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lundi 30 novembre 2009

Sonia Gandhi, un destin exceptionnel

Née en Italie en 1946, Sonia Maino ne sait pas que son avenir va la conduire à l'un des postes politiques les plus importants du monde.
Elle rencontre en effet, Rajiv Gandhi, fils aîné du Premier ministre indien, Indira Gandhi, venu faire ses études à l'université de Cambridge. Ils se marient 3 ans plus tard, en 1968, à Delhi où Sonia s'installe avec son époux.
La vie de Sonia Gandhi va être marquée par plusieurs événements qui vont infléchir le cours de sa vie.
En 1981, Rajiv Gandhi, qui est pilote de ligne, démissionne d'Air India après la mort de son frère cadet, Sanjay, dans un accident d'avion. Malgré la circonspection de Sonia, il entre en politique, conseillé par sa mère, Indira Gandhi.
En 1984, Indira Gandhi est assassinée par deux de ses gardes sikhs : elle avait envoyé la troupe dans le haut lieu du sikkihisme, le temple d'Or à Amritsar, où des sikhs indépendantistes s'étaient réfugiés. La réponse ne s'est pas fait attendre.
Rajiv Gandhi devient alors naturellement le nouveau Premier ministre de L'inde.
C'est en 1991 que Rajiv Gandhi est aussi assassiné au Tamil Nadu, par une femme kamikaze (conséquence de l'envoi ambigu de troupes indiennes au Sri Lanka dans le conflit qui opposait le gouvernement de Colombo aux Tigres tamouls indépendantistes).
Sonia Gandhi refuse alors de devenir Premier ministre et se retire de la scène pendant plusieurs années où le parti du Congrès, traditionnellement conduit par un Gandhi, voit son pouvoir s'amenuiser devant la montée du B.J.P. (parti d'extrême droite).
Pour aider le parti du Congrès en perdition, elle réapparaît malgré ses réticences envers la politique qui lui avait déjà pris sa belle-mère et son mari.
En 1999, elle devient présidente du parti du Congrès qu'elle mène à la victoire aux élections générales de 2004 : sa campagne dans toute l'Inde et son attitude sociale vis-à-vis des campagnes et des plus pauvres sont sans doute les raisons de sa victoire.
Contre toute attente, elle refuse le poste de Premier ministre qui lui revenait, et qui fut confié à Manmohan Singh (comme son nom l'indique, il est sikh) ; elle fait ainsi taire le B.J.P. qui lui reproche d'être née italienne et de ne pas parler impeccablement le hindi...
Elle n'a sans doute pas dit son dernier mot : son fils Rahul est secrétaire général du parti, et sa fille Priyanka a organisé la campagne de Rahul, bien qu'elle affirme ne pas s'intéresser à la politique.

dimanche 29 novembre 2009

Tombe d'Aurangzeb à Khuldabad

© Bollymages. Aurangabad, janvier 2008.

Shah Jahan avait choisi la splendeur du Taj Mahal comme tombeau.
Son fils, Aurangzeb, le dernier des Grands Moghols, est quant à lui inhumé ici, dans cette simple tombe entourée de jali (fenêtre sculptée) de marbre blanc, non loin d'Aurangabad.

samedi 28 novembre 2009

Jayalalitha du cinéma à la politique

Voici la suite d'hier. Vous ne rêvez pas, c'est bien la même femme que vous voyez d'abord en actrice plutôt svelte pour le Sud de l'Inde, puis en femme politique tout en rondeurs, telle qu'elle est maintenant. D'ailleurs, je vous l'avais déjà montrée en peinture avec M.G.R. en janvier dernier.

vendredi 27 novembre 2009

Chanson de Ragasiya Police 115 (1960, tamoul)

Petit intermède tamoul avec les grandes vedettes des années 1960 : MGR et Jayalalitha qui devinrent tous deux Chief Ministers du Tamil Nadu (pas en même temps), tant l'adoration vouée aux acteurs de cinéma y est hors normes. Moi aussi j'adore cette chanson ! La suite demain...

jeudi 26 novembre 2009

Saregamapa Mega Challenge

Saregamapa L'il Champs s'est terminé avec la victoire de Hemant que je vous avais montré plusieurs fois.
Voici donc une nouvelle compétition de chant, Saregamapa Mega Challenge, qui oppose des concurrents gagnants des émissions précédentes de Zee TV.
Je vous propose d'écouter l'un de mes préférés, Raja Hasan (qui représente son Rajasthan natal) ; il a terminé 2e en 2007 et a commencé une carrière de chanteur de play-back.
Les juges de cette émission sont les chanteurs Suresh Wadkar et Alka Yagnik qui remuent la tête parce qu'ils apprécient ce qu'ils entendent.
Avant le début de la chanson, on a droit à un rapide flash-back sur le passé du chanteur à Saregamapa.

mercredi 25 novembre 2009

Shivkumar Sharma et Zakir Hussain à Paris

Le 12 décembre, se produiront à la salle Pleyel deux grands noms de la musique hindoustanie, en l'occurrence Shivkumar Sharma, joueur de santour (instrument originaire du Cachemire où Sharma est né en 1938), et Zakir Hussain, maître des tablas.
C'est suffisamment exceptionnel pour être signalé.
Ceux qui ne connaissent pas le santour peuvent en avoir un aperçu dans la vidéo qui suit, où Shivkumar Sharma (cheveux blancs) joue en duo avec son fils, Rahul, aussi joueur de santour, accompagné de tablas et de la traditionnelle tanpura (au fond).
La connivence entre tous les musiciens est primordiale puisque la musique est improvisée sur un raga aux règles strictes.

mardi 24 novembre 2009

Ciné-club : Sanjay Leela Bhansali

Ancien élève du Film and Television Institute of India, Sanjay Leela Bhansali (1963-) fait ses premières armes auprès de Vidhu Vinod Chopra : il s'intéresse plus particulièrement à la musique de Parinda (1989), et assiste Chopra dans 1942: A Love Story (1993).
Ils se séparent en 1996, alors que Bhansali réalise son premier film, Khamoshi: The Musical avec Manisha Koirala. Malgré de bonnes critiques, le film ne plaît pas au public, sans doute pour cause de sujet "sérieux" : le combat d'une jeune fille pour communiquer avec ses parents sourds-muets et faire sa vie.
Bhansali traitera à nouveau du handicap dans Black, qui connaîtra quant à lui un immense succès. Je vous dirai pourquoi plus bas ! Vous savez déjà ?
Après 3 succès à la suite, en 1999, 2002 et 2005, son Saawariya connaît un flop, mais fait connaître un petit nouveau prometteur, Ranbir Kapoor, fils de Rishi Kapoor.
Passionné de musique, il a monté au Châtelet à Paris l'opéra-ballet Padmavati en mars 2008, avec toute la pompe qu'on lui connaît.
Attendons son prochain film, actuellement en cours de tournage, avec Aishwarya Rai et Hrithik Roshan.

Hum Dil De Chuke Sanam (Chéri, mon cœur t'appartient, 1999)
Une famille élargie aisée, qui vit dans un palais du désert du Kutch (au Gujarat, quoique mêlé de Rajasthan...), voit débarquer un jeune cousin éloigné, NRI d'Italie, venant apprendre le chant classique hindustani avec le père de famille, célèbre chanteur.
Le cousin tombe amoureux de la fille à marier qui a été promise au fils d'un ami proche de la famille. La jeune fille se marie selon les ordres de son père, et son mari se rend compte de sa tristesse. Pas bête, il comprend qu'elle est amoureuse du cousin qui est maintenant retourné en Italie, et va l'aider à le retrouver grâce à sa bonne étoile (il a de la chance, cette partie du film a été en fait tournée à Budapest, en Hongrie). La jeune femme retrouve son NRI, mais touchée par le sacrifice de son époux, elle préfère rester avec lui. L'honneur de la femme indienne est sauf !
Le scénario qui, par moments, semble un peu ridicule n'efface pas la mise en scène et la photographie qui sont les points forts de Bhansali. Musique, paysages, ballets ; un spectacle complet.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali (pour la petite histoire, Leela est le prénom de sa mère adorée)
Héroïne : Aishwarya Rai
Héros : Salman Khan, Ajay Devgan
Compositeurs : Ismail Darbar, Anjan Biswas
Chanteurs : Kavita, Alka, Hariharan, Shankar, Udit
Chorégraphe : Saroj Khan
Notre avis : 3,5/5


Devdas (2002)
Au début du XXe siècle, Devdas, jeune homme riche qui connaît sa voisine, Paro, depuis l'enfance part faire ses études à l'étranger ; il revient après quelques années, prêt à épouser Paro. Les parents de Devdas ne sont pas d'accord : la mère de Paro a été danseuse ; c'est très mal vu, le déshonneur risque de tomber sur la famille. La mère de Paro, dépitée, décide alors marier Paro à un veuf encore plus riche que les parents de Devdas.
Et voilà que Devdas sombre dans l'alcool et fréquente les bordels où Chandramukhi, une prostituée, veut le sortir de son addiction.
C'est la énième version du roman bengali classique du même nom.
Présenté hors concours à Cannes, Devdas fait partie des premières grandes productions qui ont frappé les écrans français. Il a de quoi séduire : une fameuse distribution, des décors à la Bhansali, des ballets à couper le souffle sur une musique d'Ismail Darbar, un habitué de Bhansali.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali
Héroïnes : Aishwarya Rai, Madhuri Dixit
Héros : SRK
Compositeur : Ismail Darbar
Chanteurs : Kavita, Shreya, Kay Kay, Udit
Chorégraphes : Saroj Khan, Vaibhavi Merchant
Notre avis : 3,5/5

Black (Noir, 2005)
Une famille emploie un éducateur pour prendre soin de leur fillette aveugle, sourde et muette. Malgré ses méthodes peu communes, l'éducateur va convaincre les parents de le garder en leur montrant les progrès de leur fille qui ira loin sur le chemin de la vie, alors que lui tombe dans la maladie.
Black est sans doute le plus grand succès de Bhansali, sans danse et avec une seule chanson. Tout est fondé sur le jeu des acteurs, parmi lesquels un Amitabh Bachchan éblouissant de justesse. Le film reçut 11 Filmfare et de nombreuses autres récompenses qui saluèrent l'interprétation, la réalisation, et la photographie.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali
Héroïnes : Rani Mukherji, Ayesha Kapoor
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : Monty
Chanteuse : Gayatri Ganjawala
Notre avis : 4/5

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