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lundi 31 octobre 2011

Filmfare vintage : Suchitra Sen


Star du cinéma bengali, Suchitra Sen figure sur cette couverture d'octobre 1958.
A cette époque (et pendant 20 ans en tout), elle forme un couple vedette à l'écran avec l'acteur Uttam Kumar dans des réalisations bengalies.
Pour le cinéma hindi, elle est Paro dans le Devdas de Bimal Roy en 1955, et l'héroïne de Aandhi de Gulzar en 1975.

Cette semaine, c'est Ashok Kumar qui répond aux lecteurs !

dimanche 30 octobre 2011

Star Ya Rockstar (2) avec Himesh Reshammiya

Mansi, actrice ou chanteuse ?
Durant ce 2e week-end de Star Ya Rockstar, Himesh Reshammiya et venu faire un petit tour pour promouvoir son prochain film. Vous le verrez assis entre les deux juges.

Les candidats qui m'ont le plus plu cette semaine sont...

Chhavi qui manque un peu de souffle, mais elle est mignonne et sensuelle quand elle chante Raat Akeli Hai du film Jewel Thief (Vijay Anand, 1967)


Sumeet interprète la chanson Tum Jo Mil Gaye Ho, tirée du film Hanste Zakhm (Chetan Anand, 1973)



Et Mansi qui fait preuve d'un grand professionnalisme pour la chanson Gunjasa Hai Koi Iktava de Wake Up Sid (Ayan Mukerji, 2009)

samedi 29 octobre 2011

Chanson de Veer Ghatotkach (1949)

Au début de sa carrière, Meena Kumari interprète de petits rôles dans des films mythologiques. Voici une chanson de l'un de ces films, Veer Ghatotkach, inspiré du Mahabharata, en 1949.
Réalisateur : Nanabhai Bhatt
Compositeur : S.N. Tripathy


vendredi 28 octobre 2011

C'est dans quoi ? Photo 48

Mahal
Sur la photo 47, vous avez peut-être reconnu Ashok Kumar dans une ambiance très expressionniste.
En effet, il entend une voix éthérée qui chante (celle de Lata) ; c'est dans le film Mahal (Kamal Amrohi, 1949) où une jeune Madhubala de 16 ans avait fort impressionné le public.
Voici la célèbre chanson du film.

Peu de gagnants cette semaine, seulement Antoine et Carimen.

Est-ce que la photo suivante vous inspire un peu plus ?

Photo 48
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jeudi 27 octobre 2011

Bollywood et les faits divers

C'est à nouveau JJ qui nous écrit un billet cette semaine. Personne ne veut lui tenir compagnie ?

Comme un véritable scénario, la réalité dépasse souvent la fiction dans le milieu du cinéma, où on finit par se croire... au cinéma et au-dessus des lois !

Le cas Anand
Priya Rajvansh
Chetan Anand, réalisateur bien connu et frère de Dev Anand, après la séparation d'avec sa femme,  a eu une liaison assez longue avec Priya Rajvansh, son actrice fétiche et véritable star, qui a connu quelques succès (Heer Ranjha, Haqeeqat).
A la mort de Chetan Anand en 1997, cette brave dame, de 50 ans à l'époque, couchée sur le testament a voulu faire valoir ses droits à l'héritage... mais les fils de Chetan, Vivek (un acteur) et Ketan (réalisateur et producteur) ne l'entendent pas de cette oreille, aux dires de l'enquête, et vont assassiner l'héritière gênante !
Condamnés à la prison à vie, ils ont fait appel... et sont apparemment libres depuis ! Only in India !

Le cas Jessica Lal
En 1999 lors d'une soirée, le fils d'un politicien sort son revolver et abat la barmaid d'occasion (une top model) qui refusait de le servir.
Près de 300 personnes sont là, dont de nombreux témoins de la scène et le cas semble entendu. Mais en fait, l'influence du père et les tractations de la police feront se "retourner" la plupart des témoins et le fils sortira acquitté d'un premier procès... (voir la suite plus bas)


C'est la persistance de la famille et de quelques personnes intègres qui finiront par faire rouvrir le dossier ; en appel,  la haute cour de justice condamnera le coupable. Tout est bien qui finit bien mais les dommages collatéraux sont intéressants : en effet parmi les témoins "retournés" il y avait un acteur, Shayan Munshi qui avait été assez lâche (il avait même tenté de fuir l'Inde), mais dont la carrière ralentie continuera dans les années 2000. Only in India !
L'affaire a donné deux films (le calamiteux Halla Bol de Rajkumar Santoshi, et le moyen No One Killed Jessica de Raj Kumar Gupta), mais un assez joli roman, Les Derniers Flamants de Bombay de Siddharth Sanghvi. 

Le cas Shakti Kapoor
En 2005, India TV envoie chez Shakti Kapoor, médiocre acteur qui va se faire piéger, une reporter se faisant passer pour une jeune actrice voulant débuter dans le cinéma.
L'acteur lui fait directement des avances sexuelles très explicites pour l'aider, du genre promotion canapé. Banni de la "guilde des acteurs" pendant une semaine seulement, cela ne l'empêche pas de continuer à tourner, et en 2009 il joue le rôle d'un vieux pervers dans De Dana Dan (Priyadarshan).

mercredi 26 octobre 2011

Bollywood Tour


Si par hasard vous vous retrouvez à Bombay pendant un voyage en Inde, pourquoi ne pas en profiter pour visiter la ville en y ajoutant quelques sites liés au cinéma ?

Prenez un taxi, dont le chauffeur vous sera d'un grand secours, car il négociera pour vous, et tentez de visiter l'un des nombreux studios qui ont essaimé dans la métropole. 
Le plus grand, Film City, qui s'étend sur plusieurs hectares, voit souvent passer acteurs et réalisateurs ; peut-être pourrez-vous même assister à un tournage... Il n'est pas facile d'y entrer sans autorisation (où l'obtenir, nous ne l'avons pas encore découvert). 
D'autres comme Mehboob Studios, Filmistan, Filmalaya et R.K. Studios, acceptent encore les visiteurs de passage, généralement après négociation...
Prévoyez large, car les temps de parcours sont importants à cause des encombrements et de l'éloignement (si vous partez de Colaba ou de Fort, par exemple).

La maison coloniale de SRK
et l'immeuble qu'il a fait construire
Des maisons d'acteurs sont groupées dans le quartier de Juhu (Amitabh Bachchan), et dans celui de Bandra (Shah Rukh Khan, Salman Khan). Votre chauffeur de taxi les connaît sûrement.
Si vous êtes vraiment fan et patient, l'apparition de votre vedette préférée vous rapportera peut-être un autographe ! Tels des dévots devant un temple, de nombreux Indiens attendent sous les fenêtres de leurs idoles uniquement pour les voir apparaître !

Chor Bazaar
L'étape suivante vous mène dans un quartier des plus animés ; pénétrez dans le bric-à-brac de Chor Bazaar et demandez les échoppes d'affiches de cinéma. Les affiches des années 50 et 60 sont les fragiles représentants  d'un art populaire disparu. Cependant, il existe encore un peintre dont le studio se trouve à l'intérieur de l'Alfred Cinema. Il y officie quelques jours par semaine.

Un lieu calme et verdoyant vous attend au cimetière musulman de Juhu où quelques stars de l'âge d'or (Madhubala, Nargis, ou Mohammed Rafi...) ont été enterrées (et parfois déplacées) et où de nombreux Indiens viennent régulièrement déposer des fleurs les jours anniversaires. Attention, les femmes n'ont pas accès au cimetière.

L'Eros à l'architecture Art déco
Ne quittez pas Mumbai sans aller au cinéma
Le Regal, l'Eros et le Maratha Mandir, à salle unique, sont  des rescapés de l'Art déco et valent le coup d'œil. Les multiplexes, tels le Metro ou l'Inox, quant à eux, ressemblent à des cinémas occidentaux et le prix de la place y est plus élevé.

Terminons par les achats : pour les DVD et les CD de chansons de films c'est Rythm House dans le quartier de Kala Ghoda qui est la boutique de référence.
Côté livres (en anglais, bien sûr), Oxford Bookstore à Churchgate, Crossword  à Kemp's Corner, et le Strand Book Stall à Fort sont les plus recommandés.

Et si vous n'avez pas envie de vous débrouiller seul, il existe maintenant de nombreuses agences (voir sur internet) qui vous montrent studios, cours de danse, et maisons de stars. Les prix sont souvent prohibitifs.

CLAP DE FIN !

mardi 25 octobre 2011

Ciné Club : Meena Kumari

Fin des années 1950

En 1932, Meena Kumari (de son vrai nom Mahjabeen Bano) naît dans une famille très modeste ; son père est acteur de théâtre, professeur de musique et poète ourdou ; occasionnellement, il joue de petits rôles et compose de la musique pour le cinéma. Avant son mariage, sa mère était actrice et danseuse sur scène.
Sans doute pour faire mieux vivre sa famille, le père de Meena Kumari l'emmène sur les plateaux de de tournage où elle commence à jouer sous le nom de Baby Meena à l'âge de 7 ans. Tant et si bien que dans les années 40, c'est elle qui fait vivre sa famille (comme Madhubala). C'est sa période de films mythologiques tels Veer Ghatotkach et Shri Ganesh Mahima.
C'est en 1952 qu'elle fait une véritable percée en 1952 grâce au film de Vijay Bhatt, Baiju Bawra qui lui apporte son 1er Filmfare de meilleure actrice.
Elle reçoit son 2e Filmfare pour Parineeta (Bimal Roy) et commence ensuite à jouer des rôles dramatiques, qui lui valent le titre de reine de la tragédie, entrecoupés de comédies comme Azaad (C. Ramchandra, 1955), Miss Mary (L.V. Prasad, 1957) ou Kohinoor (S.U. Sunny, 1960).
Son 3e Filmfare lui est attibué en 1962 pour le superbe Sahib Bibi Aur Ghulam (Abrar Alvi) produit par et interprété par Guru Dutt.
Les 4 années qui suivent connaissent encore la gloire et un 4e Filmfare pour Kaajal (Ram Maheshwari) malgré la cirrhose du foie qui va l'obliger à aller se soigner à l'étranger.
Petit à petit sa santé de dégrade, mais elle va terminer Pakeezah et s'éteindre quelques semaines après sa sortie.

Baiju Bawra (1952). Amour
Le jeune Baiju, élevé par son père musicien, n'a qu'une idée en tête : défier le musicien de la cour d'Akbar, le célèbre Tansen, responsable de la mort de son père.
C'est bien sûr autour de la musique classique hindoustanie que le film s'articule. Dans l'histoire d'amour parallèle, ne pas oublier Meena Kumari qui gagne son premier Filmfare (c'était la première année des Filmfare).
Il en est de même pour le compositeur Naushad qui gagne ici le seul Filmfare de sa carrière.
Réalisateur : Vijay Bhatt
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Bharat Bushan
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Azaad
(1955). Comédie
Enlevée par son prétendant, une jeune fille est délivrée par un bandit très gentleman qui la ramène chez elle. Bien sûr, elle est tombée amoureuse de son sauveur et désire l'épouser. Pas si simple que ça...
A voir pour le couple Meena-Dilip, ce dernier jouant ici son premier double rôle. Les. chansons de Meena sont délicieuses
Réalisateur : S.M. Sriramulu Naidu
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Dilip Kumar, Pran
Compositeur : C. Ramchandra
Chanteurs : Lata, Usha, C. Ramchandra, Raghunath Jadhav
Notre avis : 3/5

Sahib Bibi Aur Ghulam (1962). Drame
Au début du XXe siècle, un jeune homme, qui arrive de la campagne, devient serviteur dans un palais de Calcutta. Il découvre la vie de riches propriétaires bengalis. Dans la famille qu'il sert, il remarque en particulier la jeune belle-fille qui se languit de son mari qui l'abandonne tous les soirs pour rejoindre les danseuses et boire de l'alcool. Il devient le confident de la femme délaissée.
Belle reconstitution historique, ce film, officiellement attribué à Abrar Alvi, le dialoguiste habituel de Guru Dutt, porte la patte de ce dernier. Il reçoit de nombreux Filmfare : pour la photo, pour le meilleur réalisateur, pour la meilleure actrice et un National Award.
Réalisateur : Abrar Alvi
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Guru Dutt
Compositeur : Hemant Kumar
Chanteurs : Asha, Geeta, Hemant
Notre avis : 4/5

Pakeezah (1972). Drame
Née d'une liaison de sa mère avec un nawab, Pakeezah est adoptée par sa tante qui tient un établissement de tawaif. Elle grandit en apprenant la culture ourdoue, puis se présente devant des hommes riches pour lesquels elle danse et chante des poèmes (dans la tradition ourdoue, les poèmes sont chantés).
Lors d'un voyage en train, un inconnu, fasciné par le pied orné de bijoux de Pakeezah endormie, lui laisse un message sous forme de poème, qu'elle garde précieusement ; l'inconnu la retrouve et veut l'épouser pour la sortir de sa situation, ce qu'elle refuse pour ne pas faire retomber l'opprobre sur lui et sa famille.
Il fallut plus de 10 ans à Kamal Amrohi pour réaliser ce film avec son épouse Meena Kumari, car ils s'étaient séparés puis de nouveau réunis pendant le tournage. Meena Kumari mourut de son alcoolisme quelques semaines après la sortie du film.
Empreint d'une grande poésie, servi par la musique de Ghulam Mohammed et le jeu de Meena Kumari, plus tragique que jamais, Pakeezah est un classique incontournable.
Réalisateur : Kamal Amrohi
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Ashok Kumar, Raaj Kumar
Compositeur : Ghulam Mohammed
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi
Notre avis : 4/5

Et aussi : Parineeta (Bimal Roy, 1953), Kohinoor (S.U. Sunny,1960), Aarti (Phani Majumdar,1962), Main Chup Rahungi, A. Bhimsingh,1962), Dil Ek Mandir (C.V. Shridhar, 1963), Kaajal (Ram Maheshwari, 1965), Phool Aur Patthar (O.P. Rakhan, 1966)

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