu'un à faire des études", dit la veuve, Doreen Castelino.

MID DAY 31.01
Dans les aéroports de Bombay, l'heure de parking pour une voiture de 7 personnes coûte plus cher que l'heure de parking pour un avion de 70 passagers !
Chaque jour, quelque 30 000 voitures passent dans les deux aéroports de Bombay.

mardi 2 février 2010

Ciné-club : V. Shantaram (1901-1990)

Né en 1901 dans l'Etat princier de Kolhapure (situé dans l'actuel Maharashtra), V. Shantaram commence modestement sa vie professionnelle dans les chemins de fer, puis en faisant les levers de rideau dans un cinéma.
En 1925, il est engagé dans les studios du cinéaste Baburo Painter où il apprend le b.a.-ba technique du métier tout en jouant dans des films muets.
L'envie de réaliser son premier film prend forme en 1927 alors qu'il crée Prabhat Films ; dès lors commence une carrière de réalisateur, producteur et acteur qui va mettre en évidence ses qualités humanistes et sociales pendant une soixantaine d'années, et qui fait de lui une figure mythique du cinéma marathi et hindi.

Dr Kotnis Ki Amar Kahani (Le Voyage du Dr Kotnis, 1946, nb, hindi)
C'est la véritable histoire du docteur Kotnis, médecin indien qui partit en Chine pour se joindre à la résistance chinoise, soigner les blessés et aider la population qui se battait contre l'envahisseur japonais.
Tombé amoureux d'une Chinoise, il est fait prisonnier par les Japonais, puis est relâché. Mais il meurt de la peste.
Réalisateur : V. Shantaram (sur la photo)
Héroïne : Jayashree (épouse de V. Shantaram, aussi sur la photo)
Héros : V. Shantaram
Compositeur : Vasant Desai
Nous sommes à la recherche de ce DVD

Amar Bhoopali (Le Raga éternel, 1951, nb, marathi)
Nominé au Festival de Cannes en 1952, cette biographie musicale ancrée dans la culture marathie conte l'histoire d'un chanteur-poète qui, après n'avoir interprété que des chansons dévotionnelles, transforme son répertoire en un registre populaire sous l'influence d'une chanteuse ensorcelante.
Un film d'auteur dont les chansons sont toujours d'actualité au Maharashtra.
Réalisateur : V. Shantaram
Héroïnes : Lalita Pawar, Sandhya
Héros : Panditrao Nagarkar
Compositeur : Vasant Desai
Nous sommes à la recherche de ce DVD

Do Aanken Barah Haath (Deux Yeux, douze mains, 1957, hindi)
Un ancien geôlier obtient l'autorisation de tenter une expérience : emmener 6 criminels dans une ferme et les faire travailler librement afin de leur redonner le sens de leur utilité dans la société.
Un film idéaliste, récompensé dans divers pays et prix spécial du jury à Berlin.
Réalisateur : V. Shantaram
Héroïne : Sandhya
Héros : V. Shantaram
Compositeur : Vasant Desai
Notre avis : 3,5/5

Navrang (
Neuf Couleurs, 1959)
Au XIXe siècle, un poète en mal d'inspiration s'imagine une muse qui ressemble à sa femme.
Ce film en Technicolor aux allures de conte se déroule sous forme de tableaux dans une symphonie de couleurs.
Tout à fait étonnant d'imagination et de fraîcheur.
Réalisateur : V. Shantaram
Héroïne : Sandhya
Héros : Mahipal
Compositeur : C. Ramchandra
Notre avis : 3,5/5

Et aussi : Admi, Homme (1939), Jhanak Jhanak Payal Baaje (1955)

lundi 1 février 2010

Pub d'hier : le talc

Cette publicité de 1963 vante les qualités de produits indiens ; pour rester naturellement jolie et fraîche comme une fleur pendant toute la journée, rien ne vaut les poudres et le talc parfumé.

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