Jeûne.
Déjà évoqué dans les textes anciens, le jeûne fait partie de la culture indienne, à la fois d'un point de vue spirituel, pour unir le corps et l'esprit, et d'un point de vue médical pour purifier le corps. Les types de jeûnes sont très nombreux ; certains s'abstiennent de prendre telle ou telle nourrriture pendant le temps qu'ils estimeront nécessaire, d'autres jeûneront uniquement le jour de leur dieu préféré (le mardi, c'est Hanuman), pendant les grandes fêtes religieuses, ou à la pleine lune.
Ainsi, la pleine lune du mois de kartik (octobre/novembre) est marquée par le jeûne total des femmes mariées pour assurer santé et prospérité à leur époux. Cet épisode est représenté de façon romantique dans le cinéma indien, comme dans K3G (La Famille indienne) et DDLJ, où les femmes sont exemplaires (photo ci-contre : quand la lune se lève - on la regarde à travers une passoire -, c'est la fin du jeûne).
Kama Sutra.
A l'étranger, l'Inde est connue, entre autres, pour le Kama Sutra et pour les sculptures érotiques des temples de Khajuraho. Quel fossé entre ces œuvres et l'attitude des Indiens vis-à-vis de tout sujet pouvant évoquer, même de loin, une vague idée sexuelle ! La pudibonderie et la timidité des Indiens sur ce sujet sont désarmants.
Le cinéma, qui est un reflet souvent embelli de la vie indienne, suit la même règle, surveillé de près par la censure : pas de baiser sur la bouche, pas de scène dénudées. Les défilés de mode - souvent étrangers - ont même été interdits pendant quelque temps à la télévision (en particulier les défilés de maillots de bain et de lingerie).
Kargil.
En mai 1999, des rebelles soutenus par le Pakistan s'infiltrent dans le Cachemire indien près de Kargil. Il n'en faut pas plus pour que les forces indiennes interviennent dans cette région montagneuse située à plus de 5000 mètres d 'altitude. Ce sont les Etats-Unis et Bill Clinton qui mirent fin à l'affrontement en juillet 1999. Ce conflit éclair entre deux pays détenant l'arme nucléaire fit environ 1500 morts indiens dont l'Inde se demanda à quoi ils ont servis. La conséquence fut la remontée du sentiment patriotique et de l'admiration pour les soldats stationnés à la frontière avec le Pakistan. Le cinéma s'est inspiré du sujet en particulier avec LOC: Kargil (J.P. Dutta, 2003) qui fut amplement récompensé.
Khan.
L'industrie cinématographique est un nid de Khan - certains diraient un festival de Khan. Parmi les plus connus (en ordre alpha), Aamir, Irrfan, Salman, et le roi proclamé, Shahrukh. Ensemble ils influent sur la tendance de l'industrie du cinéma, et remplissent les poches de quelques producteurs - parfois eux-mêmes. Bon an, mal an, chacun sort hits ou flops qui mettent rarement leur carrière en jeu car le public reste fidèle à ses idoles.
Kolkata.
Cette ville à l'ambiance particulière, dresse fièrement ses grandioses bâtiments victoriens. Mais tout près de là, on passe directement au décati. Le célèbre Indian Coffee House de College Street, lieu de rendez-vous des écrivains, cinéastes, et étudiants depuis 1958, en est une preuve saisissante ; cage d'escalier recouverte de tracts et graffitis, tables et chaises spartiates, ambiance de syndicat. Le manque de confort ne gêne en rien les habitués qui, en bons Bengalis, aiment discuter pendant des heures.
C'est peut-être cet amour de la discussion qui a donné naissance à tous les intellectuels bengalis qui ont marqué ou marquent encore la vie culturelle du pays.
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