En route, le paysage devient de plus en plus aride, seuls quelques arbres résistent à la sécheresse, et les premiers dromadaires apparaissent, avec leurs imposantes cargaisons de branchages ou de foin.
La route est bonne, la vitesse moyenne est de 50-60 km/h et il faut parfois piaffer derrière un camion avant de pouvoir le doubler...
A Mandawa, nous trouvons facilement à nous loger dans l'une de ces maisons du XIXe siècle de commerçant marwari (le Marwar est situé au sud-ouest du Rajasthan).
La région du Shekhawati est truffée de ces maisons de maître raffinées (les haveli) à l'architecture particulière, dont certaines ont été transformées en hôtels. C'est grâce au commerce des étoffes, du jute du riz et à leur qualité de financiers, que ces commerçants se firent construire ces petits palais aux murs artistiquement couverts de fresques.
Vous avez un haveli de cinéma dans Paheli. A comparer avec le "vrai" pour touristes ; voici le gardien au turban coloré, avec un copain, fidèle à l'imagerie touristique du Rajasthan. On voit bien que le mur est joliment peint, derrière lui ; il s'agit sans doute d'une rénovation.
La cour intérieure, peinte elle aussi, est agrémentée de fauteuils et coussins pour le repos du voyageur. Les chambres s'ordonnent autour de cette cour, sur un ou deux niveaux. En haut, c'est la terrasse, généralement utilisée pour le dîner quand la température n'est plus que de 25° (on a eu droit à un été précoce, manque de bol !).
En se promenant en fin d'après-midi, nous continuons à repérer quelques curiosités telles que détails architecturaux et peintures de façades non restaurées.
Un groupe d'enfants pose devant une affiche de Hrithik Roshan. L'un d'eux écoute au transistor la demi-finale de la Coupe du monde de cricket, qui oppose le Pakistan à l'Inde (c'est l'Inde qui va se qualifier pour la finale contre le Sri-Lanka...).
Nawalgarh compte un joli petit musée qui présente, entre autres, toutes les castes du Rajasthan en faisant leur rapprochement avec les métiers.
Voici le type de salle où l'on accueillait les commerçants venant discuter affaires : tapis, coussins, houka, éventail au plafond...
Un jeune guide local nous mène jusqu'à un autre haveli abandonné qui s'est trouvé de nouveaux habitants.
Oui, c'est une troupe de paons bleus, qui nous ont attirés par leur cri perçant. On attend que celui-ci fasse la roue, on attend, on attend...
Nous voilà partis pour Bikaner en passant par Fatehpur où une Française artiste peintre, Nadine Le Prince a restauré un haveli pour y créer un centre culturel. On y accueille les visiteurs de passage et des artistes en résidence pour qu'ils y réalisent leur projet. Je n'ai pas pu visiter, trop affaiblie par une fourbe attaque de tourista au réveil !
Voici une peinture extérieure, les photos étant interdites à l'intérieur.
Puisque nous passons à Fatehpur, c'est l'occasion de trouver le baoli (réserve d'eau à escalier) où une chanson de Paheli a été tournée (avec les danseuses en noir). Après nous être renseignés auprès de plusieurs personnes aux avis différents, nous arrivons près d'un baoli qui n'est pas le bon, me semble-t-il (je suis encore dans les vap'.) Je vous le montre quand même car il est représentatif de la façon dont l'eau est considérée en Inde, une vraie poubelle !
A suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire