Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

samedi 6 juin 2009

Chanson de film - Aradhana (1969)

Aradhana (Dévotion) fait partie de la dizaine de films que Rajesh Khanna et Sharmila Tagore tournèrent ensemble. Celui-ci reçut 4 récompenses et connut le succès grâce au couple d'acteurs, mais aussi grâce à ses chansons interprétées par le quartet gagnant.
Mere Sapnon Ki Rani (La Reine de mes rêves) est la chanson d'introduction où Rajesh, dans sa voiture, laisse entendre qu'il est à la recherche d'une épouse. Sharmila, aux superbes accroche-cœurs, qui fait semblant de lire un bouquin d'Alister Mac Lean, a compris le message.

La chanson a été tournée sur la route qui longe la voie ferrée du toy train (l'écartement des rails n'est que de 61 cm) qui joint Siliguri à Darjeeling en 9 heures après 80 km de trajet en épingles à cheveux dans un paysage préhimalayen. La dénivellation du trajet est tout de même de plus de 2 000 mètres. Ce train existe toujours et fonctionne quotidiennement.
Réalisateur : Shakti Samanta (1925-2009)
Héroïne : Sharmila Tagore (membre du jury au Festival de Cannes 2009)
Héros : Rajesh Khanna
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi, Kishore (pour cette chanson, Mohd. Rafi étant en pèlerinage)

vendredi 5 juin 2009

Familles du cinéma indien : les Khanna (de Rajesh)

De g. à dr. : Rajesh, Dimple, Twinkle, Akshay, Rinke

Rajesh Khanna (1942)
Après avoir connu quelques déboires à ses débuts en 1966, la carrière de Rajesh Khanna s'annonça fulgurante. Il fut sans doute la première superstar du cinéma indien assailli par une foule de femmes embrassant sa voiture partout où il allait et recevant des lettres d'amour écrites avec du sang. Malgré une période faste qui ne dura qu'une dizaine d'années et une longue carrière de plus de 100 films, il ne fut récompensé que 6 fois.
C'est en 1974 qu'il épousa Dimple Kapadia, jeune actrice qui avait fait des débuts extrêmement remarqués dans Bobby de Raj Kapoor en 1973.

Dimple Kapadia (1957)
Elle représenta dès son premier film (à 16 ans) un fort symbole de sexualité féminine. Son mariage avec Rajesh Khanna fut un événement à la taille de leur popularité.
Malgré le succès de son premier film, elle mit fin à sa vie professionelle pour élever ses enfants et pour divorcer en 1984, avant de reprendre sa carrière et de prouver qu'elle n'était pas seulement un sex-symbol. Ses diverses récompenses en sont la preuve. Elle continue de tourner dans des rôles plus ou moins secondaires.

Twinkle Khanna (1974)
La fille aînée de Rajesh et de Dimple entre dans l'arène de Bollywood en 1995, et en ressort en 2001 après une quinzaine de films plus ou moins probants. C'est l'année où elle épouse Akshay Kumar, dont on commence à reconnaître le talent. Twinkle a maintenant abandonné les plateaux pour élever son fils et connaître une autre vie dans ses boutiques de décoration.

Akshay Kumar (1967)
Né au Pendjab (son succès à l'étranger vient de l'importante diaspora penjabie), il est d'abord connu somme acteur de films d'action dans la série des Khiladi ; il élargit petit à petit son répertoire vers le romantique et le drame, et enfin vers les films comiques où il excelle. Vu son séduisant physique, on lui a prêté de nombreuses relations avec ses partenaires de cinéma. Mais cela ne nous regarde pas !

Rinke Khanna (1977)
La fille cadette de Rajesh et de Dimple s'est essayée quelque temps au cinéma, de 1999 à 2004. L'expérience n'ayant pas été concluante, elle s'est mariée.

jeudi 4 juin 2009

Glossaire de l'Inde : V, Y & Z

Vache.
A la campagne ou en ville (même à Bombay), elle est toujours là, mâchonnant tranquillement de l'herbe ou une peau de banane offerte par un passant.
Nourrir une vache qui donne du lait et de la bouse, 2 éléments indispensables dans les zones rurales, fait partie de la vie courante. En effet, en Inde, la bouse n'est pas beurk ; c'est un combustible que l'on mélange à la paille, et que l'on fait sécher en galettes plates sur les murs au soleil. Les femmes préparent la cuisine grâce à ce carburant écologique et économique.
Tant qu'elle donne du lait, la vache est bichonnée, ses cornes sont peintes pour les fêtes, on décore son encolure de clochettes et de fleurs. Mais dès qu'elle n'est plus utile, son propriétaire l'abandonne dans la rue aux bons soins de la communauté.

Yamuna.
C'est l'un des plus importants fleuves indiens qui prend sa source dans l'Himalaya, traverse Delhi et Agra avant de se jeter dans le Gange à Allahabad, en Uttar Pradesh.
Considéré comme un fleuve sacré, au même titre que le Gange, il attire d'importants pèlerinages qui se déroulent dans ses eaux : ainsi son confluent avec le Gange et la Saraswati à Allahabad voit-il un immense pèlerinage tous les 12 ans, déterminé par la position des planètes. Pendant 3 semaines, des abris provisoires sont construits et des dizaines de millions de pèlerins viennent prier et se tremper dans les eaux du fleuve selon un horaire très strict.

Zoroastrien.
Il existe en Inde, une petite communauté, surtout rassemblée à Bombay, dont il subsiste de nombreuses traces. Ils ont gardé leurs coutumes et continuent de pratiquer la religion de Zoroastre comme autrefois en Iran, sous les Sassanides.
Les parsis (zoroastriens installés en Inde) ont quitté l'Iran au moment des invasions arabes du VIIe siècle pour aller d'abord s'installer au Gujarat, dont ils ont adopté la langue.
Ils sont étroitement liés au développement de la ville de Bombay. En effet, dès le début du xxe siècle, leur réussite dans le coton, la presse et l'industrie (voir Tata) leur ont permis de faire construire maints immeubles, hôpitaux ou écoles qui font partie du paysage urbain. Il existe encore quelques cafés parsis à l'ambiance désuète, mais leur nombre diminue, comme celui des parsis eux-mêmes. En effet, dans cette communauté qui compte moins de 70 000 membres en Inde, le taux de natalité est bas, et l'émigration est en augmentation.

Ce glossaire de l'Inde est maintenant terminé. Il m'a été inspiré par les articles de Shashi Tharoor dans le Times of India en 2007 ; Shashi Tharoor qui est le nouveau ministre indien des Affaires étrangères depuis le 26 mai.

Je suis en train de vous préparer une nouvelle série sur un thème que vous découvrirez jeudi prochain... mais je n'ai pas de ministre sous la main
!

mercredi 3 juin 2009

Sanjay Subrahmanian au Théâtre de la Ville

Même sans être connaisseurs en chant carnatique, nous avons pû nous laisser transporter par ce chanteur originaire du Tamil Nadu, accompagné d'un violon et d'un mridangam.
Dès le premier raga, nous avons ressenti son plaisir de chanter, d'ajouter des fioritures vocales dans ses improvisations, le tout avec une facilité déconcertante.
Il me manque le vocabulaire musical carnatique pour expliquer ce spectacle, je me contenterai donc de dire que ce fut un coup de cœur.

mardi 2 juin 2009

Ciné-club : Amitabh Bachchan, années 1970

Amitabh Bachchan (1942), surnommé Big B, est l'acteur auquel les Indiens s'identifient le plus depuis les années 1970. Adulé par des millions de fans, il continue de tourner, parfois gracieusement, pour satisfaire son public. A noter que les grands acteurs vouent un respect illimité à leurs fans, et ne cessent de le dire.
Parmi les 170 films auxquels Bachchan a participé, soit en voix
off (il a une belle voix de baryton), soit en participation, soit comme héros, voici des films de genres différents de la décennie 1970 qui a été particulièrement fertile, peut-être à cause de l'état d'urgence.
Vous aurez droit à un ou plusieurs autres volets Bachchan plus tard, sa carrière le vaut bien.
Je vous avais déjà conseillé Sholay et Don dans le ciné-club des films d'action, je ne les ai donc pas répétés ici.

Saudagar (1973)
Cette chronique rurale sur la relation entre un jeune homme qui recueille le sucre de palme liquide et une veuve plus âgée qui le transforme en sucre solide est très inhabituelle pour Amitabh qui, encore jeune, donne une idée de son talent. Presque un film parallèle.
Réalisateur : Sudhendu Roy
Héroïne : Nutan
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : Ravindra Jain
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi, Kishore, Manna Dey
Notre avis : 3/5


Zanjeer (1973)
Un policier injustement démis de ses fonctions, cherche à retrouver les assassins de sa famille, aidé par une rémouleuse et un Pathan (membre d'une tribu afghane).
L'un des premiers films où Amitabh incarne le rebelle qui fut son "fonds de commerce" pendant une partie de sa carrière. Superbement épaulé par sa femme Jaya et Pran, l'un des meilleurs seconds rôles du cinéma indien.Réalisateur : Prakash Mehra (1939-2009)
Héroïne : Jaya Bhaduri -Bachchan (épouse d'Amitabh depuis ce film)
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeurs : Anandji-Kalyandji
Chanteurs : Asha, Mohd. Rafi, Manna Dey
Notre avis : 3/5


Deewar (1975)
Deux frères vivent misérablement avec leur mère. Pour sortir de leur condition, chacun va choisir sa voie : l'un devient escroc pour offrir à sa mère tout ce qui lui a manqué, l'autre devient policier.
Un des films les plus marquants dans la carrière d'Amitabh. Un classique du genre "frères ennemis" où Amitabh affronte Shashi Kapoor, avec lequel il forma plusieurs duos cinématographiques.
Réalisateur : Yash Chopra
Héroïnes : Nirupa Roy, Neetu Singh
Héros : Amitabh Bachchan, Shashi Kapoor (petit frère de Raj)
Compositeur : R.D. Burman
Chanteurs : Asha, Kishore, Manna, Bhupendra Singh
Notre avis : 3,5/5

Amar Akbar Anthony (1977)
Une comédie débridée où trois frères en bas âge sont séparés puis recueillis par des familles de religions différentes. Lorsqu'ils se retrouvent, l'un est chrétien, le deuxième, musulman, et le dernier, hindou.
Une distribution exceptionnelle, pour ce film hors du commun. Ne pas rater, entre autres, Amitabh saoul devant son miroir, et Rishi chantant un qawwali sur scène
Réalisateur : Manmohan Desai
Héroïnes : Neetu Singh (épouse de Rishi Kapoor en 1980), Parveen Babi, Shabana Azmi
Héros : Amitabh Bachchan, Rishi Kapoor (fils de Raj), Vinod Khanna
Compositeur : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Mohd Rafi, Kishore, Mukesh, Mahendra Kapoor
Notre avis : 3,5/5

Muqaddar ka Sikandar (1978)
Un petit orphelin est renvoyé pour une raison futile de la maison de l'avocat où il est serviteur. Pour se venger de cette injustice, il décide de s'enrichir - d'une façon peu légale - et de revenir chez l'avocat. Une histoire d'amour avec la fille de l'avocat, une autre avec une prostituée, et une histoire d'amitié avec un autre avocat viennent habilement s'imbriquer dans cette histoire de vengeance parfaitement interprétée.
Réalisateur : Prakash Mehra
Héroïne : Rakhee Gulzar, Rekha
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeurs : Anandji-Kalyandji
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi, Kishore, Mahendra Kapoor
Notre avis : 3/5

Kala Patthar (1979)
Un homme dont la conscience est sans cesse triturée par un accident du passé va tenter de retrouver l'estime de soi en travaillant dans une mine de charbon.
Amitabh dans un rôle d'intraverti qui lui va à merveille. De nombreuses scènes réalistes dans la mine, et trois histoires d'amour pour ce film qui sort malgré tout des sentiers battus.Réalisateur : Yash Chopra
Héroïnes : Rakhee, Neetu, Parveen Babi
Héros : Amitabh Bachchan, Shashi Kapoor, Shatrughan Sinha
Compositeur : Rajesh Roshan (oncle de Hrithik Roshan)
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi, Kishore, Mahendra Kapoor
Notre avis : 3/5

Et aussi : Bombay to Goa, S. Ramanathan, 1972 (comédie policière), Zameer, Ravi Chopra, 1975 (amour et quiproquo), Kabhi Kabhie, Yash Chopra, 1976 (amour), Alaap, Hrishikesh Mukherji, 1977 (amour et rébellion), Don, Chandra Barot, 1978 (aventure), Trishul, Yash Chopra, 1978 (vengeance)

lundi 1 juin 2009

Bachchanalia, The Big Book

De Bombay, nous avons rapporté un nouvel ouvrage sur Bachchan, aussi lourd que grand ; 40 années de carrière superbement illustrées de photos et d'affiches, émaillées d'anecdotes et de citations.

Couverture à la façon des affiches des années 1970 (au milieu c'est Deewar, comme vous l'avez ci-dessous).

Tout en bas, les pages d'Amar Akbar Anthony avec Amitabh en curé. Quel plaisir, ce livre !



Bachchanalia de Bhawana Somaaya & Osian's CARD, Bombay, janvier 2009 (en anglais)



dimanche 31 mai 2009

La photo de la semaine - Agra

© Bollymages. Agra, septembre 1992

Le Taj Mahal comme on ne le voit pas souvent : sur la terrasse inférieure du mausolée, deux femmes bavardent : "Quatorze enfants ? J'espère que c'étaient des garçons !"

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...