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mardi 5 mai 2009

Ciné-club : B.R. Chopra

Le 5 novembre 2008 s'éteignait à 94 ans un "éléphant" du cinéma indien, Baldev Raj Chopra, l'aîné d'une famille qui règne toujours sur Bollywood. B.R. Chopra fut à la fois réalisateur et producteur, et laissa une œuvre considérable de 1951 à 1991. Il a souvent traité des problèmes sociaux de son époque.
Les Indiens lui doivent aussi la production d'une version télévisée du Mahabharata - 94 épisodes de 45 minutes, qui furent retransmis de 1988 à 1990. Zee TV repasse actuellement le Ramayana, autre série qui avait été dirigée par Ravi Chopra, le fils de B.R. Chopra, en 2002.


Naya Daur (Une Ere nouvelle, nb, 1957, colorisé en 2007)
La vie d'un village risque d'être bouleversée par la création d'une ligne de bus. Le conducteur de tonga (calèche à cheval) est en tête du combat contre l'engin qui va lui prendre son travail, alors qu'une jolie fille vient d'arriver dans le village.
Ce film, qui fait partie d'un genre disparu (la vie des campagnes), rassemble Dilip Kumar et Vijayanthimala (actrice du Sud) dans une lutte sociale qui a touché l'Inde pendant sa modernisation après la partition. L'un des joyaux du cinéma indien, plusieurs fois récompensé.
Voir une chanson du film sur le blog.
Réalisateur : B.R. Chopra
Héroïne : Vijayanthimala (1936)
Héros : Dilip Kumar (1922)
Compositeur : O.P. Nayyar (1926-2007)
Chanteurs : Asha, Mohd. Rafi
Notre avis : 3,5/5


Sadhna (La Volonté, nb, 1958)
Pour faire plaisir à sa mère malade, un jeune homme lui présente sa future femme - en fait une jeune fille inconnue trouvée par ses amis. Tous sont séduits par elle, sans savoir qui elle est vraiment, ni d'où elle vient. Lorsqu'ils apprennent qu'elle est une prostituée, le ciel leur tombe sur la tête, et la peur du qu'en-dira-t-on reprend le dessus. C'est sans compter avec la volonté de la prostituée qui défendra sa cause.
Un film primé qui traite d'un problème social tabou (le mariage des prostituées), et qui donna un beau rôle à Vijayanthimala qui fait preuve à nouveau de son talent d'actrice.
Réalisateur : B.R. Chopra
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Sunil Dutt (1930-2005)
Compositeur : N. Dutta
Chanteurs : Lata, Asha, Geeta Dutt (épouse de Guru Dutt), Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5


Kanoon (La Loi, nb, 1960)
A la fin d'un procès, deux juges font un pari entre eux : démontrer qu'il est facile de condamner un innocent sur les allégations d'un témoin.
Sujet délicat et prenant où s'affrontent Ashok Kumar, l'une des personnalités les plus respectées du cinéma indien, et le jeune Rajendra Kumar (ci-contre) qui avait déjà joué dans une vingtaine de films. Bien qu'ils portent le même nom, ils ne sont pas de la même famille.
Réalisateur : B.R. Chopra
Héros : Ashok Kumar (1911-2001), Rajendra Kumar (1929-1999)
Héroïne : Nanda (1939)
Compositeur : Salil Choudhury
Notre avis : 3,5/5


Nikaah (Le Mariage, 1982)
Après un mariage raté, un riche mari répudie sa femme qui doit alors trouver un emploi pour subvenir à ses besoins. Elle tombe amoureuse de son employeur - et vice versa - et finit par l'épouser. C'est là que le premier mari réapparaît.
B.R. Chopra s'est penché ici sur l'histoire d'une femme musulmane qui hésite entre tradition et modernité. Elle est interprétée par une actrice-chanteuse pakistanaise, Salma Agha, qui tourna peu de films en Inde malgré son talent.
Réalisateur : B.R. Chopra
Héroïne : Salma Agha
Héros : Raj Babbar
Compositeurs : Ghulam Ali, Ravi
Chanteurs : Salma Agha, Asha, Ghulam Ali, Mahendra Kapoor
Notre avis : 3/5

Et aussi : Waqt, 1965 (thème : famille séparée, avec Sunil Dutt, Sadhana, Shashi Kapoor, Sharmila Tagore) - Mazdoor, 1983 (thème : social, avec Dilip Kumar, Nanda) - Baghban, 2006 (thème : famille, avec Amitabh Bachchan, Hema Malini)

lundi 4 mai 2009

Madhubala - Après enquête...

Samedi, nous sommes allés chiner dans une petite boutique, Masala, qui vend des objets indiens et avons remarqué un dessin, signé Raju, représentant Madhubala (à droite).
Après avoir enlevé le dos et retiré la photo de son cadre, nous nous apercevons qu'il s'agit d'une photo de dessin.
Je me mets alors à la recherche de la photo qui a servi de modèle, et je l'ai vite trouvée, d'abord dans notre propre documentation, puis sur Internet. Les voici côte à côte ou plutôt face à face, car elles ne sont pas dans le même sens.

dimanche 3 mai 2009

La photo de la semaine - Affiche de cinéma

© Bollymages. Chennai, janvier 2003

A Chennai, en janvier 2003, il existait encore des affiches de films peintes à la main. Celle-ci mesure plus de 2 mètres de hauteur et représente l'acteur Danush dans un film dont je n'ai pu retrouver le titre. Depuis, il a fait son chemin et s'est marié avec la fille de Rajnikant, le roi du cinéma du Sud.

samedi 2 mai 2009

Chanson de film - Kala Pani (1958)

Dans Kala Pani (La Perpétuité), le héros enquête pour prouver l'innocence de son père emprisonné à vie pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Il est aidé par une journaliste et tous deux ne tardent pas à tomber amoureux l'un de l'autre, évidemment !
Réalisateur : Raj Khosla
Héroïne : Madhubala
Héros : Dev Anand (qui reçu un Filmfare pour son interprétation)
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Asha et Mohd. Rafi

vendredi 1 mai 2009

Familles du cinéma indien : les Anand

En haut : Dev Anand en 4 photos
En bas, de g. à dr. : Chetan Anand, Vijay Anand, Shekhar Kapur, Purab Kohli

Dev Anand (1923) fait partie du triumvirat des années 1960 avec Raj Kapoor et Dilip Kumar. Il tourna dans plus d'une centaine de films entre les années 1940 et 2000, dont certains ont marqué le cinéma indien, comme Kala Pani (Raj Khosla, 1958) et Guide (Vijay Anand, 1965) qui fut présenté aux Oscars. Il créa sa société de production Navketan en 1949 et fut le découvreur de plusieurs acteurs, comme Zeenat Aman.
Il épousa Kalpana Kartik pendant le tournage de Taxi Driver en 1954, et ils jouèrent ensemble dans les années qui suivirent. Son style très décontracté, et sa coiffure occidentale lui valurent le surnom de Gregory Peck indien.
Encore vivant, il a toujours des projets en tête et vient d'ouvrir un studio d'enregistement ultra-perfectionné à Bombay, à l'âge de 86 ans.

Chetan Anand (1915-1997), le frère aîné de Dev Anand, fut le plus intellectuel et le plus rêveur des trois frères. Il mena une vie de réalisateur qui donna à l'Inde l'un de ses films de guerre les plus patriotiques, Haqeeqat (1964) qui raconte les souffrances d'un bataillon indien pendant la guerre entre l'Inde et la Chine en 1962.

Vijay Anand (1934-2004), le frère cadet de Dev Anand, fut à la fois acteur et metteur en scène. Il réalisa d'ailleurs une dizaine de films avec son frère comme héros, tel le fameux Guide de 1965 où Dev donnait la réplique à Waheeda Rehman.

Shekhar Kapur (1945), le neveu de Dev Anand, est un acteur et réalisateur qui aborde des sujets très forts comme les enfants hors mariage (Masoom, 1983), les problèmes conjugaux (Drishti, 1990) ou la vie de Phoolan Devi (Bandit Queen, 1994). Il s'est fait mieux connaître après la réalisation d' Elizabeth qui obtint un oscar en 1998.

Purab Kohli (1979)
Le neveu de Shekhar Kapur débuta dans la vie comme mannequin et présentateur sur la chaîne V. Après avoir entamé une carrière cinématographique faite de petits rôles depuis 2003, il perce enfin grâce au film Rock On ! (Abhishek Kapoor, 2008) qui reçut de nombreux prix aux derniers Filmfare. A suivre.

jeudi 30 avril 2009

Glossaire de l'Inde : J & K

Jeûne.
Déjà évoqué dans les textes anciens, le jeûne fait partie de la culture indienne, à la fois d'un point de vue spirituel, pour unir le corps et l'esprit, et d'un point de vue médical pour purifier le corps. Les types de jeûnes sont très nombreux ; certains s'abstiennent de prendre telle ou telle nourrriture pendant le temps qu'ils estimeront nécessaire, d'autres jeûneront uniquement le jour de leur dieu préféré (le mardi, c'est Hanuman), pendant les grandes fêtes religieuses, ou à la pleine lune.
Ainsi, la pleine lune du mois de kartik (octobre/novembre) est marquée par le jeûne total des femmes mariées pour assurer santé et prospérité à leur époux. Cet épisode est représenté de façon romantique dans le cinéma indien, comme dans K3G (La Famille indienne) et DDLJ, où les femmes sont exemplaires (photo ci-contre : quand la lune se lève - on la regarde à travers une passoire -, c'est la fin du jeûne).

Kama Sutra.
A l'étranger, l'Inde est connue, entre autres, pour le Kama Sutra et pour les sculptures érotiques des temples de Khajuraho. Quel fossé entre ces œuvres et l'attitude des Indiens vis-à-vis de tout sujet pouvant évoquer, même de loin, une vague idée sexuelle ! La pudibonderie et la timidité des Indiens sur ce sujet sont désarmants.
Le cinéma, qui est un reflet souvent embelli de la vie indienne, suit la même règle, surveillé de près par la censure : pas de baiser sur la bouche, pas de scène dénudées. Les défilés de mode - souvent étrangers - ont même été interdits pendant quelque temps à la télévision (en particulier les défilés de maillots de bain et de lingerie).

Kargil.
En mai 1999, des rebelles soutenus par le Pakistan s'infiltrent dans le Cachemire indien près de Kargil. Il n'en faut pas plus pour que les forces indiennes interviennent dans cette région montagneuse située à plus de 5000 mètres d 'altitude. Ce sont les Etats-Unis et Bill Clinton qui mirent fin à l'affrontement en juillet 1999. Ce conflit éclair entre deux pays détenant l'arme nucléaire fit environ 1500 morts indiens dont l'Inde se demanda à quoi ils ont servis. La conséquence fut la remontée du sentiment patriotique et de l'admiration pour les soldats stationnés à la frontière avec le Pakistan. Le cinéma s'est inspiré du sujet en particulier avec LOC: Kargil (J.P. Dutta, 2003) qui fut amplement récompensé.

Khan.
L'industrie cinématographique est un nid de Khan - certains diraient un festival de Khan. Parmi les plus connus (en ordre alpha), Aamir, Irrfan, Salman, et le roi proclamé, Shahrukh. Ensemble ils influent sur la tendance de l'industrie du cinéma, et remplissent les poches de quelques producteurs - parfois eux-mêmes. Bon an, mal an, chacun sort hits ou flops qui mettent rarement leur carrière en jeu car le public reste fidèle à ses idoles.

Kolkata.
Cette ville à l'ambiance particulière, dresse fièrement ses grandioses bâtiments victoriens. Mais tout près de là, on passe directement au décati. Le célèbre Indian Coffee House de College Street, lieu de rendez-vous des écrivains, cinéastes, et étudiants depuis 1958, en est une preuve saisissante ; cage d'escalier recouverte de tracts et graffitis, tables et chaises spartiates, ambiance de syndicat. Le manque de confort ne gêne en rien les habitués qui, en bons Bengalis, aiment discuter pendant des heures.
C'est peut-être cet amour de la discussion qui a donné naissance à tous les intellectuels bengalis qui ont marqué ou marquent encore la vie culturelle du pays.

mardi 28 avril 2009

Ciné-club : les films d'action

Suraj (1966)
Ce film est destiné à ceux qui aiment l'atmosphère des films de cape et d'épée où le héros est le bandit (ou le contraire ?) et où la princesse joue à la servante. Mais qui va épouser qui ?
Un film d'aventures dans un flamboyant Technicolor où Rajendra Kumar interprète avec humour un rôle en costumes, inhabituel pour lui. Les héroïnes sont charmantes à souhait. Les chansons et les ballets sont de premier choix.
Réalisateur : T. Prakash Rao
Héroïnes : Vijayanthimala, Mumtaz
Héros : Rajendra Kumar
Compositeurs : Shankar et Jaikishen
Chanteurs : Asha et Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Sholay (Flammes, 1975)
Deux repris de justice sont engagés par un ancien policier pour débarrasser un village de ses pilleurs.
Le thème ressemble à celui des 7 Mercenaires, mais cette version intègre des éléments et des personnages typiquement indiens. Grâce, entre autres, à Amitabh Bachchan et à Dharmendra, qui forment un duo aussi disparate que possible, le film est devenu un classique qui battit tous les records de longévité à son époque.
Réalisateur : Ramesh Sippy
Héroïnes : Hema Malini, Jaya Bhaduri-Bachchan
Héros : Dharmendra, Amitabh Bachchan, Sanjeev Kumar
Compositeur : R.D. Burman
Chanteurs : Lata, Kishore
Notre avis : 3,5/5

Don (1978)
Après avoir tué le chef d'un clan mafieux (un don), la police le remplace par un sosie pour éviter une guerre des mafias.
Un rythme effréné d'un bout à l'autre du film où Amitabh joue le rôle du don et celui de son sosie, un brave chanteur des rues. C'est parfois prévisible, mais on y trouve amplement son compte. Si vous n'aimez pas Amitabh, voyez le remake de 2006 avec SRK et Priyanka.
Réalisateur : Chandra Barot
Héroïne : Zeenat Aman
Héros : Amitabh Bachchan (récompensé)
Compositeurs : Kakyanji et Anandji (2 frères)
Chanteurs : Asha et Kishore (récompensés)
Notre avis : 4/5

Calcutta Mail (2003)
Le héros arrive en train à Kolkata pour y retrouver un homme dont on lui a donné le nom. Par flash-backs on apprend petit à petit comment il en est arrivé là.
Le rythme est soutenu, Anil est parfait, Rani est jolie et coquine. Un film qui a trouvé un bon équilibre entre action parfois violente et détente.
P.S. Le Bihar est réputé pour être un Etat hors la loi.
Réalisateur : Sudhir Mishra
Héroïnes : Rani Mukerji, Manisha Koirala
Héros : Anil Kapoor
Compositeur : Anand Raj Anand
Chanteurs : Kavita, Alka, Udit, Shaan, Sukwinder
Notre avis : 3/5

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