Lata.
Pas besoin de nom de famille pour savoir de qui on parle, pas besoin de visage non plus (sauf pour nous). Seule sa voix compte pour ses millions de fans. Ce n'est pas par hasard que les plus grands réalisateurs et compositeurs l'ont choisie pour chanter dans leurs films ; de 1942 à 2007, elle fut la voix féminine principale de plus de mille films, dans plus de dix langues. Qui dit mieux ?
Mahabharata.
Cette épopée sanskrite de la mythologie hindoue est considérée comme le plus long poème jamais composé. Ecrit par Ganesh sous la dictée du sage Vyasa, il conte la saga guerrière entre deux branches d'une famille, les 5 frères Pandava et leurs cousins les Kaurava pour la conquête du pays des Arya.
C'est l'un des deux textes fondateurs de l'hindouisme avec le Ramayana. Il n'est d'ailleurs pas rare de trouver des allusions à ces textes dans le cinéma, même actuel.
A noter : Le Mahabharata de Jean-Claude Carrière chez Pocket, excellente introduction à ce grand texte.
Maharaja.
Légalement, ils n'existent plus depuis 1947, pourtant ils sont toujours là, ancrés dans l'esprit des Indiens qui continuent de venir leur porter leurs doléances comme autrefois. Les maharajas, tel celui d'Udaipur, sont parfois devenus hôteliers, transformant leur palais en résidence pour riches visiteurs.
A noter : Les Maharajas inoubliables, 150 ans de photographie, chez CharlesMoreau/Roli.
Mobile.
Le téléphone mobile est le symbole d'une véritable révolution en Inde. Chaque mois, il s'en vend environ 7 millions ; ce petit objet a réussi là où des années de socialisme ont échoué ; il a donné du pouvoir aux moins riches. Il est maintenant brandi par ceux qui ne pouvaient pas payer un fonctionnaire pour être inscrit sur une liste d'attente de 7 à 8 ans avant d'obtenir une ligne de téléphone fixe.
Moussons.
C'est vers mi-juin que le Kerala est le premier Etat à recevoir le déluge de la mousson du sud-ouest. Après un mois de mai où les températures atteignent leur pic annuel, l'arrivée des pluies, attendues comme le messie, va marquer une période de 3 mois environ où la vie quotidienne sera moins facile : inondations, morts, moyens de transport immobilisés, on marche parfois avec de l'eau à hauteur de poitrine (ci-dessus, une photo prise à Bombay pendant les pluies exceptionnelles de 2005).
Dans les campagnes, ce sont les récoltes suivantes qui se jouent, la nappe phréatique qui se reconstitue et les puits qui se remplissent ; l'avenir des agriculteurs et de leurs troupeaux se décide pendant cette mousson.
L'autre mousson, celle du sud-est, souvent moins forte - mais le temps se dérègle, ma bonne dame - touche les côtes du Tamil Nadu en septembre, traverse le Deccan et quitte la terre au Kerala, qui aura vu le début d'une mousson et la fin de l'autre. La boucle est bouclée !
A noter : un livre de photographies de Steve McCurry, Monsoon, chez OM.
Musique.
Où que l'on soit en Inde, la musique vous poursuit : dès potron-minet le temple voisin envoie par hauts-parleurs des mantras ou même de la musique de film, le chauffeur de taxi passe la cassette n° 25 des Bollywood Hits, les cent chaînes de télévision diffusent des concerts classiques hindoustanis ou carnatiques (ci-contre), des concours de chants, des ragas, des films. La musique, comme la langue, est bien le reflet de la mosaïque indienne.
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